Une longue impatience
  • Date de parution 13/02/2019
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 106 gr
  • ISBN-13 9782290169827
  • Editeur J'AI LU
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
famille Romans français

Une longue impatience

4.17 / 5 (1075 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Ce soir-là, Louis, seize ans, n'est pas rentré à la maison. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans un village de Bretagne, sa mère Anne voit sa vie dévorée par l'absence, qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille. Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu'elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l'histoire se resserre sur un amour maternel infini. Un bouleversant portrait de femme, secrète, généreuse et fière.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 13/02/2019
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 106 gr
  • ISBN-13 9782290169827
  • Editeur J'AI LU
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Résumé

Ce soir-là, Louis, seize ans, n’est pas rentré à la maison. Anne, sa mère, dans ce village de Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, voit sa vie dévorée par l’attente, par l’absence qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille.

Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu’elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l’histoire se resserre sur un amour maternel infini.

Avec Une longue impatience, Gaëlle Josse signe un roman d’une grande retenue et d’une humanité rare, et un bouleversant portrait de femme, secrète, généreuse et fière. Anne incarne toutes les mères qui tiennent debout contre vents et marées.

« C’est une nuit interminable. En mer le vent s’est levé, il secoue les volets jusqu’ici, il mugit sous les portes, on croirait entendre une voix humaine, une longue plainte, et je m’efforce de ne pas penser aux vieilles légendes de mer de mon enfance, qui me font encore frémir. Je suis seule, au milieu de la nuit, au milieu du vent. Je devine que désormais, ce sera chaque jour tempête. »

Mon avis

Il y a des auteurs dont on parle beaucoup et dont on ne garde aucun souvenir une fois lu. Beaucoup de bruit pour rien….

Il y a des auteurs dont on parle peu, pas mais dont le bouche à oreille permet de les découvrir…… Et c’est une rencontre, un rendez-vous, une bulle de bonheur.

Pas de gros battage médiatique, une maison d’édition NOTABILIA, discrète mais qui mérite d’être encouragée en découvrant d’autres auteurs de sa collection, car ce n’est pas le marketing qui fait un bon roman c’est le talent de l’écrivain et de ceux qui le publient. Voilà c’est dit…..

J’ai découvert Gaëlle Josse l’année dernière, au hasard d’une lecture (Le dernier Gardien d’Ellis Island) et depuis je lis tous ses romans avec un plaisir immense, jamais déçu et je parle beaucoup autour de moi de cette auteure si discrète.

Janvier 2018 : nouveau roman….. je me précipite dessus bien sûr : que nous a-t-elle réservé, où va-t-elle nous embarquer ? Et bien me voici sur la côte bretonne, battue par les vents, dans les années 50, le pays vient de sortir de la guerre et se remet tout doucement de ces années d’épreuve. Anne l’héroïne, la principale narratrice, après une période difficile avec la perte de son premier mari pendant le conflit, pense avoir trouvé un peu de stabilité, de confort pour elle et son fils Louis auprès d’Etienne, le pharmacien du village. Mais Louis va disparaître et une longue attente va commencer pour elle, partagée entre l’amour maternel et l’amour pour son mari.

Je ne suis qu’une déchirure. (p79)

Comme pour les fois précédentes, un court roman mais tellement riche, direct, précis, sans broderies inutiles.

Tous les jours je dois m’inventer de nouvelles résolutions, des choses pour tenir debout, pour ne pas me noyer, pour me réchauffer, pour écarter les lianes de chagrin qui menacent de m’étrangler.(p82)

Le thème est l’attente, insoutenable, difficile, le manque de l’absent et pour le retrouver elle hante les lieux qu’ils ont partagés, eux, tous les deux, seuls avec leur misère mais heureux d’être ensemble et de leur vie simple, où le moindre objet a une histoire, est un souvenir.

 Bien sûr elle aime l’homme qui partage sa vie mais d’un autre amour et puis il y a le déchirement lorsqu’il provoque le départ de Louis. Elle évoque leur vie, son changement de statut dans le village, elle, la veuve remariée au plus beau parti, elle dont l’enfance n’a pas été douce, elle que la vie a malmenée.

Je me demande pourquoi il m’aime tant, et ce qu’il peut bien trouver à une femme comme moi, habitée d’absents, cousue d’attentes, de cauchemars et de désirs impossibles.(p106)

Anne, elle, a ses solutions pour tromper l’attente, sa petite maison, son antre, ses lettres à Louis, là où il peut être, pour lui parler du jour de son retour et de la grande fête et du repas qu’elle prépare, car il reviendra, elle ne sait pas quand, elle espère, elle, la douce Anne mais qui guette comme une bête le retour de son petit.

De courtes phrases qui se précipitent parfois comme lorsqu’on est sur le fil du rasoir, que l’esprit galope, se perd, tente de comprendre mais surtout quand il est submergé par l’angoisse.

Et puis toujours avec Gaëlle Josse, une pirouette, un emballement et comme dans ses précédents récits on est fauché, déstabilisé. Il ne faut s’attendre à rien avec elle car c’est elle qui décide du moment, du lieu, de la manière.

J’ai dévoré les 130 pages la gorge nouée par les sentiments maternels si bien exprimés, le décor de Bretagne, les paysages, la mer, les sentiments humains et la vie de cette femme sont si biens écrits, on respire l’iode, on sent le vent sur la peau, on voit les bateaux rentrés au port, tous les sens sont sollicités, et l’on ne peut que penser qu’il y a du vécu là-dedans ou pour le moins un gros travail d’observation.

A cette grotte où nous vivons seuls où personne ne peut entrer, à cette part obscure et inavouable que nous portons en nous.(p113)

J’ai rencontré il y a quelque temps l’auteure qui expliquait qu’elle partait d’un détail, d’un lieu pour construire ses histoires mais moi j’ai le sentiment que cette femme a eu mille vies pour pouvoir nous faire partager tant d’émotions, tant de voyages et moi c’est ce que je demande en premier en littérature. Merci Madame.

Aimer c’est aussi aider l’autre à porter le poids qui l’empêche de vivre.(p113)


Quatrième de couverture


Une femme perd son mari, pêcheur, en mer, elle se remarie avec le pharmacien du village. Son fils, issu de sa première union, a du mal à s’intégrer dans cette nouvelle famille et finit par lui aussi prendre la mer.


Mon avis


Je devine que désormais, ce sera chaque jour tempête.


La seconde guerre mondiale est terminée, on est dans les années 50, en Bretagne. Une femme élève seule son fils car son mari, pêcheur, est décédé, la mer le lui a pris. Le pharmacien, issu de bonne famille, s’est déclaré. Malgré la différence de milieu, d’habitudes, elle l’a épousée et s’est décidée à habiter la belle demeure dont il a hérité. Mais Louis, le fils de sa première union, a du mal à trouver sa place dans cette « nouvelle famille ». Il peine à tisser des liens avec le mari de sa Maman. Et un jour, jeune adolescent, il disparaît, il ne revient pas et le temps passe. Sa mère l’attend, espère, imagine son retour, pense à ce qu’il vit loin d’elle….


C’est avec une écriture lumineuse, à points comptés, comparable à une dentelle délicate, une broderie minutieuse, que Gaëlle Josse nous entraîne dans l’univers de cette femme qui vit dans l’espérance du retour. On lit sa patience et son impatience. Elle subit les jours l’un après l’autre, elle imagine les retrouvailles, elle les vit et c’est ce qui l’aide à avancer, à tenir… C’est une lutte incessante pour elle tant elle souffre.

« Je m’invente des ancres pour rester amarrée à la vie, pour ne pas être emportée par le vent mauvais, je m’invente des poids pour tenir au sol et ne pas m’envoler, pour ne pas fondre, me dissoudre, me perdre. »


Lorsqu’on est mère, on ne peut que s’identifier à cette femme (d’autant plus que le récit est écrit à la première personne), on comprend sa douleur, sa hâte à retrouver la chair de sa chair, ce besoin d’exprimer tout ce qui sera beau lorsqu’il reviendra. Le serrer dans ses bras, l’écouter, le toucher, cuisiner ses plats préférés, lui parler, le regarder tout simplement et se repaitre de sa présence ……


Qu’il est long le temps de l’attente, qu’il est beau l’amour de cette mère, le chemin qu’elle trace pour comprendre la fuite de son fils et aller vers la résilience familiale.


Un phrasé sublime, un style exquis et un livre inoubliable.

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