Parmi d'autres solitudes
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Un solitaire entouré de solitaires
Se mettant dans la peau d’un journaliste venu vider la maison de son père décédé, Yves Harté nous propose tout à la fois une série de portraits sensibles, un hommage au disparu et quelques réflexions sur un mal du siècle, la solitude. Bouleversant.
Le narrateur aura repoussé quelques temps sa dernière mission, se rendre dans la ferme « à la lisière des Landes et des Pyrénées » où s’était exilé son père avant d’y mourir en 2004. Mais désormais mise en vente, il se devait d’y retourner pour trier les papiers et les archives ainsi que la bibliothèque.
Assez vite, un dossier retient son attention, car son nom figure sur la couverture, suivi de la mention « solitaires ». Il va y trouver ses écrits, soigneusement classés et annotés, rassemblant les portraits qu’il avait rédigés avant de les oublier.
Yves Harté a choisi un habile dispositif narratif. En imaginant le narrateur s’asseoir dans un coin, chauffé par une belle flambée, relire ses textes, il nous fait découvrir tous ces solitaires qui l’ont entouré, un peu comme autant de nouvelles intégrées au roman.
On retrouve ainsi les habitués du café jaune de Bordeaux. « Ils étaient figés dans un passé que j’avais partagé. Je les y avais laissés. Ils y demeuraient immobiles comme des ombres mortes, attendant que je les rappelle. »
À l’image de ces piliers de bar, de ces souvenirs qu’il avait gommé, on va découvrir le destin tragique d’un homme qui s’est retrouvé à la rue par un enchaînement de circonstances malheureuses, la confession d’un homme qui a sombré dans l’alcool dès ses années de lycée et qui restera pris dans cette spirale infernale. « Boire me rendait brillant. Contrairement aux autres, je ne buvais pas pour être avec eux. Je buvais pour être seul et admirable. C’est peut-être à ce moment-là que commence l’alcoolisme. » Les portraits qui suivront font sans doute aussi partie de ceux que l’auteur, jeune journaliste à Sud-Ouest a rassemblé. Car, comme le raconte Christophe Airaud sur France Info, l’idée de ce roman est inspirée par cette enquête. « Les portraits sont réinventés et dressent un portrait d’une France éloignée du vivre ensemble. S’intercalent entre ces personnages, les intimes réflexions du narrateur autour de la figure de son père. Du journalisme, l’auteur passe à la littérature, et grâce à cette enquête renaît l’histoire des invisibles du quotidien. »
Alors cet homme transparent qui n’a jamais su retenir le regard d’une femme, alors cette institutrice de maternelle qui collectionne les amants sans pouvoir tomber amoureuse, alors ce vieux fermier qui tourne en rond deviennent les ambassadeurs d’un mal qui ronge le pays, sournois et quasi invisible. Mais tout n’est pas perdu, car il aura suffi d’une seule lettre pour transformer le solitaire en solidaire.
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