Mascarade
  • Date de parution 09/01/2025
  • Nombre de pages 168
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782374914015
  • Editeur QUIDAM
  • Format 210 x 140 mm
  • Edition Grand format
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Mascarade

3.21 / 5 (12 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Un penthouse tout en haut d'un gratte-ciel de Manhattan. S’y tiennent d’étranges festivités mais à quoi, ou à qui, tous ces convives piochés au hasard d’une Amérique aussi arrogante que ridicule, livrée à ses caprices et désirs les plus débridés, à ses lubies de grandeur et de pouvoir, de luxe et de stupre, doivent-ils l’honneur d’avoir été invités ? Œuvre iconoclaste, Mascarade concentre toute la verve comique et grinçante de Robert Coover en un texte carnavalesque et rabelaisien qui, dans le sillage de L’escroc à la confiance d’Herman Melville, cité en exergue, interroge la vanité humaine.Magistralement construit de manière virale, le récit à une première personne changeante mêle expérimentation formelle et satire sociale. L’occasion pour Coover, dans ce roman testamentaire, d’interroger l’écriture et toute pratique artistique authentique face à la voracité de la mort et à l’insignifiance de l’existence.

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  • Date de parution 09/01/2025
  • Nombre de pages 168
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782374914015
  • Editeur QUIDAM
  • Format 210 x 140 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Un penthouse tout en haut d’un gratte-ciel de Manhattan. S’y tiennent d’étranges festivités mais à quoi, ou à qui, tous ces convives piochés au hasard d’une Amérique aussi arrogante que ridicule, livrée à ses caprices et désirs les plus débridés, à ses lubies de grandeur et de pouvoir, de luxe et de stupre, doivent-ils l’honneur d’avoir été invités ?

Si j’ai bien eu vent de la sortie de Huck Finn et Tom Sawyer à la conquête de l’Ouest en 2024, je ne connaissais pas pour autant son auteur, l’américain Robert Coover. Avec la publication posthume de Mascarade par Quidam, celui-ci étant décédé en octobre 2024 à l’âge de 92 ans, j’ai désormais pallié à cette lacune et la découverte est pour le moins surprenante. 

Mascarade n’est pas un long roman, seulement 168 pages, mais pour autant, il ne fut pas complètement aisé à lire. Et pour écrire quelques mots dessus, il m’aura fallu un certain temps pour m’y mettre, ne sachant exactement comment l’aborder. A l’heure où j’écris ces mots, je ne suis pas plus avancé.

Je vais commencer par vous résumer un peu l’histoire, ce qui va être rapide. Il n’y en a pas. Enfin, pas vraiment. Mais il y a bien un cadre, ou plus précisément un décor, ce fameux penthouse de Manhattan. Une fête s’y déroule et une belle quantité de personnages s’y croisent. Nul ne semble savoir ce qu’ils font à cette fête. Un peu comme moi dans ce livre. Et personne ne sait comment quitter ce penthouse. Une fois encore, un peu comme moi avec ce livre. Piégé. Je suis dedans et je ne sais pas comment m’en extraire. Mais c’est qu’il s’en passe des choses complètement folles dans ce penthouse dans lequel on se sent spectateur dans un théâtre. 

Déjà, à qui appartient ce luxueux penthouse ? On ne sait pas. Ce qui n’empêche pas quelqu’un d’essayer de le vendre aux convives présents. Qui est le narrateur ? On ne sait pas. Ils sont plusieurs et on en change régulièrement, parfois au milieu d’un paragraphe ou d’une phrase. Parfois un homme, parfois une femme. Forcément, pour le lecteur, c’est quelque peu déstabilisant. On s’y perd. Mais qui n’est pas perdu dans cette soirée ? On y trouve des malfrats aux forfaits divers, qui jettent même des convives par le balcon. Des musiciens également, pour animer la soirée, mais qui ne se connaissent apparemment pas et avec chacun ses vices et ses travers. Et qui est l’instigateur de cette soirée ? On ne sait pas plus. On trouve aussi des serveurs qui font tout et n’importe quoi, des écrivains, une bonne sœur portée sur le sexe, une femme qui accouche, et même un mariage s’y déroule. Une sorte de spirale infernale. Une fête grand-guignolesque et extravagante qui baigne dans le chaos. Peut-être bien un miroir de l’Amérique de Trump ? Ça aussi, on ne sait pas vraiment, mais ça y ressemble. Quoi qu’il en soit, on s’y laisse prendre, et l’excellente traduction de Stéphane Vanderhaeghe n’y est pas pour rien.

Mascarade est un roman un peu fou, avec une bonne dose d’humour corrosif, et écrit d’une plume tout à fait atypique. Si vous acceptez la perte de vos repères, si vous embrassez l’absurdité du moment, vous prendrez alors la pleine mesure de ce qui s’avère être le talent de Robert Coover.

TTT - Très Bien "En 1992, l’écrivain américain Robert Coover (1932-2024) signait un article dans le New York Times intitulé « La fin des livres ». Il y célébrait le lien hypertexte de l’Internet naissant comme « la véritable libération de la tyrannie de la ligne » dont le roman tirerait son pouvoir en imposant un ordre de lecture. Trois décennies plus tard, l’hypertexte n’a pas tué le roman, mais il a peut-être contribué à faire évoluer son art. La preuve avec celui-ci où le « je » circule entre les personnages. Chacun de ces narrateurs dévoile une subjectivité inédite, comme l’hypertexte génère une nouvelle page Web. Un voyou, une écrivaine, un musicien avant-gardiste déchu, un avocat, une photographe, un comédien préparant une création sur la « terreur de l’insignifiance » : cette mosaïque résumant l’Amérique se croise au sommet d’un gratte-ciel de Manhattan. Tous sont les convives ahuris d’une fête étrange, à laquelle personne ne semble participer de bon cœur et où tout le monde est seul ensemble. « C’est que la solitude est quelque chose de permanent et d’inéluctable, alors que l’amour est volatil », éclaire un participant."

Dans un penthouse de Manhattan, une fête réunit des inconnus et s’achève dans la folie. Le testament de Coover.

La fête se déroule au fil de rencontres improbables entre inconnus. Chacun est tour à tour dans le viseur de Coover, avec ses mots, sa façon de s’exprimer, ses obsessions et ses souvenirs. On retrouve le talent de l’auteur pour reproduire les accents, les expressions de personnages qui apparaissent un instant, avant de replonger dans la foule. On croise un musicien dépassé adepte de la musique sérielle, une agente immobilière au nez d’aigle qui cherche à vendre l’appartement dont elle ignore le propriétaire, deux gamines fauchées qui sont montées là par hasard. Et une mystérieuse bonne sœur qui dégage une odeur nauséabonde.

Rapidité et concision

Le délire s’empare de tous, et la fête se finit en partouze, en mascarade funèbre. Coover bascule avec grâce dans le fantastique, au gré de « glissandos » (le terme est justement employé dans sa préface par Stéphane Vanderhaeghe, le traducteur) qui font passer le lecteur d’un personnage à l’autre. Coover s’amuse, s’inquiète de ne pas avoir le temps de terminer son livre, et, pressé, donne dans la rapidité et dans la concision.

Il retrouve la verve burlesque du Bûcher de Times Square, mais on sent qu’il veut faire vite, mettre le point final avant que la mort ne le mette pour lui. 

Du coup, son roman est comme un précipité, un concentré de ses thèmes : l’Amérique, la folie d’un pays en chaos perpétuel, la drôlerie, les accents et les tics de langage. T. C. Boyle admirait énormément Robert Coover : on comprend

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