La Griffe du chien
  • Date de parution 07/10/2020
  • Nombre de pages 1024
  • Poids de l’article 680 gr
  • ISBN-13 9791033907688
  • Editeur HARPERCOLLINS
  • Format 190 x 130 mm
  • Edition Livre de poche
Ouvrage de référence de l'auteur Top héros récurrent Conspiration, espionnage,militaire Mexique États-Unis Romans noirs

La Griffe du chien Tome 3 La Frontière

4.51 / 5 (722 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Art Keller, ancien agent de la DEA, est recruté par le sénateur républicain O’Brien pour participer à une opération officieuse au Guatemala : aider le cartel de Sinaloa, dont la mainmise sur le Mexique assure un semblant de stabilité à la région, à sedébarrasser d’une organisation rivale sanguinaire, Los Zetas. La rencontre entre les dirigeants des deux cartels tourne au bain de sang : les trafiquants s’entretuent et le parrain de Sinaloa disparaît.Quand O’Brien propose à Keller de prendre la tête de la DEA,  ce dernier y voit l’occasion de lutter contre les organisations qui sèment la mort en Amérique. Il accepte…Après quatorze années consacrées à son écriture, Don Winslow conclut l’épopée d’Art Keller avec un réquisitoire sans appel contre la gestion corrompue de la guerre anti-drogue par les gouvernements en place.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Esch.  À propos de l’auteur :DON WINSLOW est l’auteur de vingt et un best-sellers internationaux, acclamés tant par le public que par la critique dont Corruption, Cartel, La Griffe du chien, Savages et L’Hiver de Frankie Machine.  Son roman Savages a été adapté à l’écran par Oliver Stone, lauréat de trois Oscar. La trilogie de La Griffe du chien, Cartel et La Frontière est en cours d’adaptation télévisuelle par la chaîne FX.Ancien consultant pour la justice, enquêteur et formateur dans le domaine de l’anti-terrorisme, Don Winslow vit aujourd’hui entre la Californie et Rhode Island. Son dernier ouvrage, Le prix de la vengeance, vient de paraître aux éditions HarperCollins.« Don Winslow clôt dans la fureur et la rage une magistrale trilogie, qui fera date à coup sûr. » Le Figaro Magazine« Un final grandiose ! »  Society« L’auteur américain nous offre une fin magistrale à sa grande trilogie. » LIRE« Toujours aussi implacable. » Ouest France

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  • Date de parution 07/10/2020
  • Nombre de pages 1024
  • Poids de l’article 680 gr
  • ISBN-13 9791033907688
  • Editeur HARPERCOLLINS
  • Format 190 x 130 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

“Art Keller, ancien agent de la DEA, est recruté par le sénateur républicain O’Brien pour participer à une opération officieuse au Guatemala : aider le cartel de Sinaloa, dont la mainmise sur le Mexique assure un semblant de stabilité à la région, à se débarrasser d’une organisation rivale sanguinaire, Los Zetas. La rencontre organisée entre les dirigeants des deux cartels tourne au bain de sang : les trafiquants s’entretuent et le parrain de Sinaloa disparaît. Keller retourne alors au Mexique, où il retrouve la femme qu’il aime, Marisol. Maire d’une petite ville, celle-ci résiste vaillamment aux cartels, malgré la tentative d’assassinat qui l’a laissée infirme quelques années plus tôt. Quand O’Brien propose à Keller de prendre la tête de la DEA, il y voit l’occasion de lutter contre les organisations qui sèment la mort en Amérique. Il accepte.”

Les décharges du Guatemala, les pêcheurs du Costa Rica, le Guerrero et le Sinaloa au Mexique, Mexico, Juarez, Tijuana, Acapulco mais aussi Vegas, la Californie, Washington, New York avec Inwood et Washington Heights au nord de Manhattan et Staten Island, les prisons américaines, les centres de rétention… la zone de guerre s’est étendue.

Don Winslow a déclaré que tout ce qui était raconté dans cette trilogie, inaugurée en 2005 avec “la griffe du chien”, poursuivie en 2016 avec “Cartel” et qui connaît son dénouement cette année, s’est réellement passé et que parfois il a lui-même préféré édulcorer les faits. C’est un monde effroyable que nous montre, nous décrit, nous explique, nous raconte Don Winslow pour la troisième fois et peut-être de manière encore plus aboutie que précédemment.

“La frontière” chère à Trump, démarre au début des années 2010 et se termine au moment de l’élection du promoteur à la Maison Blanche. Il y a deux Winslow, celui qui a écrit et continue encore à produire des polars globalement honnêtes et parfois même d’un goût douteux comme “Savages” et sa suite et… le grand Don auteur de cette exceptionnelle trilogie sur cette guerre contre le trafic des narcotiques: la marijuana, la meth, la cocaïne autrefois, l’héroïne et le fentanyl maintenant.

Une fois de plus, c’est du très, très haut niveau. Il faut parfois s’accrocher, rester bien concentré, le théâtre des conflits s’ est étendu, leur nombre méchamment aussi. Au cours de ces huit cents pages, fleurit un nombre impressionnant d’intrigues qui se recoupent, s’éloignent pour se retrouver en mode sanglant et éprouvant y compris pour un vieux guerrier comme Art Keller, toujours aussi cow-boy et franc-tireur malgré sa promotion à la tête de la DEA.

Nul besoin de lire les deux premiers pour attaquer “la frontière” tout en considérant néanmoins que vous vous privez de deux énormes monuments. “La frontière” lance une nouvelle histoire, une nouvelle apocalypse qui démarre par une guerre entre “los hijos”, héritiers des chefs narcos se disputant l’empire, le territoire, la thune, la came, les femmes…Keller, lui, a compris qu’il ne pourra jamais venir à bout du trafic à partir du Mexique et va s’attaquer ainsi au financement, à l’argent qui circule, à la came qui débarque aux USA, à l’ennemi intérieur.

Don Winslow dévoile toute la constellation narcos, les gamins qui crèvent d’overdose, les nanas en manque qui se vendent, les maras, les sicarios, les victimes de la terreur, les dispensaires, les massacres, la barbarie, la misère, les ateliers de fabrication du poison, les trains de l’horreur pour monter vers la frontière américaine, les territoires, mais aussi les financiers véreux, les banquiers ripoux, le blanchiment des montagnes de narcodollars, les trahisons, les politiques américains et mexicains unis par l’argent sale, les flics corrompus, la géopolitique régionale, l’économie du trafic… 

La route vers “la frontière” est longue, difficile, complexe, noyée de sang et de larmes, pavée d’horreur et de mort: huit cents pages sidérantes, époustouflantes au bout de l’enfer.

Drogue dure !

"Cher Art (cela ne vous dérange pas que je vous appelle Art ? C'est que j'ai l'impression de vous connaître depuis toujours...),


Je dois dire que c'est avec un réel pincement au cœur j'ai refermé la dernière page de La frontière, à l'idée de ne plus vous revoir. Mais comme l'a dit si justement mon ami Jean-Marc, vous méritez bien quelque repos, après toutes ces décennies (je réalise que votre combat a commencé alors que je n'avais que deux ans..) de lutte implacable contre la drogue, au cours desquelles vous avez tant perdu.


Et pourtant, on aurait toujours bien besoin de vous, comme le démontrent vos dernières aventures. Je me demande d'où vous tirez votre constance et votre courage, face au constat que, finalement, rien ne change. Ou du moins que les évolutions que connait le monde de la drogue ne vont pas dans le sens d'une quelconque amélioration...


La disparition d'Adan Barrera, votre ennemi de toujours, lors de l'embuscade tenue au Guatemala afin d'éliminer ses rivaux les cruels et incontrôlables Zetas, a finalement sonné le retour du chaos... finie la paix relative permise par la mainmise du cartel du Sinaloa sur le trafic mexicain, après une guerre sanglante au cours de laquelle furent massacrés des dizaines de milliers de civils, et furent assassinés des centaines de journalistes...


Voici venu le temps des "hijos", ainsi qu'ils se désignent eux-mêmes, ces fils, neveux, filleuls des Barrera, Esparza et consorts que vous avez combattus (et avec lesquels vous avez même parfois négocié, acculé dans une politique du "moins pire"), des flambeurs gâtés, brutaux et arrogants, qui se pavanent en voiture de sport et participent à des orgies où ils bafouent la première des règles de conduite édictée par leurs aînés, en sniffant de la coke... Avides de pouvoir, ils vont s'affronter dans une lutte sans merci pour récupérer les territoires tenus par le Sinaloa.


Et voici revenu le temps de l'héroïne. Parce que la demande détermine l'offre, et qu'aux Etats-Unis, l'héroïne répond à l'addiction galopante provoquée par des anti-douleurs trop chers et plus difficiles à obtenir.


Promu à la direction de la DEA, où vous aviez entamé votre carrière, avec de nouvelles possibilités d'action, vous avez décidé de vous attaquer cette fois à l'autre grand acteur du trafic : les acheteurs. Mais vous vouliez taper fort, et avec cette volonté qui vous caractérise, et cette foi, aussi (parce que pour continuer en dépit des échecs annihilant les petites victoires, il faut bien être porté par un espoir, même infime), vous aviez pour ambition de gagner la guerre en vous attaquant à son nerf : l'argent. 

Imaginiez-vous que cela vous amènerait à un bras de fer avec les plus hautes instances d'un état plus subtilement, mais peut-être aussi corrompu que les autorités mexicaines, dans les coulisses délétères d'un pouvoir récent, à la tête duquel fanfaronnerait un rustre dangereux et inélégant (c'est bien sûr un euphémisme) fier de se proclamer capable "d'attraper la chatte des femmes " ? Qu'il allait falloir choisir entre mener la croisade jusqu'au bout et prendre le risque de voir mettre au jour les entorses que vous vous étiez permises avec la légalité, parce qu'on n'affronte pas aussi longtemps et avec tant de proximité les puissants du trafic de drogue sans devoir faire quelques concessions, même à sa propre morale... ?


Sachez qu'en tous cas, j'ai tremblé pour vous, mais aussi pour tous ces êtres courageux qui vous entourent (avec en tête la belle et intransigeante Marisol) ou ces petites mains qui dans l'ombre, Davids contre Goliaths, engagent leurs vies dans des combats dont ils sont presque sûrs de sortir détruits, ces flics de terrain qui s'infiltrent au cœur des gangs mafieux, ces hommes et ces femmes qui tendent la main à ces pitoyables loques que deviennent les junkies, ces journalistes qui malgré le danger de mort, enquêtent, et dénoncent, se font les porte-parole des victimes sans voix et sans défense. Votre incapacité à rester passif face à la violence et à l'injustice en dépit des risques encourus, votre détermination à combattre malgré la quasi certitude que vous ne gagnerez jamais que de petites batailles, font de vous des héros (et ce n'est pas un terme que j'utilise à la légère...). 


Alors oui, Jean-Marc a raison, votre repos est bien mérité, même si je vous suppose quelque peu frustré de n'avoir pas obtenu ne serait-ce qu'un début de réponse à LA question qui continuera probablement de vous hanter... 



"... quelle est cette douleur, au cœur de la société américaine, qui nous fait rechercher une drogue capable de l’atténuer, de l’étouffer ?

Est-ce la pauvreté ? Les injustices ? L’isolement ?

Je ne détiens pas la réponse mais nous devons nous poser la vraie question…

Pourquoi ?"


Don Winslow clôt sa trilogie "Keller" avec un titre encore une fois passionnant (bien que par moments un peu "didactique", comme s'il se livrait à un cours sur le trafic de drogue pour novice, mais c'est un bien léger bémol au vu du plaisir pris à la lecture), partagé avec Athalie, dont l'avis est ICI.


Quelques jours sans nouvelles, j’étais plongé dans un des monuments de cet automne, la conclusion de la magistrale trilogue de Don Winslow La frontière.


A la fin de Cartel Art Keller reste vivre au Mexique, auprès de Martisol, son épouse. Jusqu’à ce que le sénateur O’Brien vienne lui proposer de reprendre la guerre contre la drogue, avec de nouveaux pouvoirs : ni plus ni moins que la direction de la DEA.

Dans le même temps, côté mexicain, la disparition mystérieuse d’Adan Barrera a laissé un vide. Un vide qu’ils sont nombreux à vouloir combler et les morts recommencent à s’accumuler de Tijuana à El Paso. Ce qui n’empêche pas les différents groupes de continuer à faire transiter la drogue, avec un retour en force de l’héroïne, une héroïne améliorée. Les overdoses se multiplient à New York et dans tout les US.

Alors qu’Art tente de changer la politique de l’agence pour s’attaquer aux finances du trafic avec l’aide de chef de la brigade anti drogue de New York, les élections nationales approchent, dans lesquelles un candidat très à droite le critique avec de plus en plus de virulence sur les réseaux sociaux.

On a déjà lu plus de 1500 pages de l’histoire d’Art Keller et de la relation entre le trafic de drogue, les US et le Mexique, et on en redemande ! En voilà plus de 800 de plus toujours aussi fascinantes, passionnantes, bouleversantes, rageantes …

Cette fois Don Winslow s’attaque à l’origine du trafic de drogue, une origine qui ne se situe pas sur le sol mexicain, mais sur le sol américain.

« Il est tentant de penser que les causes de l’épidémie d’héroïne sont au Mexique, car il est focalisé sur la prohibition, mais la véritable source est ici même, et dans une multitude d’autres villes, petites et grandes.

Les opiacés sont une réponse à la douleur.

La douleur physique, émotionnelle, économique.

Il a les trois devant les yeux. »

Et quitte à se faire des amis aux US après s’en être fait au Mexique :

« Tu montes la garde sur le Rio Grande, se dit-il, et tu essayes de repousser le flot d’héroïne avec un balai, pendant que des milliardaires délocalisent des boulots à l’étranger, ferment des usines et des villes, tuent les espoirs et les rêves, répandent la douleur.

Et ils viennent te dire : arrêtez l’épidémie d’héroïne. 

Quelle est la différence entre un directeur de fonds spéculatifs et le chef d’un cartel ?

La Wharton Business School. »

Quand à ce qu’il pense de nouveau président US, qui dans le roman succède à Obama et s’appelle John Dennison :

« En se réveillant le lendemain de l’élection, Keller se dit qu’il ne comprend plus son pays. (…)

Car son pays a voté pour un raciste, un fasciste, un gangster, un être narcissique qui se pavane et fanfaronne. Un homme qui se vante d’agresser les femmes, qui se moque d’un handicapé, qui copine avec des dictateurs.

Un menteur avéré. »

Tout cela c’est pour le fond. Et il y a la force romanesque le souffle, la puissance du récit où l’on retrouve avec beaucoup de plaisir certains personnages de La griffe du chien, où on en découvre de nouveaux. Où on passe des « hijos » les héritiers des cartels, violents, immatures, qui se vantent sur les réseaux sociaux et postent des vidéos où on les voit torturer et tuer leurs ennemis aux flics new yorkais en écho à Corruption, en passant par les arcanes du pouvoir à Washington, ou les gamins vivant sur les tas d’ordure au Guatemala.

Plus que jamais ici le polar tranche au travers de toute la société, des lieux de pouvoir, financier ou politique, jusqu’à ceux qui vivent ou survivent dans les rues. C’est magistral. Je pourrait continuer longtemps, pour évoquer les différentes thématiques abordées, les épisodes réels de la guerre qui se déroule au Mexique que l’on reconnaît, les personnages auxquels on s’attache, mais il suffit de dire : LISEZ-LE.

Et si La frontière peut se lire indépendamment, il serait impardonnable de ne pas lire les trois, qui offrent une fresque pleine de sang, de fureur, de rage et d’émotions, une fresque magistrale qui éclaire toute l’histoire de ce que les media appellent la guerre contre la drogue.

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