Les corps inutiles
  • Date de parution 24/08/2016
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 192 gr
  • ISBN-13 9782253098560
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
famille violences sexuelles Romans français Solitude

Les corps inutiles

3.88 / 5 (176 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

« Elle avait décidé d’aller à la fête. Ne savait pas où aller, en fait. Elle avait pleuré tout son saoul sur le bord du trottoir, pleuré et pleuré encore, puis les larmes s’étaient taries, séchées par le vent. Le ciel passait de bleu à noir, il était vingt heures trente (pile, comme un signe) sur la Casio vintage.Elle avait quinze ans depuis quelques jours.Elle avait mille ans depuis quelques minutes. »Clémence doit fêter la fin du collège avec ses amis. Le sort en décide autrement. Mauvaise rencontre. Quinze ans plus tard, la jeune femme, solitaire et sauvage, travaille à la Clinique, une usine qui fabrique des poupées grandeur nature pour les hommes esseulés. Portrait intime de l’adolescence, drame psychologique aux accents de roman policier, Les Corps inutiles déroule le fil d’une vie tourmentée par les démons du passé. Une plume taillée dans le talent et une sensibilité à fleur de mots. Version femina.

livré en 5 jours

livré en 5 jours

  • Date de parution 24/08/2016
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 192 gr
  • ISBN-13 9782253098560
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Où?

Le roman se déroule principalement dans le Sud de la France (Rivesaltes, Salon-de-Provence, Perpignan, Marseille) ainsi qu’à Paris. Des séjours au Japon et à rio sont également évoqués.

Quand?

L’action se situe de nos jours.

Ce que j’en pense

***

La première réussite de ce roman tient à sa scène d’ouverture, à cet acte fondateur qui va conditionner tout le récit. La jeune Clémence, quinze ans, se rend chez ses amis pour fêter la fin de l’année scolaire. En chemin, un homme se jette sur elle et la menace d’un couteau. Agressée sexuellement, elle parviendra cependant à éviter le viol et à s’enfuir. Mais le mal est fait. Plus psychologique que physique, le traumatisme est d’autant plus grand qu’il ne peut être partagé. Que personne ne pourra la comprendre: « avouer l’agression, dans cette famille-là, ce serait se condamner à perpétuité. (…) Ce serait crever d’ennui et la minijupe éternellement bannie – j’étais en jean, bordel ! –, ce serait le père hagard s’abreuvant de pilules et la famille nombreuse tout entière au courant, sans exception. (…) À tout jamais victime, à tout jamais coupable, à tout jamais salie.»

Elle survit plus qu’elle ne vit. Elle ne comprend plus son corps. Ne ressent plus rien : «Cette fille rousse dans la glace, ce n’était pas Clémence Blisson, quinze ans ; c’était quelqu’un d’autre. Quelque chose d’autre, pensa-t-elle subitement. L’idée la fit frémir.»

La solution viendra-t-elle de l’éloignement, d’une autre vie loin de cette ville, loin de ces amis qui ne la comprennent plus, loin de ces parents qui n’ont toujours rien compris ?

« À l’aube du XXIe siècle, j’avais donc signé un prêt à taux exorbitant, bouclé mes valises, fait hurler ma mère, enrager mon père, pleureur ma sœur, et je m’étais retrouvée élève de l‘ITM – l’Institut technique du maquillage. J’y passai deux années très enrichissantes, qui me formèrent surtout à une habileté quasi miraculeuse pour une fille dans ma condition – je réussis même à décrocher le permis de conduire. J’habitais une chambre de bonne de neuf mètres carrés près de la Contrescarpe, dont je payais le loyer grâce à un mi-temps dans la boutique Yves rocher de la rue de Rivoli – un enfer plein de peaux mortes, d’épilations anales et de pieds d’athlète.»

Douée, Clémence va réussir ses études et trouver un travail de maquilleuse pour le cinéma. Mais ne va pas guérir pour autant : «Je m’envoyais en l’air, n’importe où, n’importe quand, n’importe comment, avec n’importe qui. À l’époque déjà, je ne donnais jamais suite, mais je n’avais pas encore instauré » la règle du 29 « ».

La règle du 29 est une sorte de rituel. À la date anniversaire de son agression, elle s’habille de façon provocante et offre son corps à tous. Car, comme le souligne le titre du roman, il lui est inutile. Le sexe comme punition. Mais il reste l’espoir qu’un jour, «il y en aurait un – un différent des autres – qui lèverait l’anathème comme dans les contes de fées. Un jour j’aurais mal pour la première fois, ma peau ressusciterait et je serais sauvée.»

Après l’épisode raté avec Tristan, scénariste du deuxième long-métrage sur lequel elle a travaillé, et qui fut à l’origine de la règle du 29, elle va chercher à briser le mauvais sort en fuyant à nouveau.

Elle retourne dans le Sud, est engagée comme dessinatrice-maquilleuse dans une usine de poupées gonflables, et voit un jour débarquer Damien Coperey, un policier qui n’a pas perdu l’espoir de mettre la main sur son agresseur. Son «premier sauveur» va lui permettre do sortir la tête de l’eau. De comprendre que «la certitude d’être une abomination» n’a rien d’irrémédiable.

Delphine Bertholon va même parvenir à renverser complètement les choses. Le seconde réussite de ce roman tient en effet dans sa conclusion. Résilience, volonté de s’en sortir, combat pour la liberté. Peu importe comment on appellera l’évolution de Clémence, on ressortira ragaillardi de ce roman.

AUTRES LIVRES DE Delphine Bertholon
Grâce

Grâce

Twist

Twist

Chronique blogger
Coeur-naufrage

Coeur-naufrage

Celle qui marche la nuit

Celle qui marche la nuit

DOLPO RECOMMANDE
Chronique blogger
Un jour d'avril

Un jour d'avril

Chronique blogger
Les silences des pères

Les silences des pères

La treizième heure

La treizième heure

Chronique blogger
En salle

En salle

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés