La note américaine
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l’avis des lecteurs
Le pitch
Oklahoma dans les années 1920. La tribu indienne des Osage est victime d’une série d’assassinats. Un siècle plus tard, le grand reporter du New Yorker, David Grann, a mené l’enquête sur ces crimes pour mettre à jour comment le FBI, naissant, les a résolus. Ou pas… Une enquête exceptionnelle qui révèle un pan de l’histoire américaine inimaginable. Bluffant. Glaçant.
Pourquoi je vous le conseille ?
Parce qu’on y découvre la naissance du FBI. Pour l’histoire proprement hallucinante et méconnue de ce peuple au destin hors du commun. Pour la qualité du récit basé sur une enquête précise et édifiante.
Pour l’enquête historique passionnante et la découverte des Indiens Osage. Leur particularité ? Ils sont millionnaires ! Car le territoire rocheux de l’Oklahoma que leur a attribué le gouvernement après le massacre des guerres indiennes s’est révélé être le plus grand gisement de pétrole des Etats-Unis. Quelle ironie. Mais cela ne va pas trop leur porter chance. On s’en serait douté, et on n’est pas déçu…
Pour l’écriture romancée, remarquable, qui s’appuie sur une enquête de terrain menée au plus près de la vie réelle de ces populations trop riches pour que cela leur porte chance ; vieilles photos d’archives à l’appui qui sont proposées au centre de l’ouvrage.
Pour les balbutiements du BOI (Bureau of investigation) qui deviendra FBI en 1935, avec à sa tête Edgar J. Hoover, déjà. Très éclairant. Brrrrrr
Les Osages représentent dans l'Amérique du début du XXème siècle une curieuse exception : ce sont de riches indiens. Tirant les leçons de ce qu'ont subi certaines autres tribus, ils se sont montrés malins, et ont su négocier dans leur intérêt les conditions du lotissement des terres où ils ont été relégués pour permettre l’expansion territoriale blanche. Ce lotissement, entrepris dès le XIXème siècle, a pour but d’en finir avec la vie communautaire, et d’assimiler les indiens d’Amérique en en faisant des propriétaires, ce qui permettra par la suite d’acquérir plus facilement leurs terrains. Les Osages, à qui l’ont a attribué des terres a priori stériles aux confins de l’Oklahoma en cours de création, sont ainsi parvenus à augmenter de manière significative la taille des parcelles allouées, et surtout à obtenir un droit souverain sur les ressources du sous-sol. Or, ce sous-sol s’est avéré riche en pétrole, et les Osages –qui le savaient- sont devenus millionnaires en louant leurs terrains aux blancs désireux de les forer.
Cette situation unique, inédite, va susciter de nombreuses convoitises et leur être fatale… Car riche et indien sont aux yeux de la majorité des blancs des termes incompatibles. Le train de vie de la tribu alimente les fantasmes les plus délirants. On prétend qu’ils jettent leurs pianos dans leurs jardins, qu’ils changent de voiture au moindre pneu crevé... Un inspecteur du gouvernement chargé de contrôler les dépenses de la tribu évoque même Sodome et Gomorrhe… Un arrêt fédéral leur impose d'ailleurs des curateurs. Un tuteur est ainsi attribué à chaque Osage dont l'incompétence est jugée selon le nombre d'indiens que compte son ascendance…
L’affaire sur laquelle se penche David Grann dans "La note américaine", qui sera par la suite désignée comme "le Règne de la terreur" et marquera à jamais la tribu, commence avec le meurtre d’Anna, une Osage dont le corps est retrouvé au bord d’une rivière, où elle a été abattue. Sa sœur Mollie Burkhart est effondrée, d'autant plus qu'une malédiction semble toucher les femmes de la famille, sa mère décédant quelques mois plus tard dans des conditions suspectes. Le cadavre d’un autre membre de la tribu, Whitehorn, est bientôt découvert, assassiné lui aussi. Épaulée par son mari Ernest -un blanc-, et Hale, l'oncle de ce dernier, très influent au sein de la communauté, Mollie engage un détective pour retrouver l'assassin d'Anna. Sans résultat. Et l’enquête, successivement confiée au shérif, au procureur de l'état, puis au procureur général, piétine de même. Les hommes de lois, corrompus, ne semblent pas très motivés –les victimes ne sont après tout que des indiens-, ou ne pas avoir intérêt à ce qu’elle soit résolue, et les rares blancs qui semblent sur des pistes sérieuses sont eux-mêmes assassinés avant d’avoir pu livrer le résultat de leur enquête.
Pendant ce temps, une véritable épidémie semble frapper les Osages, dont beaucoup décèdent brutalement de maladies inexplicables.
Après des mois et des mois de stagnation, l’enquête est transmise au Bureau of Investigation, dont le jeune Hoover vient de prendre la direction. Il la confie Tom White, un des personnages phare du récit, étonnamment droit et humaniste dans un contexte de racisme et de corruption, qui abhorre la violence, croit en la réinsertion sociale, et se fait fort de n'avoir jamais utilisé son arme. Il constitue une équipe qui ressemble davantage à une cellule d’espionnage qu’à une équipe d’enquêteurs. En effet, pour approcher les indiens qui ne font plus confiance aux forces de l’ordre et endormir la vigilance des meurtriers -puisqu'il a d'emblée été admis qu'ils étaient plusieurs-, ses hommes s’introduisent dans la communauté comme des taupes ou des agents doubles, sous des couvertures diverses. Après des mois d’une enquête méticuleuse, et parfois décourageante, White et ses hommes parviennent à faire juger les coupables des meurtres d'Anna et de Whitehorn.
Pour Hoover, cette affaire deviendra la vitrine du nouveau Bureau -futur FBI-, en étayant ses arguments pour la nécessité d'une police nationale, composée de professionnels ayant suivi une formation technique et scientifique.
Seulement, ce succès n’est que la partie immergée de l’iceberg de ce que recouvre le Règne de la terreur, ainsi que l’explicite David Grann dans la dernière partie de son récit, même si le lecteur a eu auparavant de nombreux indices lui faisant soupçonner la réelle ampleur de l’affaire.
Difficile de dénombrer toutes les victimes et a fortiori d’identifier tous les coupables de cette atterrante histoire, surtout après presque un siècle. On retiendra que presque chaque Osage a perdu sous le Règne de la terreur au moins un membre de sa famille, et que ce que l’on a appelé l’Indian Business, cette escroquerie généralisée ayant pour but de les dépouiller impunément, méthodiquement, représenta une opération criminelle complexe, impliquant plusieurs niveaux de la société, les procureurs, juges et forces de l'ordre facilitant les transactions et permettant le blanchiment du produit des arnaques orchestrées par la plupart des curateurs des indiens, ou par les blancs mariés à des membres de la communauté (les deux n’étant souvent qu’une seule et même personne), avec la complicité de médecins et d’avocats véreux.
"La note américaine" est ainsi le récit d’un massacre insidieux, dont l’argent est le mobile, justifié par la vénalité et le racisme, une parenthèse de cauchemar et de désespoir dans l'Histoire des Osages, dont les répercussions se feront sentir sur plusieurs générations, les empêchant d’accorder leur confiance à quiconque, eux qui ont été trompés, assassinés par des proches, sans pouvoir compter sur la protection de la loi et de la justice, en citoyens de seconde zone.
Bien que glaçant, l’ouvrage est passionnant et dense. L’auteur brosse de ces personnages réels des portraits souvent précis, qui les matérialisent –et on est aidé par les photos qui émaillent l’ouvrage- et il enrichit l’intrigue liée aux meurtres et à l’enquête en la replaçant dans son contexte historique et culturel, ethnique. L'immersion au cœur de la communauté Osage -à cheval au moment des faits entre deux siècles mais aussi entre deux civilisations- et les digressions sur les prémisses des méthodes scientifiques mises en oeuvre par les forces de l'ordre sont notamment passionnantes.
A lire.
Bien que je ne sois pas habituellement lecteur d’essais, les avis positifs lus sur plusieurs blogs polar m’ont convaincu de lire La note américaine de David Grann.
Aux XIX°, le peuple Osage, comme les autres peuples indiens, s’est vu attribuer quelques terres dans une réserve pourrie, terre sèche et cailloux. Tout change au début du XX° siècle quand on découvre dans les sous-sols de la réserve un gigantesque gisement de pétrole. Les Osages deviennent alors richissimes, et leur réserve, ainsi que leur situation, attirent tout ce que le pays compte de vautours.
En 1921, deux membres de la communauté sont assassinés, d’autres meurent étrangement de maladies foudroyantes. Les enquêteurs sur place disparaissent à leur tour, ou sont achetés. Un jeune bureaucrate, arrivé à la tête du Bureau Of Investigation envoie alors sur place un ancien Texas ranger incorruptible, Tom White. Il peut recruter qui il veut, travailler comme il veut, seule obligation, tenir son chef au courant tous les jours et surtout, réussir à tous prix. C’est que le jeune bureaucrate a de l’ambition, beaucoup d’ambition, une ambition dévorante et maladive. C’est Edgar J. Hoover de sinistre mémoire.
Pour lui, Tom White va mettre à jour un réseau de criminels qui tuent les indiens pour s’emparer de leurs richesses. Et il ne découvrira pas tout, au début du XXI° siècle le journaliste David Grann qui s’intéresse à cette affaire totalement oubliée va découvrir que la réalité était encore plus sinistre.
Je vais être honnête avec vous (comme toujours), c’est un livre qui m’a appris une quantité impressionnante de choses, c’est peut-être même un livre qu’il faut lire si on veut connaitre l’histoire cachée des USA, et sans doute la nôtre (parce que les américains ne sont pas le seuls qui cachent leurs saloperies), mais ce n’est pas un livre que j’ai eu un grand plaisir à lire.
La rigueur et l’honnêteté de l’enquête, ne sont pas en cause, l’intérêt historique non plus. C’est juste que j’ai un peu perdu le goût des essais, et que, désolé, non, ça ne se lit pas comme un polar pour reprendre la phrase type des imbéciles.
Tout est passionnant … Sauf l’écriture très plate, qui énonce des faits, mais ne donne pas vraiment, sauf par moment, de chair aux protagonistes. J’ai appris, effaré, comment les indiens étaient traités comme des enfants qu’il fallait mettre sous tutelle, j’ai découvert, ou confirmé après le famille Winter les mœurs ouvertement corrompues de toute la société américaine au début du XX°, j’ai vu, atterré, comment l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs, et je me suis demandé ce que ça veut dire chez nous. J’ai lu, j’ai été très intéressé, mais je n’ai pas dévoré. Alors qu’un polar de Don Winslow sur le sujet m’aurait fait grimper au rideau.
Je suis devenu trop accro à la littérature de fiction. Désolé.
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