La chamade
  • Date de parution 03/09/2009
  • Nombre de pages 168
  • Poids de l’article 83 gr
  • ISBN-13 9782266190015
  • Editeur POCKET
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
Romans français

La chamade

3.83 / 5 (294 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE Au cours d'un dîner, Lucile rencontre Antoine, jeune éditeur parisien. Leur complicité se transforme vite en une fougueuse passion. Or, Lucile vit avec Charles, quinquagénaire élégant et fortuné qui l'entoure d'un amour désintéressé. Malgré sa profonde affection pour lui, lorsque Antoine lui demande de choisir, elle décide de quitter Charles. " Vous me reviendrez. Je n'ai qu'à attendre. " Charles n'en doute pas. Parce qu'il aime cette femme-enfant pour elle-même et non pour lui. Parce qu'il sait qu'un jour Antoine lui reprochera ses faiblesses et ses défauts. Parce qu'il sait aussi que l'amour sans argent ne fait pas le bonheur. Il entend déjà la " chamade ", ce roulement de tambour qui annonce les défaites...

En stock

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  • Date de parution 03/09/2009
  • Nombre de pages 168
  • Poids de l’article 83 gr
  • ISBN-13 9782266190015
  • Editeur POCKET
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Au cours d’un dîner, Lucile rencontre Antoine, jeune éditeur parisien. Leur complicité se transforme vite en une fougueuse passion. Or, Lucile vit avec Charles, quinquagénaire élégant et fortuné qui l’entoure d’un amour désintéressé. Malgré sa profonde affection pour lui, lorsque Antoine lui demande de choisir, elle décide de quitter Charles. « Vous me reviendrez. Je n’ai qu’à attendre. » Charles n’en doute pas. Parce qu’il aime cette femme-enfant pour elle-même et non pour lui. Parce qu’il sait qu’un jour Antoine lui reprochera ses faiblesses et ses défauts. Parce qu’il sait aussi que l’amour sans argent ne fait pas le bonheur. Il entend déjà la « chamade », ce roulement de tambour qui annonce les défaites…

 

Je résume

Paris – 1964 – Lucile, la trentaine, vit heureuse avec Charles, la cinquantaine, homme beau et aisé. Antoine, la trentaine, travaillant dans l’édition, entretient une relation avec Diane, femme d’une quarantaine d’années à la vie confortable. Lucile croise Antoine dans un dîner et dès le premier échange de regards, ils savent qu’ils vont s’aimer, au risque de tout perdre, leurs compagnons avec lesquels ils vivent depuis 2 ans un bonheur sans nuage mais également la vie confortable qu’ils mènent grâce à eux, surtout pour Lucile qui s’accommode très bien de cette existence. Mais comment résister aux battements du cœur et le cœur peut-il faire oublier la vraie nature de chacun. ?


Ma lecture

Ils savaient aussi que ce moment était exceptionnel et que rien de mieux ne pouvait être donné à un être humain que la découverte de son complément. Imprévisible, mais à présent inéluctable, la passion physique allait faire, de ce qui aurait pu être, entre eux, une passade – une véritable histoire. (p68)

Il s’agit pour moi d’une relecture. La première avait eu lieu en 2016 et je n’en gardai aucun souvenir (merci mon blog de me le rappeler). L’occasion du challenge Sacrées femmes m’a fait parcourir ma bibliothèque et il m’a paru comme une évidence de lire (ou donc relire) Françoise Sagan qui a marqué une époque mais également un style de littérature.

Et je vous avoue que cette relecture a été un grand plaisir. Je n’avais qu’une hâte c’était de rejoindre l’histoire de ce quadrille amoureux où jeunesse et âge mûr se confrontent. Les premiers ne résistent pas à la pulsion amoureuse mais sans vouloir faire souffrir pour autant ceux avec qui ils vivent, les seconds, plus au fait de la vie et de ses aléas, pour Diane attendant d’être face à l’évidence, pour l’autre, Charles, faire preuve de sagesse et même s’il souffre, faire confiance à ce qu’il sait de Lucile, de ce qu’elle est et de ce dont elle a besoin, sachant qu’un jour ou l’autre elle lui reviendra.

Quel très beau roman et à la différence de ma première lecture, j’ai trouvé que la manière dont l’auteure retrace une histoire d’amour sur trois saisons : Printemps avec l’éclosion de l’amour entre Lucile et Antoine, Eté avec son épanouissement et Automne avec son flétrissement, était tout simplement d’une implacable justesse. 

-D’où vient l’expression « la chamade » demanda le jeune Anglais à l’autre bout de la table;
-D’après le Littré, c’était un roulement joué par les tambours pour annoncer la défaite, dit un érudit.(p249)

Elle fait évoluer ses personnages dans un univers qu’elle connaît et maîtrise pour y avoir eu ses entrées, la jet-set parisienne, ses codes, ses figures, où l’argent s’expose, est assumé et entretient les liens. Il n’y a pas de jugement mais simplement le constat de ceux qui y vivent mais l’ensemble s’oriente malgré tout vers une certaine mélancolie, un constat doux-amer car elle confronte deux manières de vivre l’amour. La première de façon confortable même s’il ne s’agit pas d’amour fou mais d’amour paisible et l’amour fou, incandescent mais confronté aux réalités de l’existence. 

Lucile est ce qu’elle est et Charles l’accepte telle qu’elle est alors qu’Antoine voudrait la voir changer, la faire entrer dans son monde à lui, celui où il faut avoir une activité, travailler, s’investir. Tous les personnages sont attachants (peut-être un peu moins Diane car un peu moins présente) et on ne voudrait presque pas les voir souffrir et pourtant la souffrance guette.

Elle s’étira, ferma les yeux. Cela devait arriver, elle savait que cela devait arriver, les hommes étaient horriblement fatigants. D’ici après-demain, elle devrait prendre une décision et c’était un des mots de la langue française qui lui faisaient le plus horreur. (p127)

Car, nous qui observons, voyons les premiers indices qui apparaissent et annoncent que cette histoire d’amour est promise à s’éteindre par les réactions de Lucile, son regard désabusé sur l’univers d’Antoine, sa chambre, le manque du confort auquel l’a habitué Charles. Elle croit, dans un premier temps, pouvoir passer au-delà de tout cela, n’écoutant que l’appel de ses sens et voulant croire qu’elle peut changer, qu’elle peut être autre différente de la femme-enfant insouciante. L’auteure confronte également la préalable position des deux jeunes amants entretenus chacun par une personne plus âgée, l’un en tant qu’homme et l’autre en tant que femme, cette dernière étant pour Lucile « normale » et pour Antoine « humiliante » :

Elle aimait les objets, elle aimait ces fichus objets, il en faisait partie, il une pièce maîtresse de son luxe, il était un jeune homme entretenu. Pas vraiment, non, bien sûr, mais il dînait chez « ses amis », il dormait dans « son appartement », il vivait « sa vie ». Il avait beau jeu de juger Lucile. Au moins Lucile était une femme. (p118)

J’ai trouvé que le roman était le reflet d’une époque, d’un monde mais également une observation fine des caractères, de leurs attentes à chacun, l’écriture est très fluide, efficace, ne cherchant pas à « enrober » les faits ou les sentiments, mais à les restituer tels qu’ils sont, l’auteure en étant le témoin.. Une histoire d’amour ou plutôt plusieurs histoires d’amour et de comportements amoureux où chacun cherche sa place ou celle qu’il voudrait avoir ou tenir mais qui se confrontera à ce qu’il est vraiment et l’assumer. L’amour est-il toujours synonyme de bonheur ?

J’ai beaucoup aimé.

Il y a eu une adaptation cinématographique en 1968 d’Alain Cavalier avec Catherine Deneuve et Michel Piccoli.

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