Les Hauts de Hurlevent

Je pense que vous connaissez tous de près ou de loin ce classique ainsi que l’intrigue. Quand je l’ai vu sur le programme de chez Hugo New Romance, je me suis dit que c’était l’occasion idéale pour me pousser à découvrir ce roman si connu. Bien qu’il fasse plus de 550 pages et que le vocabulaire est plus soutenu que les romans dont j’ai l’habitude de lire, je l’ai dévoré en deux jours. Ce que j’aime avec les classiques ou les livres en VO, c’est le sentiment de fierté quand on les termine ainsi que celui d’impression d’avoir gagné en culture générale, spécialement pour les classiques.

Lors de cette lecture, j’ai été totalement embarquée dans cette histoire, bien que j’aie eu un peu de mal à saisir tous les personnages et à rentrer dans l’histoire lors des premiers chapitres. C’est effectivement l’histoire de Catherine et de Heathcliff, mais pas seulement. En effet, on parle beaucoup d’eux, mais ils ne sont finalement pas autant présents que je ne l’aurais imaginé. Dans cette histoire, de nombreux autres personnages tiennent une place importante, à commencer par Nelly ou Helene ou encore Mrs Dean, la narratrice de l’histoire, celle qui a tout vécu et relate son histoire à Mr. Lockwood dont on a le point de vue. J’ai adoré cette manière d’avoir mis deux narrateurs de cette façon, je trouve l’idée originale et rafraichissante. Finalement, c’est aussi l’histoire des descendants de Catherine et de Heathcliff, qui vont devoir vivre avec la « malédiction » apportée par leurs parents.

J’avoue que je ne m’attendais pas à un récit si dur. C’est une histoire complexe qui explore des sentiments dans toute leur noirceur. L’atmosphère sombre et pesante est renforcée par le décor à l’air froid et austère. Emily Brontë nous offre des personnages torturés, qu’on apprend à aimer autant qu’à haïr. Je les ai détestés pour leurs décisions, je les ai aimés pour leurs sentiments. L’amour que se portent Heathcliff et Catherine est d’une intensité infinie, il en devient tellement fort qu’il se transforme en un amour cruel. En effet, les deux âmes sœurs ne peuvent pourtant jamais se retrouver et ne cessent de se briser l’un l’autre. Cela m’a brisé le cœur de les voir souffrir continuellement à cause de l’absence de l’autre.

J’avoue avoir eu du mal à cerner Heathcliff. C’est un des personnages les plus complexes que j’ai lu, je ne savais pas s’il fallait que je l’aime ou que je le déteste. J’ai en effet ressenti beaucoup de compassion pour lui mais le mal qu’il faisait aux autres m’a dérangé. La souffrance d’avoir perdu Catherine le rend sadique, et les rares moments où il exprime cette douleur m’ont brisée.

Je trouve cela admirable qu’Emily Brontë ait réussi à écrire un roman pareil en ayant vécu si peu de temps. C’est un véritable bijou de la littérature, que j’ai trouvé extrêmement travaillé, complexe à souhait et bien écrit.

Pour finir, c’est un roman sombre, noir, glacial, dans lequel j’ai été happée. On y découvre des personnages torturés au possible, qui nous inspire des sentiments contraires. Pour ma part, je trouve que cet amour interdit, impossible et la tragédie qu’est cette histoire vaut largement celle de Roméo et Juliette.

L’avez-vous lu ? Voulez-vous le lire ? Qu’en avez-vous pensé ? Connaissez-vous d’autres classiques ?