
Le garçon et la ville qui ne souriait plus
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l’avis des lecteurs
Le garçon et la ville qui ne souriait plus est un roman de David Bry publié en grand format chez Links éditions, puis repris en poche par Pocket 1 an et demi plus tard. Ce roman est une uchronie sans élément surnaturel d’aucune sorte qui se déroule en France en 1858. L’intrigue est proche du roman d’aventures et du récit d’initiations.
Le point de divergence est l’arrivée au pouvoir d’empereurs autocrates qui se sont alliés à l’Église pour édicter les Lois de la Norme. Celles-ci régissent la vie de tous, et exigent de mettre de côté les « anormaux », ceux qui sont considérés comme en marge de la société, que ce soit pour un aspect physique, ou un comportement qui ne correspondrait pas « aux bonnes mœurs ». A Paris, ils sont parqués sur l’île de la Cité devenue une sorte de Cour des Miracles.
Dans ce monde, Romain, jeune adolescent fils de bonne famille, rêve de pouvoir vivre sa vie libre loin des contraintes familiales. Il fuit sa vie toute tracée en allant dans les rues de Montmartre, et depuis peu espionne la Cour des Miracles qui lui parait être une promesse de libertés, où il pourrait être ce qu’il est vraiment. Un soir par hasard, Romain entend une conversation dans le bureau de son père préfet de police. Il comprend que la Cour des Miracles est en danger. Voilà l’élément qui va bouleverser sa vie.
La construction de l’intrigue est classique, le rythme est soutenu, les rebondissements attendus. Ils sont destinés à servir de révélateur à Romain, à lui permettre de s’affirmer face à sa famille et aux autorités. Ce sont les personnages et les thématiques du roman qui méritent surtout la lecture. David Bry nous parle de discriminations de toutes sortes, de tolérance, d’affirmation de son identité. C’est très bien fait, sans tomber dans le manichéisme. Au début de chaque chapitre, on trouve un texte historique qui permet de comprendre comment les lois de la Norme ont été mises en place et leur impact sur la société. Romain est un personnage adolescent très réussi. Ses dilemmes intérieurs en font quelqu’un de très humain. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, leurs différences font leurs richesses.
Le garçon et la ville qui ne souriait plus est ainsi une uchronie historique où David Bry fait passer des messages modernes tout en offrant une intrigue divertissante. Son univers est soigné et crédible. Un roman tout public qui donne l’occasion de lire ou découvrir un très bon auteur.
Invité d'honneur de l'édition 2019 des Imaginales, David Bry a su s'imposer dans le paysage actuel des littératures de l'Imaginaire. Il commence à cumuler quelques titres notables comme Que passe l'hiver, un récit poétique et envoûtant.
Avec Le Garçon et la ville qui ne souriait plus, il signe un nouveau récit tout aussi puissant. Sa réédition chez Pocket Imaginaire me donne l'occasion de vous en parler. Je remercie Laure Peduzzi pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
Paris 1858. Romain désespère ses parents. Fils de bonne famille, ces derniers souhaitent qu'il s'intègre dans la haute société en décrochant une bonne situation et en faisant un beau mariage. Seulement, le jeune homme ne se sent pas à sa place parmi les mondains. Il n'aspire qu'à la liberté. Chaque soir, il fait le mur pour rejoindre en catimini la Cour des Miracles. Là-bas, il observe en cachette et admire en secret la légèreté de ce monde, bien loin de l'hypocrisie des nobles. Un jour, il surprend une conversation entre son père, chef de la police et un inconnu. Ils parlent d'éradiquer la Cour des Miracles. A ces mots, son sang ne fait qu'un tour, il ne peut laisser faire sans rien tenter. Mais saura-t-il se faire entendre, lui, le notable, auprès des rejetés de la société ?
Mon avis :
Dans Le Garçon et la ville qui ne souriait plus, David Bry nous plonge dans un Paris uchronique régit, depuis cinquante ans, par les Lois de la Norme afin d'assurer ordre et stabilité au sein de l'Empire. Depuis lors toutes personnes difformes, malades ou ayant des mœurs contre-nature sont arrêtées lorsqu'elles sont surprises à déambuler en dehors de l'île de la Cité qui leur sert de refuge. Persécutés aussi bien par la police de la Norme, par les Lames Noires, engagées par l'Eglise que par le chasseur, les "anormaux" survivent avec de plus en plus de difficultés. Avec l'aide de Romain, ils mettent à jour un complot visant à les faire définitivement disparaître. En effet, il semble que les bien nés souhaitent leur disparition pour ne vivre qu'entre eux. C'est dans cet univers teinté de défiance et d'intolérance que David Bry projette sa pléthore de héros, tous plus intéressants les uns que les autres.
Il y a bien évidemment son personnage principal, Romain de Sens. En pleine quête d'identité, Romain est un adolescent troublé et perdu qui n'appréhende pas encore sa vraie nature et ses sentiments. Il est écrasé sous le poids de la pression sociale et familiale. Or, cette aventure va lui donner la force de s'assumer et de se faire accepter dans le regard des autres. Il y a son père, Rodéric de Sens qui dégage une aura d'autorité, conséquence de sa fonction. C'est un homme droit et sévère que Romain ne veut pas décevoir mais pourra-t-il empêcher l'inévitable ? C'est un personnage qui se découvre et se laisse apprécier au fil des pages. Dans un autre genre, on aime Lion avec son franc-parlé et son flegme. Il se lit très rapidement d'amitié avec Romain, à qui il accorde, presque immédiatement, sa confiance. On ne résiste pas à sa bonhomie. Sans parler du petit Zacharie qui zozote un peu et ne manque pas de courage, du haut de son jeune âge pour affronter les dangers. Il est très attendrissant. L'auteur a vraiment fait du bon travail sur tous les personnages de ce roman, créant un attachement évident.
Derrière une intrigue bien ficelée, il aborde des thématiques fortes comme la différence, la tolérance et l'acceptation de soi. Il les aborde d'ailleurs avec la même sensibilité qu'il a utilisée dans Que passe l'hiver. C'est un roman riche en émotions qui nous prend littéralement aux tripes. On reste subjugué par la beauté de ce Paris décadent où les miséreux sont des héros solaires.
En conclusion :
David Bry est un très bon auteur dont la plume agréable nous offre avec Le Garçon et la ville qui ne souriait plus, un roman très travaillé autant au niveau de l'univers, de l'intrigue que des personnages. Voici une lecture dont il ne faut surtout pas se priver !
Romain fuit chaque nuit sa demeure bourgeoise et confortable, pour rejoindre la Cour des Miracles où vivent les anormaux – fous, difformes, obèses, et autres parias parqués là par les Lois de l’Église. Le soir de ses quinze ans, il découvre qu’un terrible complot vise les habitants de la Cour.
Des coupe-gorges de Mouffetard aux ruines de Notre-Dame, il devra compter sur son ami Ambroise, sur Joséphine, Lion et Akou, pour lever le voile sur la conjuration et échapper aux terribles Lames Noires, à la solde de l’archevêque de Paris.
Dans un monde assombri par la peur et l’intolérance, le salut peut-il venir de quelques adolescents en quête d’amour et de liberté ?
Le roman de David Bry entraîne son lecteur dans un Paris réinventé, au 19ème siècle. L’empire a mis en place une police de la Norme qui, grâce au concours de l’Église, parque sur une île (l’île de la Cité?) les anormaux. Les anormaux sont tous ceux qui sont différents: les malades, les obèses, les handicapés, les homosexuels, les noirs, les malades mentaux. Regroupés dans une cour des miracles (coucou Victor Hugo!), ils vivotent de larcins et de petits boulots qu’on veut bien leur attribuer.
Dans les beaux quartiers, vit Romain. Il est issu d’une famille noble et fortunée. Son père est le chef de la police de la Norme. Romain est un adolescent mal dans sa peau. Chaque nuit il fuit la maison familiale pour espionner, scruter le peuple de l’île. Il est notamment fasciné par un certain Lion, un adolescent comme lui, aux cheveux flamboyants. Romain se sent proche de tous ces exclus car lui aussi se considère comme anormal. Il cache en effet un lourd secret. Mais un jour, tout bascule: Romain apprend que l’Empire veut éliminer définitivement tous les anormaux….
David Bry plonge son lecteur dans un Paris fantasmé qui n’est pas sans rappeler les romans de Victor Hugo ou d’Alexandre Dumas. Les ruelles sont souvent mal famées, les troquets sont légions et on y dégaine facilement la rapière. A mi-chemin entre le roman de cape et d’épées et le roman social, David Bry imagine une société où la différence n’existe pas. Si elle existe, elle est cachée, honnie, dissimulée aux yeux des nantis. Romain, un adolescent pas comme les autres, va prendre partie pour tous ces exclus considérés comme anormaux.
David Bry propose également à son lecteur un vrai roman d’aventures. Chaque nuit, Romain fait le mur. Il va de rencontre en rencontre. Côtoyant des personnages presque fantastiques comme Joséphine dans son bolide, les redoutables Lames noires au service de l’Empire. On pénètre aussi facilement dans le cimetière des Innocents qu’au cœur d’une demeure bourgeoise du 19ème siècle. L’auteur nous promène dans un Paris où toutes les couches de la société sont représentées: les pauvres, les miséreux, les bourgeois jusqu’aux plus nobles.
L’intrigue ne connaît aucun temps mort puisque Romain à l’aide de ses amis va devoir déjouer un complot et qu’il ne possède que quelques jours pour y parvenir. De cimetières en égouts, on suit Romain et ses amis, bien souvent en danger de mort. S’il se sort parfois rapidement de certaines situations, les adolescents apprécieront le rythme soutenu qui colle à la peau de ce héros différent.
Le seul bémol que j’apporterai au roman est qu’il n’est pas assez creusé à mon goût. J’aurais aimé savoir pour quelles raisons la société en est arrivée à ce point de non retour, pour quelles raisons les anormaux ont-il été parqués, exclus sur l’île.
Au final, Le Garçon et la ville qui ne souriait plus est un roman d’aventures qui entraîne la lecteur dans un monde dystopique intéressant. Avec délicatesse, David Bry aborde le thème de la différence et de l’exclusion tout en montrant la violence d’un monde qui néglige l’Autre trop grand, trop gros, trop malade.
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