Que faisons-nous de leurs vingt ans ?

L'auteur dénonce les déficiences de la France en termes de préparation de la génération à venir aux défis spécifiques qu'elle devra affronter : mutations économique, sociale, familiale, politique. Une véritable honte.Cette nouvelle génération pourtant doté d'une flexibilité indispensable face aux mutations actuelles doit repenser totalement ses rapports à la famille, à l'entreprise, à la société et au politique. L'auteur Fort taux de chômage chez les jeunes, un sur cinq vivant sous le seuil de pauvreté, un système éducatif qui ne les valorise pas davantage, déversant chaque année 150000 jeunes sans diplômes sur le marché du travail.... L'école, imprégnée d'une véritable culture d'éviction, sélectionne. Le monde de l'entreprise n'est guère plus tendre. Leur côté zappeur, leur infidélité supposée à une entreprise est l'expression à la fois d'une lucidité, et d'une grande flexibilité. Quand on ne sait plus donner un sens au mot " perspective ", le rapport à l'engagement ou à la durée est forcément altéré. Ce qui frappe aussi l'observateur, c'est à la fois l'absence de projets collectifs porteurs et l'incroyable désintérêt de cette génération pour la chose publique en général et la politique en particulier. C'est dire la rapidité avec laquelle le doute qui emplit notre pays progresse jusqu'à contaminer sa jeunesse au point qu'elle n'affiche même plus les ressorts de la révolte ou de l'action collective dans la tradition des mouvements pour la jeunesse scolarisée depuis mai 68.