Une offrande à la tempête

Alors qu’ils participent à une compétition sportive, cinq lycéens disparaissent dans les bois. Quatre d’entre eux réapparaîtront au bout de quelques jours. Ils auraient été séquestrés et torturés par Daniel King, un psychopathe. La cinquième membre du groupe serait morte. Le tueur, lui, semble s’être volatilisé dans la nature. Une dizaine d’années plus tard, les quatre survivants ont réussi à surmonter tant bien que mal cette tragédie. Une nuit, l’un d’entre eux reçoit un coup de fil troublant. Une voix l’avertit qu’il ne lui reste plus qu’une heure à vivre. Si tout laisse penser qu’il s’agit d’une mauvaise blague, son corps sans vie est retrouvé le lendemain matin dans son appartement. Il a été étranglé. Helen Grace mène l’enquête. Mais un nouveau coup de fil délivrant le même funeste message ne tarde pas à semer la panique parmi l’ancien groupe d’amis…

60 minutes. C’est le temps qu’il reste à vivre à Justin lorsqu’il reçoit un mystérieux appel anonyme. Une heure plus tard, il est retrouvé mort, étranglé. Son ami Callum reçoit le même appel quelques jours plus tard. Helen Grace est appelée sur les lieux pour mener l’enquête. Elle s’aperçoit vite que les deux victimes ont appartenu au même groupe de jeunes enlevés et séquestrés des années plus tôt par Daniel King, un mystérieux psychopathe qui se serait suicidé. King est-il revenu d’entre les morts pour se venger? Ou s’agit-il d’une machination plus sombre?

Ce neuvième tome des enquêtes d’Helen Grace est très efficace. Le rythme est soutenu, les chapitres courts, bref ça se lit tout seul. J’ai beaucoup aimé la tension qui règne tout au long des pages. Cette sombre histoire de séquestration fait froid dans le dos. Le lecteur suit tour à tour les différentes victimes de Daniel King et s’aperçoit vite qu’ils cachent tous un passé bien sombre et retors. Comme d’habitude, l’auteur nous entraîne sur des fausses pistes mais ça fonctionne plutôt bien. La révélation finale est plutôt bien trouvée. J’avais fait de nombreuses hypothèses mais pas celle-ci.

Du côté des personnages, je ne me lasse pas de suivre Helen. Sa relation avec Joseph prend une tournure décisive et le dernier chapitre nous laisse apercevoir une suite à la hauteur.

Ce tome de la série Helen Grace est une très bonne surprise. J’ai beaucoup aimé cette enquête qui porte sur un tueur en série et j’ai adoré la révélation finale. Bref, encore un bon cru!

La mort subite d’une petite fille devient suspecte lorsque le médecin légiste découvre qu’une pression a été appliquée sur le visage du bébé. Très vite, les soupçons se portent sur le père au comportement étrange, qui tente même de dérober le cadavre du nourrisson afin de « terminer ce qui a été commencé ». La grand-mère, elle, est persuadée que ce meurtre est l’acte d’Inguma, créature maléfique issue de la mythologie basque. Aux yeux de l’inspectrice Amaia Salazar, cette histoire est une énième légende. Mais lorsqu’elle décide de s’intéresser de plus près aux morts subites de nourrisson déclarées dans la vallée de Baztan ces dernières années, Amaia observe pourtant des similitudes troublantes et l’enquête prend une tournure inattendue. Fuyant son rôle d’épouse et de mère, Amaia se consacre entièrement à cette nouvelle affaire qui la mène à l’origine même des événements qui ont frappé la vallée et la confronte bientôt à son passé et à ses propres démons.

Dans cette ultime enquête de la trilogie du Baztan, le lecteur retrouve Amaia Salazar qui cette fois-ci est confrontée à des morts subites du nourrisson inexpliquées. Les vieux de la région disent que c’est Inguma, un démon, qui est l’auteur de ces morts tragiques. Mais en creusant, Amaia se rend compte que dans la vallée du Baztan, depuis des décennies, ces morts subites sont nombreuses. Hasard? Fatalité? Ou bien s’agirait-il d’autre chose de plus rationnel?

Une fois de plus, je suis bluffée par la plume et l’intrigue de l’auteur. Elle a su me happer dès les premières pages dans un polar sombre qui fait une fois de plus la part belle aux légendes et mythes basques. C’est vraiment un régal de se plonger dans cette atmosphère étrange, cette vallée du Baztan dans laquelle le fantastique fait partie du quotidien des habitants. Dolores Redondo est vraiment très douée pour nous raconter toutes ces légendes qui font partie de sa culture.

L’enquête est glaçante ici dès le départ puisqu’elle concerne des nourrissons. Ce troisième tome est l’aboutissement des deux premiers car il permet de relier de nombreuses intrigues et personnages entre eux! J’ai adoré suivre Amaia dans son enquête. C’était vraiment bien menée et très intéressant. Dans ce tome, on va parler de secte, de rituels de sorcellerie. Il y a toujours un arrière-plan lié à l’Histoire du pays basque espagnol très appréciable.

La deuxième intrigue concerne la vie privée d’Amaia, très présente ici! Son mari, son fils prennent beaucoup de place tout comme sa tante Engrassi que j’adore! Que j’aime ce personnage! Il est incroyable. Il est d’une densité folle et apporte beaucoup au roman!

Vous l’avez compris, ce troisième tome est une vraie réussite, un coup de cœur qui clôt en beauté cette saga fabuleuse.