Troie Tome 3 La chute des rois
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l’avis des lecteurs
J’ai mis un peu trop de temps à mon goût à m’attaquer à cette Chute des Rois. La faute à un planning de lecture trop chargé d’abord, puis au délai imposé par des affaires extérieures à la littérature elle-même qui m’auront fait décider avec tristesse de ne pas laisser de place à la Maison d’Édition s’occupant de cette trilogie sur le blog le temps que les bonnes décisions soient prises. Elles l’ont finalement été, et me voilà donc pour clore mon avis sur la trilogie de Troie de David & Stella Gemmell.
Après un très bon Seigneur de l’Arc d’Argent et un excellent Bouclier du Tonnerre, la pression était monumentale sur ce troisième et dernier volume, dont je ne savais trop quoi espérer sans risquer une aussi monumentale déception, surtout après avoir du tant attendre ; même si j’avais confiance, quand même.
Et j’ai eu raison. En bref, la juste conclusion épique à une trilogie d’exception.
Après deux tomes qu’on pourrait considérer comme faisant office de mise en place si on a l’esprit chagrin, ce troisième tome est donc celui qui vient répondre à toutes les promesses construites auparavant, raconter le siège de Troie après que les tractations et conflits de l’ombre ou autres trahisons l’aient rendu inéluctable. Il ne s’agit pas tant de rentrer dans le vif du sujet, dans lequel on était déjà depuis le début, que de précipiter les événements pour en tirer toute la substantifique moëlle de passion et de tragique. Et si, en soi, il n’y avait plus rien de réellement nouveau pour moi dans la démarche de David Gemmell à ce stade de ma lecture – après deux tomes qui déjà avaient joyeusement détruit mes certitudes sur l’Iliade – j’ai quand même été soufflé à nouveau par son audace et sa brillance, parce qu’elles avaient un sens bien au delà de la performance.
Si j’ai tant aimé cette trilogie de Troie, c’est qu’en partant d’un matériau de base qu’on pourrait penser en grande partie figé et intouchable, en le triturant et en en modifiant des détails bien spécifiques participant à sa légende, Gemmell lui redonne une force nouvelle. J’ai à plusieurs reprises été absolument sidéré de lire l’audace de l’auteur, qui envoyait allègrement paître des jalons que je croyais acquis et que j’avais attendu si longtemps, pour être encore plus sidéré dans la foulée en comprenant les raisons précises de ces choix.
Cette trilogie, bien au delà de ses personnages absolument merveilleux, d’une complexité et d’une richesse captivantes auxquels je me suis attaché comme rarement, au delà de ses aspects les plus évidemment épiques, plus loin que ses brillantes adaptations de la légende de l’Iliade et des attentes qu’elle pouvait susciter ou encore de ses enjeux géopolitiques, et une formidable œuvre littéraire autour des mécanismes de l’Histoire et des légendes qui en naissent, ou inversement. Tous ces personnages à plusieurs noms, aux destins si singuliers, ces évocations d’autres légendes qui pourraient paraître totalement étrangères les unes aux autres, mais qui pourtant s’entrecroisent sans cesse, ne sont rien d’autre que les multiples rouages d’une démonstration mécanique et implacable qui nous rappelle à quel point l’Histoire est volatile et protéiforme.
Toutes ces bifurcations dans la représentation classique du déroulement de la guerre de Troie n’en sont finalement pas vraiment quand on remet en perspective le peu qu’on sait réellement de cette histoire, qui n’est qu’une double fraction de l’histoire de notre monde, chronologiquement ou spatialement. Et au fond, même les être humains les plus exceptionnels, dans toute leur puissance, malgré leur capacité à transcender la mort par la mémoire et les souvenirs qu’ils laissent, n’y arrivent que partiellement, puisqu’on ne peut absolument pas être sûr de la réalité de leur destin.
J’ai absolument adoré l’intégralité de cette trilogie, emporté comme rarement par sa combinaison de malice narrative, de sens de l’épique et de foudroyante humanité. J’ai été emporté de bout en bout, aussi séduit que convaincu, me laissant souvent aller à une faim dévorante, me faisant juste passer les pages, encore et encore, sans penser à rien d’autre ; ne faisant des pauses que pour réfléchir à l’intelligence de ce que j’étais en train de lire ou pour me remettre de certaines de mes émotions.
En somme, une grande trilogie, à de nombreux égards, à laquelle j’espère que mes trois chroniques auront rendu un hommage suffisamment vibrant.
Merci à L’Ours Inculte d’avoir tant insisté pour que je découvre le travail de David Gemmell. Je l’aurais fait sans lui, mais pas aussi tôt ni aussi vite ; et ç’aurait quand même été dommage. Je vous conseille évidemment de faire comme moi.
Enfin le dernier tome de la guerre de Troie, revue et corrigée par David Gemmell ! Dans la réalité, l’auteur est mort pendant l’écriture du livre, et sa femme Stella a terminé le roman.
Nous retrouvons avec tous les héros réinventés par l’écrivain : Ulysse le roi conteur, Hector le chef adulé par ses combattants, Achille le fier, Helicon le guerrier amoureux et tourmenté, Andromaque la femme forte, Agamemnon le roi égoïste et cruel, et bien d’autres.
Dans une ambiance de fin de règne, Troie se prépare à être assiégée par ses adversaires alors qu’elle est affaiblie par une longue guerre. Viendra le manque de nourriture et d’eau, le désœuvrement pendant l’attente… La fin d’un monde est inéluctable. Dans un conflit absurde où les amis d’hier deviennent ennemis, où les morts s’accumulent pour un trésor qui n’existe plus, où la valeur des combattants n’est pas suffisante pour gagner une bataille, ce sont les hommes et non les dieux qui déterminent le destin des peuples. Le seul élément surnaturel conservé par l’auteur concerne les prophéties, même si elles sont mal interprétées par les protagonistes.
Le lecteur connaît le mythe, les personnages et la conclusion, malgré tout il lira avec avidité le roman, car David Gemmell a su se jouer des légendes que nous connaissons pour en proposer une réécriture réaliste. Il est amusant de voir des événements différents de ce que nous avons appris, mais dont le récit aurait très bien pu évoluer pour devenir le mythe qui est parvenu jusqu’à nous.
J’ai parfois soupiré pendant la première moitié du roman, je trouvais le style moins enlevé que pour les livres précédents. Peut-être était-ce parce que ce n’était pas celui de l’auteur ? Ou parce les batailles ne m’intéressent guère ? Cependant, j’ai dévoré la seconde partie où j’ai retrouvé l’aventure et l’épopée qui m’avaient plu auparavant. Et malgré un arrière-plan cruel et sanglant, le récit s’achève par une note positive en faisant le lien avec un autre mythe célèbre de l’Antiquité, qui marque le début d’un Nouveau Monde (mais on s’en doutait dès l’origine de la saga grâce à la mise en avant d’un personnage, si on connaît un peu la mythologie). La conclusion de cette saga m’a vraiment emballée !
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