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Harrison Harrison
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l’avis des lecteurs
Harrison Harrison, nouveau roman de Daryll Gregory, se déroule dans le même monde que son roman Nous allons tous très bien merci dont il reprend un des personnages. Les personnages de ce roman participaient à une thérapie de groupe à la suite d’une rencontre traumatisante. Parmi eux, se trouvait Harrison, héros d’une série de romans fantastiques à destination des enfants. Dans ce livre, Daryll Gregory se penche sur l’adolescence de Harrison.
Un petit mot sur l’objet livre pour commencer: ce roman est largement conseillé dans sa version papier car il est illustré par Nicolas Fructus. Le talent de Nicolas Fructus se prête à merveille à cette histoire. Le récit est ainsi parsemé de dessins des principaux protagonistes, hormis Harrison. Le livre rappelle par ce procédé les romans jeunesse, mais avec des illustrations un peu différentes, étant donné le thème du livre. Cette version du roman proposée par Le Bélial allie le fond (des océans) et la forme de très belle manière.
Au premier abord, Harrison apparaît comme un adolescent normal : il vit en Californie, a des amis et tout semble aller bien pour lui. Mais Harrison a vécu un grave traumatisme quand il était tout petit: son père a perdu la vie en mer lors d’un horrible accident dont Harrison se souvient à peine, accident qui lui a coûté sa jambe droite remplacée depuis par une prothèse carbonée. Depuis, il vit seul avec sa mère, océanographe, passionnée par son métier. Cette dernière décide d’ailleurs pour son travail de se rendre en Nouvelle-Angleterre afin de mener des recherches sur un très grand mammifère marin. Harrison décide de l’accompagner malgré sa thalassophobie et les voilà parti pour une ville au nom improbable, Dunnsmouth.
Ne cherchez pas Dunnsmouth sur une carte, vous ne la trouverez bien entendu pas, au même titre qu’une ville dont le nom ressemble beaucoup. La petite ville semble vite assez étrange à Harrison, surtout le collège et ses élèves qui ont tous étonnamment le même faciès . Harrison commence à se poser des questions à propos de cette ville côtière, et ses questions vont devenir encore plus nombreuses avec la disparition de sa mère, victime d’un accident pendant son travail en plein océan.
On devine vite d’où vient l’inspiration de Daryll Gregory entre la situation géographique et le nom de la ville, certaines créatures et thématiques. Cependant, l’auteur arrive à dépasser la mythologie lovecraftienne et à se l’approprier, ne tombant jamais dans le pastiche. Son scénario va droit au but, sans temps mort, ni circonvolutions inutiles. Le lecteur est très vite pris dans les filets tendus par Daryll Gregory. Celui-ci fait également preuve d’un très grand sens du suspense et de la narration, terminant souvent ses chapitres par un événement donnant envie de poursuivre tout de suite la lecture.
Le récit est raconté à la première personne par Harrison, jeune homme de 16 ans. On le suit dans sa quête pour retrouver sa mère et dans sa vie quotidienne au lycée. Pour autant, le roman n’est pas vraiment un roman young adult. Harrison est en effet un jeune homme responsable, mature, très attachant et qui n’hésite pas à recourir souvent à l’autodérision. Il a petit côté Chandler dans Friends. Son personnage et le fait qu’il soit le narrateur apportent une touche de fraîcheur au récit qui contrebalance la noirceur du reste de l’histoire. De plus, Harrison a beaucoup de difficultés pour gérer sa colère (comme pas mal de personnes de son âge) et ce qui arrive à sa mère ne l’aide pas du tout pour cela.
Cependant, Harrison n’est pas le seul personnage fouillé et intéressant du roman : l’auteur propose une vraie galerie de personnages étonnants tout au long du roman. Parmi eux, mention spéciale à Lub, et à la tante de Harrison. Mais aussi aux méchants qui contribuent à faire monter la tension dans le récit, surtout quand on prend connaissance de la nature des forces hostiles face au jeune adolescent.
Harrison Harrison est ainsi une lecture plus que recommandable. Daryll Gregory propose un hommage à Lovecraft tout en se réappropriant son univers. La galerie de personnages est impressionnante, avec un narrateur vraiment attachant qui apporte humour et fraîcheur au récit.
J'ai eu la chance au mois de Février de participer à la soirée de lancement organisée par Le Bélial' pour le nouveau roman de Daryl Gregory : Harrison Harrison. Une très belle soirée, d'autant plus que Nicolas Fructus, qui a réalisé la couv' et les illustrations intérieures, était présent. J'ai donc eu le droit à un très beau SP dédicacé en plus d'avoir rencontré plein de personnes passionnantes.
Harrison a un problème avec l'océan. Qui a sans doute à voir avec le fait que lorsqu'il était tout gamin, « quelque chose s'y est passé »... Un quelque chose proprement horrible dont il n'a aucun souvenir conscient, mais qui a coûté la vie à son père, lui vaut une prothèse carbonée en guise de jambe droite, et des douleurs fantômes pour occuper ses nuits. Or, la thalassophobie, quand votre mère est océanographe, c'est assez compliqué. Surtout quand cette dernière se pique de mener une mission improbable au large de Dunnsmouth, petite bourgade portuaire typique de Nouvelle-Angleterre, avec ses pignons, son vieux phare, son architecture georgienne typique, son collège au style gothique suranné et ses habitants aux allures de poissons morts. À moins que ce ne soit l'imagination d'Harrison qui en rajoute un brin... Il faut dire que le poisson, Harrison, il n aime pas beaucoup ça. Or voilà que sa mère disparaît à son tour, victime d'un accident alors qu'elle disposait des balises en haute mer...
Harrison Harrison est à la fois un one-shot et en même temps le préquel de Nous allons tous très bien, merci. On m'a fait remarquer que ce livre est un livre Young Adult. C'est vrai même si pendant ma lecture ce classement ne m'était pas venu à l'esprit. Le personnage principal a 16 ans et c'est ses tribulations dans la ville de Dunnsmouth que nous allons suivre tout au long du récit.
Harrison Harrison est un jeune homme de 16 ans responsable et bien dans sa peau, malgré un certain problème avec l'eau et des crises de colère récurrentes. Il a, par rapport à sa mère, qu'il qualifie souvent de "Scientifique Distraite", la tête sur les épaules et s'il a quitté ses camarades de lycée et la Californie pour les côtes de la Nouvelle-Angleterre c'est pour suivre celle-ci dans sa nouvelle étude scientifique à la recherche du calamar géant. L'arrivée à Dunnsmouth est déroutante, aussi bien le lycée que la ville semble vivre dans une autre époque : les téléphones portables ne passent pas, les cours dispensé dans un lycée au style baroque sont parfois fantaisistes (bien que savoir réparé un filet de pêche peut toujours servir) et que dire de la séance de volontariat des élèves qui ressemble fort à une messe d'une religion inconnue ? Harrison Harrison a de quoi s'interroger et d'autant plus qu'à peine arrivée, sa mère disparait en mer... mais que cherche à cacher les habitants de Dunnsmouth ?
Des élèves entrèrent dans la salle, aussi silencieux que des croque-morts. Personne ne bavardait ni ne plaisantait. Le Volontariat, selon toute vraisemblance, n'avait pas pour vocation de libérer les foules.
Tout d'abord je voudrais dire : oui il y a des tentacules, oui il est question de choses inexpliquées liées à l'océan, oui il est également question de cultes obscures et de rencontres cosmiques MAIS ce n'est pas pour autant qu'il faut "réduire" ce livre à un énième récit Lovecraftien (ce qui n'est pas non plus une critique puisque j'en suis assez friande). Bref, ce que je voudrais que vous, potentiels lecteurs, reteniez c'est que même s'il y a quelques clins d’œil à Lovecraft, ce récit original est avant tout un très bon récit d'aventure fantastique.
Une pensée affreuse me vint. Ce patelin était-il seulement équipé pour recevoir le câble ? Je parcourus la maison. Elle était meublée façon ermite antique : un canapé au cadre fait de planches tachées, de lourdes chaises en bois, une table de cuisine en chêne aussi large qu'un radeau. Des tapis tissés recouvraient le plancher qui semblait avoir été gondolé par une inondation. Il n'y avait pas beaucoup de prises électriques, et aucun câble mural que la ligne du téléphone fixe.
On n'allait quand même pas utilisé un modem, non ? Ce n'est pas acceptable. Une mission scientifique de deux mois était une chose, mais il n'avait jamais été question de devenir amish.
J'ai beaucoup apprécié de découvrir la plume de Daryl Gregory : immersive, un brin théâtrale avec une pointe d'humour corrosif ce qui rend son récit particulièrement attractif. Le décor : la ville de Dunnsmouth. Les personnages : habitants, élèves et personnes importés dans la ville comme Harrison Harrison et sa mère. S'ajoute ensuite les éléments fantastiques qui intègrent peu à peu le récit et on a l'impression de découvrir une pièce de théâtre en trois actes. C'est fort bien mené, avec du suspense, des questions, quelques surprises et un final à la hauteur.
Je dois de plus ajouter que les éditions Le Bélial' ont fait un superbe boulot d'édition. Les dessins intérieurs de Nicolas Fructus illustrent parfaitement le récit et rajoute à l'ambiance surnaturelle que développe l'auteur. De plus, l'illustration de couverture avec son vernis sélectif et celle des rabats forment un très bel objet livre.
Au final, un très bon roman fantastique, plutôt YA mais pas que. Un roman qui est un récit d'aventure fantastique avec une mise en scène théâtrale pleine d'humour discret. Une lecture facile, des décors travaillés, une atmosphère prenante et un potentiel énorme pour un univers qu'on ne fait qu’effleurer. Bref, une excellente découverte et une très belle édition.
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