Trois chambres à Manhattan
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l’avis des lecteurs
Réveillé une fois de plus par les ébats de ses voisins, le narrateur erre dans les rues presque vides de Greenwich Village. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Kay, seule et décidée à suivre le premier homme venu. L’errance se fait alors à deux, le couple allant de bar en bar, buvant beaucoup, au son de la même chanson que Kay programme sur les juke-boxes. Nous suivons les débuts de ce que l’on hésite à qualifier d’idylle : cela ressemble davantage au rapprochement hasardeux de deux solitudes aux prises avec un vague désespoir jusqu’alors inavoué.
Ils se raccrochent l’un à l’autre avec une ardeur pathétique, comme si cela les déchargeait d’un poids qui, sans qu’ils s’en soient rendu compte, pesait sur leurs épaules depuis des années.
Lui, en quête presque frénétique d’une histoire neuve, est en proie à une impatience quasi physique. Son désir de repartir à zéro l’amène à vouloir annihiler le passé de celle qui l’accompagne, dont la simple évocation, l’idée même, fait naître en lui des bouffées de jalousie et de violence qu’il peine à contenir. A l’inverse, son besoin de dire qui il est -un acteur français connu mais sur le déclin- révèle sa hantise de passer pour un homme quelconque, et le rend insupportable d’égoïsme. Il s’apitoie sur son sort, sur ses échecs, réclame une écoute et une attention qu’il est lui-même incapable de rendre, abîmé dans sa propre douleur, que nourrit essentiellement sa crainte de la solitude.
Elle se montre à l’inverse aimable et prévenante, subissant avec la patience de celle qui en a vu d’autres sans que cela atteigne sa propension à la bienveillance, l’humeur versatile de son compagnon.
C’est une histoire d’amour biaisé, car fondée sur la dépendance que crée, à un instant T, un irrépressible besoin de réconfort, que l’auteur nous relate avec minutie, décortiquant les états d’âme de ses personnages, notamment ceux de l’homme, anti-héros pathétiquement prévisible, dont la grandiloquence et l’exaltation avec laquelle il pense ses propres sentiments révèle l’instabilité émotionnelle.
Les descriptions de la ville dont l’atmosphère se met au diapason de l’humeur des personnages, la manière à la fois épurée et méticuleuse de dépeindre les visages et les corps -pour dire notamment le poids des fatigues existentielles, décrire les marques physiques ou psychologiques du temps- investissent l’esprit du lecteur comme un martèlement lancinant.
Un peu trop finalement : l’intrigue, par manque de ressort, s’essouffle, les agaçantes tergiversations mentales du héros finissant par donner le sentiment de tourner en rond.
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