Proclamation sur la vraie crise mondiale
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Résumé éditeur
Un essai qui fera date tant il vise au coeur même d'un système - le capitalisme intégré -qui mène le monde en effaçant à mesure la figure de l'homme. La crise financière de l'automne 2008 sonne le glas de l'illusion libérale et si une autre crise survenait, vu le degré d'endettement des États, on assisterait à un effondrement sans précédent. Cette situation critique met en joue la planète. Encore faut-il la comprendre dans toute son ampleur. Voilà ce que tente «Proclamation sur la vraie crise mondiale». Partant du lien, observable depuis les années 80 du XXe siècle, entre mondialisation des échanges, arrivée dans l'ère numérique et emprise financière, on fait apparaître une figure nouvelle : celle du « capitalisme intégré », qui doit plus à la cybernétique qu'aux doctrines libérales. Notre monde s'avère désormais satellisé par le virtuel, transformé par lui en profondeur. Les mouvements de capitaux, réduits à des impulsions électroniques, traversent les continents en quelques nanosecondes. L'argent se fait léger, aérien, furtif. Hors sol il circule dans les paradis fiscaux, comme une richesse négative — une «antimatière». Aucun territoire ne le fixe, aucune loi ne le contrôle : c'est lui maintenant qui régit les régulateurs. Dès lors la mise à sac s'approfondit. On fait voir les ressorts cachés de la gestion économique, comment elle aboutit partout au ravage, et on en examine les conséquences au niveau planétaire, avec un monde voué à la dévastation ; au niveau de l'Europe, dont la prétendue « construction » menace ruine ; enfin au niveau de la France, où un parti extrémiste utilise à son profit peur, honte, colère et désarroi. On tente ici une analyse politique du pays, et on se demande si la protestation suffit aux gens : s'ils ne sont pas suffisamment malheureux pour ne plus craindre d'approfondir le malheur — dans l'idée de se venger de l'oligarchie. En attendant, le calcul cybernétique devient la mesure de toute chose, et non plus l'homme, comme le croyait Protagoras. Voilà peut-être la « vraie crise mondiale » — la manière inéluctable dont s'efface le figure de l'« Homme ». François Meyronnis n'appartient pas au cercle des économistes, ni à celui des idéologues. Il est écrivain, c'est-à-dire — attentif aux signes
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