
Le caractère destructeur : Esthétique théologie et politique
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Résumé éditeur
«Le caractère destructeur ne connaît qu'une devise : faire de la place, qu'une activité : déblayer» (Benjamin, 1931). Le caractère destructeur fait sien la barbarie de l'époque : celle de la modernité en général et celle du fascisme en particulier. Tout l'effort de Benjamin a consisté à transformer ce geste destructeur en stratégie esthétique et politique : en «barbarie positive». De l'essai Sur l'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique aux thèses posthumes Sur le concept d'histoire, en passant par les essais qui s'inscrivent dans la gestation du grand oeuvre inachevé (Les Passages parisiens), Gérard Raulet essaie ici de rendre compte de cette tentative, par une interprétation menée au plus près du texte. Car Benjamin, auteur mythique, est plus souvent invoqué que réellement lu. À la lumière de cette lecture, on constate que l'oeuvre de Benjamin est le document d'un échec : l'échec des forces productives esthétiques les plus avancées (les nouveaux médias de l'époque) dont la «barbarie positive» entendait affronter le fascisme sur son propre terrain et qui n'ont su que répéter l'échec des espoirs révolutionnaires du XIXe siècle. Raison de plus pour démythifier Benjamin. Faire du critique des mythologies modernes un auteur mythique ferait injure à son «caractère destructeur». En dépit des récupérations superficielles dont elle fait l'objet, son oeuvre inachevée n'a rien de plus à nous apprendre que son échec. À ceci près que cet échec reste l'horizon de notre «modernité».
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