Les aventures de Skander Corsaro Tome 4 Impératif imprévu

J’ai découvert avec grand plaisir le journaliste Skander Corsaro dans sa quatrième aventure, j’ai beaucoup aimé ce polar plein d’humour et je ne manquerai pas de découvrir ses premières aventures.

Skander écrit dans un petit journal de Toulouse et s’occupe de la rubrique culturelle. Il se passionne en particulier pour la peinture tout comme sa mère institutrice. Un ancien camarade de lycée l’aborde et lui demande s’il veut bien couvrir une vente aux enchères dans laquelle un tableau du peintre Golotzine sera vendu. Skander se souvient à peine d’Axel et n’a jamais entendu parler de ce peintre russe. Axel lui promet un scoop extraordinaire. Le tableau est un portrait du diable très intrigant et il est vendu soixante mille euros à un collectionneur anglais. Une fête est organisée dans l’ancienne villa du peintre, rachetée par un comte corse qui emploie Axel et un marchand d’art grec.

La maison se situe dans la campagne proche de Toulouse et la fête est particulièrement grandiose, avec un buffet original, un magnifique feu d’artifice, mais surtout l’exposition de nombreuses peintures de Golotzine et d’autres célébrités. Le comte songe à transformer la villa en musée pour que le public profite de sa très riche collection. Golotzine est un aristocrate russe chassé de son pays par la révolution d’octobre qui a épousé une princesse. Comme il était tuberculeux ils sont sont réfugiés dans cette campagne où il a peint sans relâche plus de quarante portraits différents du diable avant de mourir en 1929.

Skander passe la nuit à la villa avec sa collègue Milly, il a prévu d’interwiewer le comte, mais celui-ci est parti avant le rendez-vous qu’il lui a fixé le dimanche matin. Skander trouve que le comportement du Grec et d’Axel n’était pas très net lors de la vente aux enchères et il soupçonne une escroquerie. Dès le lendemain, il reçoit un message de détresse d’Axel et se lance dans une enquête pleine de rebondissements.

Il s’agit d’un polar jubilatoire, plein d’humour dont les personnages sont très sympathiques. Même les méchants ne le sont pas complètement, il y a beaucoup de personnages bizarres et intéressants comme une journaliste bretonne druidesse venue combattre les forces du mal par ses incantations ou une galeriste qui n’est autre qu’un Cathare réincarné. Skander, Tonio et Milly ne sont pas tristes non plus.

Le style est très agréable, les bons mots très nombreux. il n’y a pas de temps morts, les chapitres sont courts et l’action plutôt trépidante. C’est une très agréable promenade dans le milieu de l’art et des faussaires. Un polar à ne pas manquer.

Un grand merci à Netgalley et aux éditions du Masque pour cette lecture très rafraîchissante et appréciée.