El Edén
  • Date de parution 13/05/2021
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 364 gr
  • ISBN-13 9791038700048
  • Editeur ZULMA
  • Format 210 x 140 mm
  • Edition Grand format
Espagne Romans étrangers

El Edén

3.17 / 5 (24 notes des lecteurs Babelio)

livré en 4 jours

  • Date de parution 13/05/2021
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 364 gr
  • ISBN-13 9791038700048
  • Editeur ZULMA
  • Format 210 x 140 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Le pitch

Au nord du Mexique, El Edén est une petite ville tranquille posée sur la frontière. La vie y est plutôt douce jusqu’au jour où commencent à s’y implanter les narcotrafiquants. Guérillas, rackets, embuscades, exécutions sommaires se multiplient… Une nuit, tout dégénère, et le paradis devient enfer. Huit ans plus tard, deux rescapés, alcooliques à la dérive, se souviennent. Un roman noir d’un réalisme oppressant. Effroyable mais nécessaire.


Pourquoi je vous le conseille ?

Car on y subit la guérilla, de l’intérieur, en apnée. Pour mieux cerner les ressorts de la corruption et des rackets en tous genres qui minent le Mexique contemporain. Parce qu’on ne peut commencer à imaginer la violence abyssale qui s’abat sur des populations civiles abandonnées à leur terrible sort. Un livre indispensable, mais d’une extrême noirceur. Âmes sensibles…

UNE NUIT SANS FIN. En une nuit de destruction, toute la beauté d’une ville est engloutie et les rares souvenirs heureux enterrés. Il aura suffi de l’affrontement meurtrier et aveugle entre deux bandes rivales de narcotrafiquants pour annihiler tout espoir fragile de bonheur. Dans un déchaînement de violence à peine concevable, on comprend, on vit, la terreur des femmes, des hommes, des enfants, écrasés de peur. Pour eux et pour leurs proches. Parra nous entraîne à leurs côtés dans le dédale des rues incendiées et narre avec un grand talent les sentiments d’effroi et d’urgence vécus par les habitants d’une ville qui, au petit matin, ne sera plus. Un récit dantesque qui n’occulte pas la résurgence de souvenirs heureux. Comme l’amour fou de Dario pour Norma. Et inversement. Deux ados, parmi tant d’autres, à qui on a volé la vie.

UNE VIE D’ERRANCES. « On a beau faire taire les souvenirs, ils laissent un vide que rien ne peut combler. » D’un chapitre à l’autre, les deux narrateurs convoquent des bribes de souvenirs, perdues dans les vapeurs d’alcool. Boire pour oublier, s’oublier et tenter de faire face. Le récit, à deux voix, voyage entre présent et passé. Les deux temps de la narration mêlent les souvenirs, indécis, dans une sombre confusion. Le titre original Labirento décrit bien ce méandre, ce labyrinthe de la mémoire où les sensations se perdent. Où émergent quelques rare images de bonheurs passés, fugaces. Mais qui surtout donne un insoutenable sentiment de gâchis.

UNE IMPOSSIBLE RECONSTRUCTION ? Ce qui frappe le plus peut-être à la lecture de ce roman noir et abrupt, est l’impunité absolue qui règne dans le pays. Ni la police ni l’armée ne peuvent rien contre l’emprise des narcotrafiquants sur la société mexicaine. Voire, ils y contribuent. Dans cette impasse de violence, on entrevoit l’alternative impossible qui se pose au Mexique contemporain : choisir le camp de la soumission, considérée comme lâche ou celui de l’héroïsme, suicidaire. Comment faire le choix de vivre dans ces conditions ? Peut-être est-ce là l’ultime violence.


Dernièrement les polars qui nous arrivent du Mexique sont rarement joyeux et légers. Et ce n’est pas El Edén d’Eduardo Antonio Parra qui va déroger à cette règle.

Dans une cantina de Monterrey le narrateur qui s’abruti au rhum reconnaît Dario dans l’alcoolique qui enchaine les seaux de bières au comptoir. Quelques années auparavant, il était professeur de littérature au collège de la petite ville d’El Edén. Dario était son meilleur élève, star du collège et de son équipe de foot.

C’était quand la ville méritait son nom, avant qu’elle ne devienne l’enjeu d’une lutte de territoire entre deux cartels. Avant qu’ils ne la mettent à feu et à sang. Après la première nuit de carnage, le narrateur avait quitté la ville et son poste. Quelques temps plus tard, c’est Dario qui vivait une nuit d’épouvante. Entre verres de rhum et bouteilles de bière glacée, ils vont revivre des jours atroces, le temps d’une nuit.

Je ne vais pas vous mentir, El Edén n’est pas un livre aimable dont la lecture vous rendra souriant et content de faire partie de la compagnie des hommes. C’est dur, dense, d’un seul tenant, sans chapitres, avec une alternance de description de l’état d’éthylisme qui va en avançant, de souvenirs du narrateur et de récits de Dario.

Les deux parties, qui n’en font qu’une, qui se passent dans le village martyr sont dures, hallucinantes, même si quelques souvenirs heureux arrivent à s’y glisser, éclairant de façon émouvante et étonnante autant de noirceur. Le constat d’impuissance face à de véritables armées de narcos, tueurs sans pitié qui, quand ils n’ont pas quelqu’un du camp adverse sous la main se défoulent en massacrant la population locale est terrible. L’action, toujours tardive, des différentes « forces de l’ordre » est au mieux affligeante de nullité, au pire vient mettre du sel sur les plaies, les flics et soldats, se vengeant sur la population de ne pas pouvoir, ou vouloir, combattre les véritables assassins.

On lit en apnée, avec l’impression de subir la même gueule de bois que les deux personnages. Un roman impressionnant qui marque durablement.

AUTRES LIVRES DE Eduardo Antonio Parra
Les limites de la nuit

Les limites de la nuit

Mexico Noir

Mexico Noir

DOLPO RECOMMANDE
Promenons-nous dans les bois

Promenons-nous dans les bois

Au prochain arrêt

Au prochain arrêt

L'Adieu aux armes

L'Adieu aux armes

Chronique blogger
Jazz

Jazz

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés