La Griffe du chien
  • Date de parution 04/01/2018
  • Nombre de pages 888
  • Poids de l’article 450 gr
  • ISBN-13 9782757869475
  • Editeur POINTS
  • Format 179 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Ouvrage de référence de l'auteur Top héros récurrent Conspiration, espionnage,militaire Mexique États-Unis Romans noirs

La Griffe du chien Tome 2 Cartel

4.37 / 5 (1110 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

2004. Adán Barrera, le chef du cartel le plus puissant du monde, ronge son frein dans une prison californienne tandis qu’Art Keller, l’ex-agent de la DEA qui a causé sa chute, veille sur les abeilles dans un monastère.Quand Barrera s’évade, reprend les affaires en main et met la tête de Keller à prix, la CIA et les Mexicains sortent Art de sa retraite car lui seul connaît intimement le fugitif.Corruption, violence et politique : les ennemis de toujours s’affrontent dans un duel sans merci.Né en 1953, Don Winslow a été gérant de cinéma, détective privé et guide de safari avant de devenir l'auteur de dix-sept romans, best-sellers traduits en une vingtaine de langues. Il vit à San Diego, paradis du surf.« Le Guerre et Paix des romans sur la drogue. »James EllroyTraduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Esch

Indisponible éditeur

Rupture éditeur

  • Date de parution 04/01/2018
  • Nombre de pages 888
  • Poids de l’article 450 gr
  • ISBN-13 9782757869475
  • Editeur POINTS
  • Format 179 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Don Winslow, écrivain américain prolifique qu’on ne présente plus, écrit la suite de « la griffe du chien », livre devenu culte. C’est peu de dire que cette suite était attendue ! Dix ans après, il reprend son immense fresque sur le trafic de drogue au Mexique, un roman documenté (Don Winslow a fait des études de journalisme) dont déjà la dédicace fait froid dans le dos : une liste interminable et hélas non exhaustive de noms, ceux de journalistes assassinés ou disparus au Mexique pendant la période couverte par le roman, de 2004 à 2014. Le ton est donné.

« 2004. Adan Barrera, incarnation romanesque d’El Chapo, ronge son frein dans une prison fédérale de Californie, tandis qu’Art Keller, l’ex-agent de la DEA qui a causé sa chute, veille sur les abeilles dans un monastère.

Quand Barrera s’échappe, reprend les affaires en main et met la tête de Keller à prix, la CIA et les Mexicains sortent l’Américain de sa retraite : lui seul connaît intimement le fugitif.

La guerre de la drogue reprend de plus belle entre les différentes organisations, brillamment orchestrée par Barrera qui tire toutes les ficelles : la police, l’armée et jusqu’aux plus hauts fonctionnaires mexicains sont à sa solde. Alors que la lutte pour le contrôle de tous les cartels fait rage, avec une violence inouïe, Art Keller s’emploie à abattre son ennemi de toujours. »

L’absence d’Adan Barrera, emprisonné dans un premier temps aux Etats-Unis, a créé des vides dans son empire. Ils ont tous été occupés par de nouveaux chefs pas forcément prêts à redonner les clés. Pour rentrer au Mexique, où il a trouvé des conditions de détention bien plus confortables, il s’est mis à table et a livré son rival le plus puissant… il doit jouer serré pour récupérer le pouvoir.

La puissance des narcotrafiquants est telle que désormais, ils ne mènent plus eux-mêmes les assauts mais engagent des armées de professionnels : anciens militaires, combattants aguerris et formés à la torture. Winslow montre la lutte de tous ces narcotrafiquants et c’est une véritable guerre, une guerre qui va toucher plusieurs états du Mexique, l’ensemble du pays pratiquement, avec des points chauds au niveau des villes frontières dont l’importance stratégique est évidente pour inonder le marché américain.

Ce roman est une gigantesque fresque avec une multitude de lieux, de personnages, de dates, l’action s’étale sur dix ans. Forcément, il y a beaucoup de scènes d’action, et les personnages de « la griffe du chien » sont resitués : dans un premier temps, on se dit qu’on est dans un livre d’action genre Hollywood, Winslow présente des faits, il n’approfondit pas les personnages. En particulier Art Keller et Adan Barrera : mis à part la haine éternelle qu’ils se vouent et leur désir de vengeance, on ne les voit pas évoluer… on est un peu déçu… dix ans depuis « la griffe du chien », on se rappelle la claque prise en lisant ce bouquin, on attendait autre chose.

Puis Winslow s’attarde sur d’autres personnages, des figures de femmes notamment : Magda obligée d’Adan en prison qui va peu à peu devenir son égale, Marisol, médecin de Mexico qui retourne exercer dans la région de Juarez, sa terre natale, après une élection confisquée, des journalistes Ana, Jimena, Pablo, un enfant tueur avant ses douze ans… et une foule de personnages mêlés de près ou de loin au trafic mais qui vont tous en souffrir ou en mourir parce qu’en fait il n’y a pas beaucoup d’autres choix. Winslow grâce à son talent nous les présente en peu de mots, les rend vivants, humains, et l’empathie fonctionne, on ressent leur souffrance, leurs peurs et on comprend l’ampleur de cette tragédie. Tous ces gens entraînés dans cette guerre horrible parce qu’ils sont nés au mauvais endroit au mauvais moment… Alors l’accumulation de scènes violentes, d’horreur prend une autre tonalité, on se sent bien loin d’Hollywood !

Les narcos prennent des populations en otage, menacent des villes entières, tuent tous ceux qui ne collaborent pas, avec leur famille pour faire bonne mesure. Ils inspirent la terreur et des villes tombent dans le chaos, elles se retrouvent sans élus, sans police, sans justice car qui veut tenir ce rôle en étant sûr d’être abattu ? Winslow ne nous épargne pas et montre un pays où les exécutions sont monnaie courante dans la population, où la police et l’armée complètement corrompues ne font pas grand-chose pour arrêter le carnage parfois empêchent même les secours d’arriver à temps aux victimes.

Les armées des différents cartels ont quartier libre quand il s’agit de conquérir un territoire et elles s’en donnent à cœur joie, sans aucune limite à la cruauté : tortures, représailles, nul n’est épargné. Parmi les personnages les plus forts, se trouvent ceux qui résistent avec un incroyable courage car c’est leur vie qu’ils mettent en jeu, mais certains ne peuvent se résoudre à renoncer à la démocratie, à la liberté. C’est un roman bien sûr, et un très bon, mais il s’inspire de faits réels : rien qu’en 2010, plus de 15 000 personnes sont mortes au Mexique, on est plus dans des chiffres de guerre que de criminalité…

Les narcos se conduisent en terroristes. Une unité spéciale, totalement secrète est créée au Mexique, avec laquelle Art Keller travaille officieusement. Elle s’inspire des méthodes utilisées contre les terroristes islamistes. C’est vers eux que sont tournés les services secrets américains, la guerre contre la drogue est moins la priorité depuis 2001. Art Keller réussit à obtenir l’attention de ses chefs en leur montrant une connexion entre ces deux fléaux.

Par la construction de son roman multipliant les points de vue : les chefs des cartels qui nouent des alliances, soudoient les politiques, placent leurs pions tels des joueurs d’échecs, quelques résistants qui luttent avec des mots principalement et les pauvres gens ordinaires qui ne peuvent que subir, Winslow réussit à donner un aperçu global de la situation et c’est effrayant ! Ce trafic brasse de telles sommes, est si puissant qu’il y a peu de chances qu’il s’arrête un jour. La demande augmente encore et toujours dans les pays « riches » où le capitalisme triomphant laisse de côté de plus en plus de gens. Cette guerre contre la drogue est une guerre contre les pauvres. Les riches, les puissants s’en accommodent quand ils ne trempent pas dedans ! L’argent n’a pas d’odeur et l’argent de la drogue amène du cash dans l’économie légale.

En replongeant au cœur de cette guerre des cartels au Mexique, Winslow montre que rien ne s’est arrangé en dix ans, au contraire ! On se rend compte du désastre avec toutes ces vies détruites mais on ne voit pas bien comment ça pourrait cesser tant que l’argent est roi… Les victimes qui le peuvent encore doivent panser leurs plaies seules, paix à l’âme des autres.

Très fort et effarant !

Vous qui n'avez pas lu "La griffe du chien", dont "Cartel" est la suite, je vous conseille, avant de poursuivre, d'aller faire un tour ICI. Quoique... à bien y réfléchir, le meilleur conseil que je puisse vous donner est de lire d'abord "La griffe du chien"...


Pour les autres, je préciserai simplement qu'il fût un immense coup de cœur, découvert à l'occasion d'une lecture commune avec ma complice Athalie. Aussi, lorsqu'elle m'a proposé de renouveler l'aventure avec ce titre, n'ai-je pas hésité un instant. 

Je ne le regrette pas...


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L'ex agent de la DEA Art Keller s'est retiré dans un monastère du Nouveau Mexique, où il élève des abeilles.

Adán Barrera, le baron de la drogue qu'il a envoyé derrière les barreaux après des années d'une traque sanglante, lui voue une haine obsédante depuis que sa fille gravement malade est morte pendant son incarcération sans qu'il puisse la prendre dans ses bras. Aussi, il a mis à prix la tête de son ennemi de toujours, offrant la coquette somme de 2 millions de dollars à qui le lui livrera mort ou vif. 

Car si Adán est sous les verrous, il n'en est pas moins resté immensément riche, et tout aussi puissant. Cet homme intelligent, impitoyable et tenace a organisé sa prochaine sortie de prison, et la reconquête d'un marché de la drogue dont la puissance s'est morcelée, plusieurs cartels se partageant les différentes régions du Mexique. 

Ayant recouvré sa liberté, il mène un jeu d'alliances qui déclenche bientôt rivalités, trahisons et règlements de compte. De Mexico à Juarez, de la frontière américaine au Guatemala, la lutte pour s'approprier les territoires de la drogue transforme le Mexique en un immense champ de bataille dominé par la politique de terreur... et oblige Art à reprendre du service.


"Cartel" est le récit détaillé de cette guerre. Une guerre civile, tentaculaire, insidieuse, qui peut frapper n'importe qui à chaque instant, au coin d'une rue, au sein d'un foyer...


Se déroulant de 2004 à 2012, il évoque l'apogée des cartels, qui atteignent au cours de cette période une puissance inégalée : ils ont la main sur les principaux instruments du pouvoir, et menacent de devenir un véritable gouvernement parallèle. Les drogues, plus répandues, plus puissantes et moins chères que jamais, représentent l'investissement le plus sûr et le plus rentable, un investissement qui ne connaît pas la crise. Les instances en charge de la lutte anti-drogue se montrent impuissantes à stopper cette expansion.


En 2010, au Mexique, 15 273 décès, 10 000 fermetures de commerces, 130 000 pertes d'emplois et le déplacement de 250 000 personnes sont imputées au narcotrafic. Des petites villes, parce qu'elles présentent un intérêt stratégique pour les cartels qui s'y affrontent, deviennent des lieux sinistrés, désertés. La violence est devenue une évidence, l'insécurité une banalité, la mort omniprésente. Les plus faibles -les femmes, les miséreux, les toxicomanes- sont les premières victimes de l'exploitation qu'engendre la prédominance du commerce lié à la drogue.


"Cartel" est un état des lieux atterrant, ahurissant, même, de la société mexicaine, gangrenée par ce trafic et par une corruption qui touche tous les barreaux, jusqu'aux plus hauts, de l'échelle sociale. En imbriquant les destinées de ses multiples personnages dans ce sordide contexte, Don Winslow révèle avec précision et clarté toutes les interactions qui lient les politiciens, l'armée, les services de renseignements, et à plus bas niveau, la police ou certains journalistes, aux trafiquants. Tout le monde est impliqué, que ce soit avec ou contre eux, sachant que d'être contre vous expose à un danger de mort permanent. 


L'argent de la drogue achète les complaisances voire les complicités, et fait miroiter au peuple la possibilité du gain facile. Certains narcos affichent avec ostentation leurs signes extérieurs de richesse, les voitures de luxe et les nuées de filles splendides qui leur tournent autour constituant pour les gamins des rues une irrépressible tentation. La situation semble insoluble, d'autant qu'à aucun moment, il n'est évoqué la possibilité de traiter le problème en amont, en s'attaquant aux raisons de la croissance exponentielle de la consommation de drogues par les populations des pays riches.


Les maîtres des cartels font ainsi la pluie et le beau temps, se partagent le pays comme un gâteau, se réjouissent de la victoire aux élections de 2006 -truquées- du candidat de droite, soulagement partagé par une administration américaine qui préfère un Mexique gouverné par une droite corrompue que par une gauche honnête. La lutte contre les trafiquants se résume dans les faits à un jeu de compromissions soumis à la politique du moindre mal, consistant à s'arranger avec le cartel le plus raisonnable (et le plus malin...).


Le roman de Don Winslow est aussi une histoire d'hommes englués dans cette logique d'incessant combat, redevenus, en quelque sorte, des êtres sauvages, barbares, qui ne savent plus vivre que pour la vengeance ou le pouvoir, ont abandonné toute morale, et laissent s'exprimer sans aucune retenue leurs instincts les plus cruels.

C'est également, en contrepoint, un hommage à tous ceux qui, au prix de leur vie, refusent de vendre leur intégrité et tentent, avec leurs pauvres moyens, Davids contre Goliath, de sauver Leur Mexique... 


On dit souvent que la réalité dépasse la fiction. Peut-être Don Winslow a-t-il réussi le tour de force de nous permettre d'appréhender l'ampleur de l'horreur qui baigne celle de la société mexicaine... 

Toujours est-il que d'un point de vue romanesque, "Cartel" n'a rien à envier au titre dont il est la suite : l'auteur y élabore avec tout autant de maîtrise et de sens du détail une fresque passionnante, qui brasse contextes et personnages, et dont le rythme implacable de l'action ne laisse aucun répit au lecteur.


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