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Sénéchal Tome 3 Sénéchal, tome 3
Rupture éditeur
l’avis des lecteurs
Rien de nouveau si je vous dis que j’aime beaucoup le travail des éditions Mnémos. Entre les découvertes textuelles et la qualité de leur travail éditorial, vraiment, je ne choquerai personne, je crois, en affirmant que cette maison est parmi ce qui se fait de mieux en édition d’Imaginaire francophone. Mais bien au delà de tous les excellents, formidables textes publiés chez Mnémos à intervalle régulier, notamment en fantasy, je dois saluer ici une de leur qualités majeures qui n’est pas assez souvent rapportée à leur propos, et surtout pas assez présente à mes yeux dans l’ensemble du paysage éditorial français, y compris et surtout en dehors de l’Imaginaire ; et cette qualité cardinale, c’est l’audace.
J’avais déjà implicitement salué ce courage lors de ma chronique d’After®, je dois le faire avec beaucoup plus d’emphase à l’occasion de cette chronique de l’Évangile selon Myriam. Parce qu’avant tout ce que je vais pouvoir dire d’autre à son propos, je dois dire une chose importante à son sujet : ce texte est éminemment singulier, et l’éditer n’a pas dû être une décision aisée. Tout comme il n’a pas dû être facile de le défendre. À l’instar de cet autre roman suscité, donc : respect. Infini.
Parce que, comme je vais essayer de vous l’expliquer, ce texte n’est pas évident, loin de là. Il procède d’une démarche que je ne pense avoir croisé qu’une seule fois jusque là dans le Demain les Chiens de Clifford D. Simak, une ascendance pour le moins exigeante.
Mais trêve d’introduction, chroniquons.
Et pour ce faire, rebondissons sur la référence antérieure, histoire d’avoir un point de départ satisfaisant, le résumé à proprement parler étant à mes yeux impossible ou du moins peu pratique. L’Évangile selon Myriam, c’est une collection de textes à mi chemin entre le fix-up et le recueil de (micro-)nouvelles, la tentative étrange et passionnée de ladite Myriam pour créer une nouvelle mythologie à son peuple, bien après ce qu’on perçoit être une apocalypse. Or, pour ce faire, elle ne dispose que de quelques éléments épars glanés au petit bonheur la chance et d’une tradition orale qu’on devine terriblement bancale ; ce qui nous donne un mélange approximatif de mythologie grecque, d’éléments de la Bible, avec des interludes de chansons pop et des citations de Stefan Zweig ou Milan Kundera.
Et donc, ce que Ketty Steward nous propose, c’est un livre dans un livre. Un récit construit par ce qu’il produit lui-même, un métatexte. Et conceptuellement, je vais surtout pas faire semblant, je trouve ça assez formidable. Non seulement parce que ça change, mais aussi et surtout parce que je trouve la démarche assez vertigineuse ; ça va chercher le sense of wonder ailleurs que d’habitude, au travers d’un Show Don’t Tell mis en abyme. Au travers de la recension des textes et leur réinterprétation par Myriam au fil des pages, c’est son monde qui se dévoile avant le nôtre. Avec des histoires qu’on connaît essentiellement par cœur, elle raconte parfois complètement autre chose que ce qu’on avait pu comprendre les premières fois qu’on les avait croisées. Et vous me connaissez, l’altérité, c’est mon truc. Or, L’Évangile selon Myriam en est rempli.
Sauf que. Pour ce que le concept et la forme de cet ouvrage peuvent m’enthousiasmer a posteriori, il faut bien admettre, quand même, que cette lecture n’a pas été aisée en elle-même. Si le respect pour la démarche que j’évoquais plus haut ne m’a jamais quitté, la joie, elle, a fait des allers et retours. Et je crois que la responsabilité de cet état de fait est malheureusement à imputer à la même source. Le problème tient en une idée très simple : Myriam voit bien au delà de Dieu et du Diable une troisième force, qu’elle a baptisée Alphonse, Le Principe de Réalité. Alphonse n’a rien à gagner ou perdre dans les tourments divins du destin, il n’est là que pour dire comment les choses vont se passer et hausser les épaules une fois qu’elles sont bel et bien arrivées. Alphonse est là pour faire raconter les choses différemment de notre tradition à Myriam, insuffler un réalisme cru dans ses contes et légendes, faire preuve de pragmatisme, oublier les symboliques trop fleur-bleue ou capillotractées ; lui faire dire les choses comme elles sont.
Et si d’un côté, cela apporte un certain humour ironique de bon aloi et d’excellentes réflexions sur les histoires que Myriam désire relater à ses concitoyen·ne·s, nous poussant par ricochet à considérer pas mal de choses sous un nouvel angle, à nous glisser du poil à gratter bienvenu dans le col cérébral ; de l’autre, le ton narquois et volontiers cynico-arrogant m’a régulièrement un petit peu laissé froid, ou simplement dubitatif, peinant à voir où était le pas de côté trouvé par ailleurs. Et si je conçois aisément l’idée que par pur esprit de cohérence Ketty Steward ait laissé quelques unes de ces histoires à l’identique ou presque dans le fond en ne bidouillant que la forme, je me suis quand même retrouvé à jongler entre doute et incompréhension, en difficulté pour raccrocher certains wagons au reste du convoi, avec l’impression qu’il y avait parfois plusieurs rails parallèles à suivre, mais que je n’avais qu’un seul ticket.
Alors je n’irais certainement pas jusqu’à oser dire que le projet est raté, non. Seulement, il est ambitieux, c’est clair. Faire, à travers un ouvrage fictif, le portrait d’une société nouvelle au travers des histoires qu’elle raconte, ces dernières étant celles d’une société passée que le lectorat réel de cet ouvrage fictif connait comme étant les siennes, c’est quand même un numéro d’équilibriste aussi osé que prometteur. Et de fait, si j’ai un peu lutté pour comprendre la démarche pendant le premier tiers, je me suis enthousiasmé pour le deuxième parce que j’avais capté, et j’ai un peu décroché pour le troisième, la faute à un rythme trop haché. La succession d’histoires très courtes, certaines liées entre elles, d’autre non, a créé un déséquilibre constant et déstabilisant à mon échelle du pur point de vue narratif ; je n’ai jamais été vraiment sûr de savoir sur quel pied danser. Tout comme je n’ai jamais été sûr – y compris au moment de la présente rédaction – si je devais imputer mes gênes à la démarche de Myriam dans la diégèse et donc à Ketty Steward à travers elle (auquel cas bravo), ou bien simplement à une simple incompatibilité d’humeurs entre moi et le format choisi par l’autrice. Demeurant que dans un cas comme dans l’autre, je dois de toute façon saluer la cohérence d’ensemble de l’ouvrage tout comme sa constance absolue, ce qui chez moi, le range d’emblée dans la case des bouquins trop bien pensés et faits pour que j’en dise du mal sans me sentir coupable.
Et du mal, je n’en dirai pas. Certes, je n’ai pas été pleinement séduit, comme je ne peux pas affirmer avoir pris du plaisir tout le long de ma lecture. Mais bordel que j’ai pris du plaisir à la chronique ; comme j’anticipe le plaisir de pouvoir un jour parler de ce bouquin avec quelqu’un·e d’autre. Au delà de tout le reste, là-dedans, il y a de la matière. C’est dense, c’est vif, c’est différent. Alors oui, comme pour un Gueule de Truie ou Les Abysses, même – faut croire que je me suis abonné récemment – ce dont je peux me réjouir avant tout, c’est que ça existe.
Oui, je lis avant tout pour le plaisir, mais j’ai ce luxe immense de pouvoir trouver ce dernier ailleurs que dans la lecture même, de pouvoir prendre ce temps de décortiquer mes pensées et mes sentiments pour mettre en évidence les liens entre les deux, les expliciter et réfléchir. Puis de partager tout ça et voir ce qui peut sortir de l’émulation éventuelle. Évidemment, idéalement, un bouquin me provoquerait du plaisir sur ces trois plans, mais 2/3, c’est déjà foutrement bien, et je n’ai décemment pas le droit de me plaindre.
Donc encore une fois, merci à Ketty Steward d’avoir produit un ouvrage autre, original, audacieux et intelligent, et merci beaucoup à Mnémos de l’avoir publié. Parce que des bouquins comme ça, qui bousculent par le simple fait d’être, j’en veux plus, toujours plus. Je peux pas promettre de tous les lire, mais j’en aurais toujours envie.
J’ai déjà eu l’occasion de dire ici à quel point les suites pouvaient avoir un boulot difficile et complexe à abattre, je ne pense pas avoir au beaucoup d’occasions d’exprimer à quel point les troisièmes tomes de trilogies n’étaient pas non plus dans une situation enviable. Si Sénéchal II avait eu fort à faire pour me convaincre après Sénéchal, et avait plutôt fort – fort – bien réussi ; Sénéchal III était encore dans une autre sorte de bouillon. Il fallait confirmer l’exceptionnel et boucler une sacrée boucle, d’autant plus impressionnante à mes yeux qu’elle avait su s’élever à des hauteurs inattendues après un départ un poil compliqué ; ne pas s’y maintenir, c’était fatalement décevoir. Or, la déception, c’est aussi cruel que douloureux, d’autant plus quand le respect et l’appréciation se construisent sur le temps long et à force de certaines concessions et efforts d’adaptation ; une fois qu’on pense avoir vraiment compris le truc, le message et les valeurs véhiculé·e·s, même tacitement.
Et puisque vous n’êtes pas bêtes, vous aurez compris qu’il sera dans cette chronique, au moins un peu, question de déception. Alors rien de rédhibitoire, rassurez-vous : la trilogie Sénéchal, elle est toujours excellente, pas de souci. Seulement, je dois bien admettre, quand même, qu’on est pas passé loin de la correctionnelle, et que si j’ai finalement aimé ce troisième volume, j’aurais tendance à le considérer comme le plus faible – ou plutôt le moins bon, soyons magnanime – de l’ensemble.
Ça va pas être simple, alors allons-y.
Encore une fois, nous sommes dans la continuité directe du tome précédent et de ses révélations explosives, qui précipitent encore un peu plus les instances dirigeantes Mérionniennes dans la confusion et la panique ; ce qui n’aide évidemment pas à régler le problème du siège mené par les forces Castelloises. De ce point de vue ci, je n’ai strictement aucun reproche à formuler à l’encontre de Grégory Da Rosa ou son roman, évidemment. Ce qui était bon ou très bon l’est resté ; que ce soit le rythme général, la narration, la clarté des intrigues et sous-intrigues, l’exigence stylistique ou les complexes et profonds rapports humains, tout est resté au même niveau d’excellence. J’ai dévoré ce roman avec la même faim que les précédents, avec la même envie permanente de savoir exactement ce qui m’attendait à la page d’après, ne pouvant régulièrement pas me retenir de me dire « allez, un chapitre de plus, ça va aller vite ». Et de fait, c’est allé vite, je ne peux décemment pas me plaindre à ce niveau là, et je crois qu’il ne sera pas très utile de me répéter ou d’aller plus loin.
Seulement, j’ai parlé de déception. Oui, il y en a eu un peu. Parce que je dirais que dans le deuxième tiers de ce troisième volume, Grégory Da Rosa m’a un peu perdu. Là où j’ai salué de la complexité et des questionnements de qualité dans le tome précédent, il semble s’être échiné à donner toutes les réponses, avec exhaustivité, et peut-être un peu trop de didactisme à mes yeux, ce qui a donné lieu à quelques temps morts fort regrettables. Alors certes rattrapés par la plume efficace et sobre – à son niveau – de Philippe Gardeval, mais des temps morts tout de même, dont je pense qu’ils ne m’auraient pas manqué en cas d’absence. Ce n’est pas à dire que ces réponses ne sont pas satisfaisantes ou qu’elles sont incohérentes, mais je ne suis pas certain que j’aurais toutes voulu les avoir clés en main et avec un tel aplomb dans leur exposition. Je crains qu’à avoir trop bien préparé le terrain du doute dans les deux premiers volumes, Grégory Da Rosa m’ait trop donné le goût du mystère et de l’ambivalence. Jusqu’au premier tiers du roman, j’avais encore de merveilleuses hésitations à propos des différentes loyautés et allégeances de cette riche galerie de personnages ; je me souviens avoir claqué des doigts et tiqué en me disant à un moment que ça y était, la mèche était vendue. Et j’avoue, ça m’a déçu.
Alors certes, le cœur de cette trilogie-roman n’est pas tant dans l’intrigue elle-même, malgré ses multiples qualités, que dans ses implications, évidemment ; il s’agit de se demander quels sacrifices valent nos valeurs, ce que ces valeurs incarnent et signifient réellement dès lors qu’elles doivent être mises en application, ce que le pouvoir vaut et provoque chez cielles qui le possèdent, quel est le prix à payer pour l’obtenir, le garder et le mettre en branle. Que des questions passionnantes, et auxquelles fort heureusement Grégory Da Rosa ne répond pas systématiquement avec un ton trop péremptoire qui aurait sans doute desservi le propos, et toujours avec finesse et nuance. Mais pour autant, je crois que j’aurais préféré, tout simplement, qu’il laisse quelques zones d’ombres qui auraient enrichi ses questions plutôt que de les réduire à des cas trop singuliers et moins évocateurs. On a finalement, au travers du regard particulier de Philippe Gardeval, gagné en profondeur unique ce qu’on a perdu en universalité et en intemporalité. Si son cas, par le mélange du personnel et de l’important, a donné quelques scènes très fortes, très belles, ou les deux, y compris dans ce troisième volume, je crois que l’obligation à laquelle l’auteur s’est astreint de devoir lui faire tout dire lui a parfois fait perdre de vue l’essentiel, ce que les deux tomes précédents avaient mieux fait à mes yeux. C’est comme toujours un équilibre terriblement délicat.
Fort heureusement, ce sentiment de déception m’a assez globalement quitté avec les 40 dernières pages, qui concluent ce roman et cette trilogie en renouant assez subtilement avec ce qui m’avait tant séduit auparavant, délaissant les aspects les plus techniques du récit pour revenir à une forme de symbolisme métaphorique nettement plus séduisant pour moi. On y boucle définitivement des questions dont les réponses successives offertes dans le roman auraient pu verser dans l’incohérence thématique à mes yeux, et potentiellement gâcher à rebours ce deuxième tome qui restera mon favori, ce que j’aurais eu du mal à pardonner à son auteur ; il m’arrive d’être sans pitié. Blague à part, j’aurais trouvé fort dommage de terminer ce millier de pages par des conclusions trop abruptes qui n’auraient pas été à l’aune de l’art de la nuance mobilisé par Grégory Da Rosa jusque là, plaquant une vision trop simpliste sur des situations littéralement extraordinaires, en mobilisant maladroitement des tropes éculés à mes yeux. Avec ces 40 pages, ces tropes se révèlent définitivement mobilisés pour les bonnes raisons ; je ne peux pas dire que je les apprécie plus pour autant, mais au moins je comprends mieux pourquoi ils sont là et comment l’auteur souhaitait les articuler, tout comme ce qu’ils apportent à l’ensemble.
C’est donc encore un succès. Mitigé, certes par quelques choix qui ne m’ont pas séduit au premier chef, malgré, je pense, ma compréhension de leur motivation par un auteur que définitivement, par dessus tout, je respecte. Sénéchal me restera malgré ce petit – tout petit – arrière-goût de déception, comme une excellente trilogie de fantasy. Humaine, par dessus tout, par son illustration précise et féroce de la complexité de nos émotions en collision permanente avec nos ambitions et nos obligations. Ce roman-trilogie n’est pas tendre, mais il est lucide, sans être cynique ; il nous accorde le droit à souffrir que la vie est compliquée avant tout autre chose. Alors certes, j’y contesterais certains choix narratifs ou dramaturgiques, mais ces derniers de retirent en rien au talent immense de leur auteur, comme à son exigence et ses propres ambitions, pour lesquelles, encore un fois, j’éprouve, par dessus tout, du profond respect.
Et le respect en littérature, c’est chouette, je trouve. Franchement chouette, même.
Alors moi je dis, maintenant, M’sieur Da Rosa, qu’est ce que vous avez d’autre à me proposer ? J’suis prêt. J’attends.
Quatrième de couv’ :
« Aimeriez-vous vous confesser, mon fils ? — Je ne le veux pas, monseigneur. » Le froid… toujours le froid. Est–ce la fin ? Nos ennemis ont-ils eu raison de nous ? Il y a une chose que je sais : l’espoir, la loyauté, l’amour, la foi… rien de tout cela ne pourra plus nous sauver. Alors que l’empereur Lysander de Castlewing et le séraphin Démosthène assiègent toujours la cité, Philippe Gardeval est emprisonné et relevé de sa charge. Le roi est persuadé d’avoir trouvé son traître et le sourire de la victoire orne maintenant les visages de ceux qui souhaitaient la chute du sénéchal. Basse politique ou véritable trahison ? Violence, regrets, haine, amour, les personnages de Grégory Da Rosa n’auront jamais été aussi humains, touchants et détestables.
Mon avis :
Avec Ingrid et Séverine, on a enchaîné le T2 de Sénéchal avec la suite et fin, on est dans le tome final, je vais spoiler à mort, z’êtes prévenus ^^ :
- La mauvaise fortune de notre Sénéchal :
Comme pour le tome précédent, on retrouve notre héros exactement là où on l’a laissé, c’est-à-dire pour cette fois au fond d’une geôle. Son fils a subi le même sort et il est dans l’incertitude la plus complète. L’archisyncre Boniface est envoyé par le roi Edouard pour un exorcisme mais c’est surtout l’occasion d’avoir des nouvelles de l’extérieur, pas franchement glorieuses. Un simulacre de procès a lieu où sont entendus Philippe et Charles Gardeval avec un roi complètement bourré qui veut du spectacle….et c’est le drame.
La ville est assiégée depuis 30 jours, le peuple est à l’abandon avec les riches enfermés dans la citadelle, le climat est tendu et un certain Bossu, prophète de son état en faveur de la guerre sainte, enjoint les pauvres à nettoyer la ville et à ouvrir les portes à l’armée dirigée par le Séraphin Démosthène.
- Le héros ce traître :
AHAH JE LE SAVAIS, depuis le premier tome je le soupçonne pour que ma méfiance soit amoindrie par de bons arguments mais toujours, mes soupçons revenaient dessus et j’avais raison NA ! Il était pas net ce Sénéchal !
Mais ce n’est pas le seul donc quelques surprises sont présentes tout de même.
- Mais alors Elhy, t’as aimé ou pas ?
Hum….pour m’être envoyée toute la trilogie dans le mois, c’est clair que je n’ai pas détesté, globalement la lecture a été fluide même avec ce langage moyenâgeux mais j’ai failli lâcher l’affaire dans le tome 3 face à un héros aux décisions incompréhensibles encore prêt à sauver le royaume en baissant son froc devant ce roi incapable…bref j’ai toujours une baisse de régime en milieu de volume avant un final plus rythmé et ça n’a pas manqué encore une fois. Et ce final, bordel, c’est horrible ce Philippe c’est vraiment un pauvre type, je n’arrive pas à compatir sur son sort, plutôt un mépris teinté de tristesse pour sa personne.
En bref, il est clair que cette lecture, qu’on aime ou pas le héros, ne laisse pas insensible, attendez-vous à subir un bouillonnement émotionnel dans ce grand final, il perd absolument TOUT.
Après des mois d'attente, Sénéchal (éditions Mnemos) fait son grand retour en librairie pour nous conter la fin des aventures rocambolesques de Philippe Gardeval.
Bien sûr mille issues possibles à ce récit peuvent vous passer par la tête, mais sachez que vous serez toujours loin du compte de ce que Grégory Da Rosa vous a réservé dans ce tome. Et même s'il vous met en garde, vous ne serez pas pour autant préparé à ce qui va suivre. Autant que les choses soient dites dès maintenant.
Ce troisième roman est le moment pour Gregory Da Rosa de nous révéler ce qui se passe réellement derrière les murs de Lysimaque.
Accusé à tort d'avoir fomenter l'assassinat du roi, Philippe Gardeval croupit dans un cul-de-basse-fosse, le temps qu'il soit jugé. Un jugement qui n'est qu'une pantalonnade dont personne n'est dupe, pas même le roi. Alors même si Philippe n'est pas coupable de régicide, un traite oeuvre dans les couloirs du pouvoir depuis trop longtemps. Telle une anguille, il échappe à la vigilance de tous. Ce sera à Philippe de le faire enfin sortir du bois s'il espère un temps soit peu retrouver sa place auprès du roi. Dans cet ultime tome, l'action est encore menée tambour battant ne laissant pas une minute de répit à notre bon vieux sénéchal. Ses méninges vont tourner à plein régime, au point de côtoyer la folie parfois. Il devra pourtant mobiliser toute sa lucidité pour se défaire de sa peur et affronter les forces occultes et ennemies qui sont à l'oeuvre dans la ville.
Avec ce troisième et dernier volet, le moment est venu pour Philippe Gardeval de régler ses comptes mais aussi de jouer cartes sur table. Or, son jeu dévoilé, il risque de déplaire à plus d'un. Le sénéchal Gardeval est le pivot de cette incroyable intrigue imaginée par Grégory Da Rosa. On le côtoie depuis trois tomes et on est pourtant bien en peine de la déclarer coupable ou innocent? Bouc-émissaire ou intriguant? Bien qu'expressif, on le sent parfois taiseux à certains moments de l'histoire. Suffisamment en tout cas pour que le doute subsiste, aussi ténu soit-il. C'est tout l'art de Grégory Da Rosa. Qu'il est retors cet auteur à jouer ainsi avec nous. Tout le long, il nous balade, nous induit en erreur et nous surprend. Et le pire étant, c'est que l'on s'en rend compte qu'à la fin du cycle.
Cette saga qui se lit comme une intrigue policière au temps des preux nous emprisonne dans un suspense insoutenable jusqu'au dénouement.
Sénéchal est riche d'un univers très immersif nourri aux complots et aux mensonges.
Si vous survivez à vos premiers instants dans cette fantasy médiévale, sachez que vous ne trouverez le repos qu'au terme de cette aventure.
En bon lecteur du genre, avouez que vous êtes déjà séduit par l'idée de faire connaissance avec le sénéchal?
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