Jacaranda
un livre au carrefour du roman et du document historique, un texte précis et touchant. 4 générations s'expriment dans ce texte sur le génocide du Rwanda . un livre réellement intéressant qui analyse les conséquences, aujourd'hui, du génocide et de volonté de toujours tendre vers la Réconciliation.
Résumé éditeur
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
Attention coup de coeur ♥. Ce livre est fort, puissant, émouvant. Ses personnages sont attachants et resteront je pense un long moment dans ma mémoire, difficile de se détacher de Milan, Claude, Rosalie, Eusébie, Stella et les autres, il s'est créé une réelle empathie et symbiose.
A travers ce récit multigénérationnel ce n'est pas l'histoire du terrible génocide qui nous est contée mais les répercussions de ces violences extrêmes subies par la population, les familles et surtout la question de comment retisser des liens après tout cela. C'est comprendre le génocide et trouver comment vivre avec ce passé.
Ce récit est universel, c'est décrire ce que l'humain peut faire de pire et comment après ces atrocités, cette noirceur, il est possible de retrouver la lumière et le vivre ensemble.
Milan vit en France né d'un père français et d'une mère rwandaise. Il ne sait rien du pays maternel et de ses origines, ne s'est jamais interrogé car à la maison, on n'en parle pas.
Il a 12 ans lorsque fin juillet 94 arrive chez lui, un petit garçon, maigre, blessé. Il vient du Rwanda dont il a vu les reportages des massacres à la télé. Ce petit garçon auquel il s'attache, qui repartira dans son pays un peu plus tard sans qu'il puisse lui dire au revoir et mieux le connaître, c'est Claude, son oncle.
Quatre années plus tard, il va accompagner sa mère à Kigali, découvrir le Rwanda et retrouver Claude. Il va découvrir un autre monde, ses origines, ignorant de son histoire, il va néanmoins resentir pleinement ce qu'ont vécu ses ancêtres.
Avec lui on va découvrir Sartre qui vit dans un squat, sa mamie, mais aussi Eusébie, l'amie de sa mère qui vient de donner vie à une petite fille; Stella qu'il retrouvera à plusieurs reprises et Rosalie, la grand-mère centenaire qui raconte l'histoire du Rwanda.
On accompagnera Milan à plusieurs reprises dans ce pays, à la recherche de ses racines dont sa mère ne lui dit toujours rien, juste le silence pour un passé trop douloureux à porter.
Ce récit sur 5 générations, étalé sur un siècle va nous faire comprendre et ressentir l'histoire du Rwanda, de ses ethnies, la colonisation, la christianisation, la responsabilité des colons, des pouvoirs locaux, utilisant souvent la foi, les églises comme lieu d'extermination.
J'ai découvert l'importance des Gacacas, tribunaux populaires pour permettre de savoir, de comprendre ce qui s'est passé, de ne plus laisser des impunis, permettre au peuple de pardonner et vivre ensemble.
J'ai compris et ressenti la difficulté et le dilemne de penser vengeance et vivre ensemble, l'importance d'avancer dans cette société, de ne pas oublier.
Stella, la petite fille qui vient de naître lorsque Milan fait son premier voyage au Rwanda est née en 98 bien après le génocide, elle va être un fil rouge, en nous racontant son lien fort avec Rosalie, son arrière grand-mère, ses ancêtres et racines. Le Jacaranda est son refuge, ses racines, indispensable pour elle.
Un livre magnifique qui ouvre la voie vers la lumière et le vivre ensemble.
Je pourrais encore vous dire beaucoup de choses, lisez-le vous ne serez pas déçu.e.s.
C'est un gros coup de coeur ♥♥♥♥♥
Quatrième de couverture
Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsis. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.
Mon avis
Jacaranda…un arbre ressemblant un peu au flamboyant. Majestueux, magnifique avec ses fleurs qui ont donné la couleur violette à la couverture de ce roman. L’arbre racine, l’arbre confident, l’arbre refuge.
« Elle est racine de mon arbre de vie. Elle existe pour toujours sous l’écorce de ma peau. »
Voilà ce que dit Stella de son arrière-grand-mère, qui lui a transmis son histoire, celle de sa famille, celle de son pays.
De 1994 à 2020, nous suivons Milan, d’enfant à l’âge adulte. Né de père française et de mère rwandaise, il a des difficultés à appréhender l’histoire de sa mère, le passé de son pays. Elle ne dit rien du génocide, des souffrances de ceux qu’elle connaît.
Milan se rendra sur place, d’abord avec elle, puis seul. Un long cheminement pour comprendre, souffrir, se fâcher, pardonner, avancer …. Mais tout cela marque profondément sa personnalité. Il ne sort pas indemne de ses rencontres et on constate combien tout cela est difficile pour lui et ceux qu’il côtoie avec qui il est parfois bien maladroit. Mais c’est également ce qui le fait grandir et devenir un homme avec ses forces, ses faiblesses et une humanité à fleur de peau.
Le parcours de Milan est intéressant. Il est d’abord « extérieur » à tout cela, il n’en voit que des bribes à travers les médias en France, puis ses voyages vont être l’occasion d’une réelle et profonde prise de conscience. Il rencontre les survivants du massacre avec leur soif de vengeance, ceux qui n’ont pas eu le choix, ceux qui ont dû tricher pour sauver leur peau.
Il est toujours très ardu d’écrire un second titre lorsque le premier a connu énormément de succès. Si « Jacaranda », à mon sens, n’a pas la force poétique de « Petit pays », il n’en reste pas moins un récit à découvrir. La seconde moitié m’a semblé puis puissante dans son contenu, son propos.
L’écriture est précise, fluide. Parfois j’ai ressenti un petit manque d’affect. Peut-être que ce n’était pas évident d’écrire sur ce thème pour Gaël Faye ? Il n’en reste pas moins qu’on a envie de savoir où tout cela va entraîner Milan et comment il va s’en sortir.
En ce triste anniversaire des trente ans du génocide, il est certain que ce recueil ne laissera personne indifférent.
Jacaranda…un arbre ressemblant un peu au flamboyant. Majestueux, magnifique avec ses fleurs qui ont donné la couleur violette à la couverture de ce roman. L’arbre racine, l’arbre confident, l’arbre refuge.
« Elle est racine de mon arbre de vie. Elle existe pour toujours sous l’écorce de ma peau. »
Voilà ce que dit Stella de son arrière-grand-mère, qui lui a transmis son histoire, celle de sa famille, celle de son pays.
De 1994 à 2020, nous suivons Milan, d’enfant à l’âge adulte. Né de père française et de mère rwandaise, il a des difficultés à appréhender l’histoire de sa mère, le passé de son pays. Elle ne dit rien du génocide, des souffrances de ceux qu’elle connaît.
Milan se rendra sur place, d’abord avec elle, puis seul. Un long cheminement pour comprendre, souffrir, se fâcher, pardonner, avancer …. Mais tout cela marque profondément sa personnalité. Il ne sort pas indemne de ses rencontres et on constate combien tout cela est difficile pour lui et ceux qu’il côtoie avec qui il est parfois bien maladroit. Mais c’est également ce qui le fait grandir et devenir un homme avec ses forces, ses faiblesses et une humanité à fleur de peau.
Le parcours de Milan est intéressant. Il est d’abord « extérieur » à tout cela, il n’en voit que des bribes à travers les médias en France, puis ses voyages vont être l’occasion d’une réelle et profonde prise de conscience. Il rencontre les survivants du massacre avec leur soif de vengeance, ceux qui n’ont pas eu le choix, ceux qui ont dû tricher pour sauver leur peau.
Il est toujours très ardu d’écrire un second titre lorsque le premier a connu énormément de succès. Si « Jacaranda », à mon sens, n’a pas la force poétique de « Petit pays », il n’en reste pas moins un récit à découvrir. La seconde moitié m’a semblé puis puissante dans son contenu, son propos.
L’écriture est précise, fluide. Parfois j’ai ressenti un petit manque d’affect. Peut-être que ce n’était pas évident d’écrire sur ce thème pour Gaël Faye ? Il n’en reste pas moins qu’on a envie de savoir où tout cela va entraîner Milan et comment il va s’en sortir.
En ce triste anniversaire des trente ans du génocide, il est certain que ce recueil ne laissera personne indifférent.
Les Ombres du Jacaranda
Huit ans après «Petit pays», Gaël Faye nous revient pour explorer, à travers une fresque intime et collective l’histoire du Rwanda sur quatre générations. En suivant le parcours de Milan, un jeune Franco-Rwandais en quête de ses racines, il réussit une nouvelle fois à nous toucher au cœur.
C’est au hasard d’une phrase, une question sans réponse que Milan va découvrir que sa mère ne lui a pas tout dit de sa vie. Certes, sa couleur de peau est plus sombre que la sienne, mais il n’a jamais été question qu’elle vienne d’un pays étranger. Incidemment, il apprend qu’elle est Rwandaise et plus étonnamment encore, elle va lui présenter un beau matin son neveu Claude, venu en France pour se faire soigner et dont les parents n’ont pas donné de nouvelles. Le petit garçon mutique va vite devenir un être à chérir pour celui qui rêvait d’un frère.
Aussi, c’est avec une infinie tristesse qu’il le verra repartir aussi brusquement qu’il est arrivé, car enfin sa famille a été localisée.
Quatre ans plus tard, Milan va pouvoir mettre un peu de baume sur son cœur blessé en accompagnant sa mère dans son pays natal et en retrouvant Claude.
Durant ce voyage initiatique au Rwanda, il va aussi faire la connaissance de ses grands-parents maternels. Le roman va alors nous plonger, de génération dans l’histoire du pays et nous livrer quelques clés sur les racines de la rivalité entre hutus et tutsis qui va conduire au génocide. Si les pages – glaçantes – des témoignages recueillis lors des procès viennent éclairer d’une lumière crue cette page sanglante, elles donnent aussi tout son sens à l’étude que mène Milan sur les gacaca, les juridictions populaires mises en place par le gouvernement pour juger des crimes du génocide.
On comprend alors l’intérêt croissant éprouvé par le jeune homme en quête de racines pour ce pays et pour sa famille, à commencer par sa grand-mère et sa tante Eusébie qui ont encore tant à lui apprendre. Auprès de ces femmes, il va même envisager de s’installer lui aussi près du Jacaranda, cet arbre au pied duquel bien des secrets sont enfouis.
Une nouvelle fois, Gaël Faye réussit à tisser un récit à la fois personnel et universel. A travers les yeux de Milan, nous découvrons un pays en reconstruction, où les fantômes du passé cohabitent avec l’espoir d’un avenir meilleur.
Autour des thèmes de la mémoire, du silence, de l’identité et du pardon, l’auteur rend hommage aux victimes du génocide, explore les mécanismes de la transmission lorsque la douleur empêche de dire les choses. Mais il témoigne aussi de la résilience du peuple rwandais. Avec Jacaranda, Gaël Faye ouvre un dialogue sur un passé douloureux et invite à la réflexion sur les enjeux de la réconciliation. Un grand roman qui augure bien de cette rentrée littéraire 2024 !
Huit ans après « Petit pays », Gaël Faye nous revient pour explorer, à travers une fresque intime l’histoire du Rwanda sur quatre générations. En suivant le parcours de Milan, un jeune Franco-Rwandais en quête de ses racines, il revient aussi sur la page la plus sombre, le génocide des tutsis. Une nouvelle fois, il nous touche au cœur.
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