QI
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
Le potentiel de chaque enfant est régulièrement calculé selon une mesure standardisée : le quotient Q. Si vous obtenez un score élevé, vous pourrez fréquenter une école d'élite avec à la clé un avenir en or. Si votre score est trop bas, ce sera un internat fédéral n'offrant que des débouchés très limités. Le but de cette politique ? Une meilleure société où les enseignants se concentrent sur les élèves les plus prometteurs. Elena Fairchild, enseignante dans un établissement d'élite, a toujours soutenu ce système. Mais lorsque sa fille de neuf ans rate un test et part pour une école au rabais à des centaines de kilomètres, elle n'est plus sûre de rien.
Mon avis
« Nous ne sommes pas tous les mêmes. »
Quel parent n’a pas un jour râlé contre le niveau de la classe de son enfant, niveau trop faible ou trop haut qui ne lui convenait pas et l’empêchait de progresser à son rythme ? Et les évaluations, mal dosées, mal placées dans le calendrier ou la journée, qui font paniquer les élèves, qui stressent les familles car on compare, on fait des groupes …
Dans ce roman, Christina Dalcher pointe du doigt les dérives auxquelles la société s’exposerait en voulant faire trop de tri, en choisissant des écoles d’élite en fonction des tests réussis ou pas autant par les enfants que les parents. Cela nous interroge. Qu’est-ce qu’un élève parfait ? Celui qui a toujours de bonnes notes ? Celui qui s’épanouit dans ce qu’il fait ? Celui qui a choisi la voie qu’espérait sa famille ? Que faire face au handicap, à la différence, aux troubles dys etc ?
Une famille ordinaire, un père, Malcolm, qui travaille au département de l’Éducation, une mère, Elena, enseignante, deux filles, Anne et Freddie. Tout pourrait aller pour le mieux mais la pression est permanente, les tests mis en place par le gouvernement pour classer les personnes au mérite, pèsent de plus en plus sur l’ambiance familiale. Surtout sur la maman et Freddie. Elena sent une certaine fragilité chez sa petite qui ne supporte plus toute cette charge mentale, bien trop lourde.
Pour l’instant, tout va encore à peu près bien mais ce matin-là, Freddie ne veut pas, son corps dit stop, son esprit sature, elle ne peut pas aller dans son établissement scolaire passer ce fameux examen. Elle est à bout et Elena, qui dans un premier temps, essaie de la persuader qu’elle va s’en sortir, que tout ira bien, ne sait plus que faire. Elle finit par mettre sa fille dans le car de ramassage. L’angoisse la prend, a-t-elle fait les bons choix ? Avant et maintenant ?
Ce qui est intéressant, c’est le cheminement d’Elena. Au départ, elle est enseignante pour le « haut du panier » et n’est pas contre le système. Elle observe les voisins dont les enfants, baissant de régime, changent de car et d’établissement scolaire. Elle regarde tout ça de loin même si on sent un peu d’énervement. Mais lorsque c’est sa propre gosse qui est rétrogradée, qui souffre, elle prend en pleine face la détresse de quelqu’un qu’elle aime plus que tout. Et ça fait mal, très mal….
J’ai trouvé le fonctionnement de l’éducation, des relations humaines, présenté avec beaucoup de doigté, de finesse. Les éléments sont amenés petit à petit, les interrogations, l’angoisse monte face à ces choix qui ont été faits. Que peut faire une pauvre mère de famille face des bulldozers humains qui pensent avoir raison ? Qui peut lui apporter du soutien ? Comment agir sans se faire prendre ?
C’est avec une écriture fluide (merci à la traductrice), sans temps mort, que l’auteur nous entraîne dans ce qui pourrait devenir le pire cauchemar de l’école. Les êtres humains ont déjà fonctionné de cette façon. Christina Dalcher nous rappelle l’eugénisme, ce contrôle sur les naissances pour ne faire que de « bons » enfants, a existé et que cette théorie qui ne visait qu’à avoir des gens de « valeur » était très dangereuse. Que serions-nous sans la richesse de nos différences ? Soyons vigilants, prudents dans nos actes et nos propos. Gardons une place privilégiée à l’enfance, aux rêves, à la vie mouvementée avec ses hauts, ses bas…
Ce roman se lit d’une traite, il est fascinant, sans temps mort, on serre les poings, on sent la colère monter en nous, on espère … on est dedans, à fond …. Et quand on est dans l’enseignement (comme moi), on sait encore plus pourquoi on ne veut pas de classe homogène avec des élèves pantins tous pareils !
Synopsis
« Ne pas vouloir laisser d’enfants à la traîne, c’est tous les pénaliser ! »
Trop d’élèves ? Pas assez d’enseignants ? Avec le programme « Famille idéale », l’État a trouvé la solution à ses problèmes : chaque mois, les élèves sont soumis à un examen du quotient intellectuel. Qui dit score élevé dit « école d’élite », privilèges, avenir tout tracé… Qui dit score bas dit « internat fédéral », sans famille ni débouchés…
Et Elena Fairchild, enseignante elle-même, trouvait ça très bien, jusque-là. Seulement, lorsque sa cadette échoue à son test, tout ce bel équilibre commence à vaciller. Pour sa fille, et contre le système, cette mère révoltée va enfin se mettre à faire des vagues. Beaucoup de vagues.
Critique
Un succès après l’autre
Après mon coup de cœur pour Vox en 2019, je suis restée à l’affût des parutions de Christina Dalcher, espérant qu’elle poursuive sur sa lancée dystopique. Et ce fut le cas ! Non seulement QI est basé sur une trame similaire, mais il poursuit également le même objectif : mettre en garde. Dénoncer. Éveiller les consciences aux dérives potentielles de notre société. Quelle claque !
Je remercie donc les éditions Pocket pour l’envoi de ce service de presse. Malgré mes attentes qui crevaient le plafond, le coup de cœur a, une fois de plus, été au rendez-vous.
Le quotient intellectuel comme seule preuve d’intelligence…
L’enseignement traditionnel ne m’a jamais posé problème, pourtant je suis la première à affirmer qu’il existe une infinité de formes d’intelligence. Mais dans QI, chaque enfant doit passer des tests mensuels afin de prouver qu’il mérite sa place. S’il échoue, il sera rétrogradé jusqu’à intégrer une école jaune, ce qui l’obligera à quitter ses parents pour l’internat.
Voilà un système qui, en apparence, prétend favoriser les meilleurs, tout en offrant un enseignement adapté à ceux qui ne disposent pas des mêmes aptitudes. Mais qui décide des critères éliminatoires ? Qui décide de l’avenir de ces enfants peu « brillants » ? Et quel sort leur réserve-t-on ? Après tout, ils sont considérés comme inutiles pour la société…
À travers ces questionnements, Christina Dalcher nous offre une première leçon. Essentielle. Et ce n’est pas la seule…
Un hymne à la différence
Comment éviter d’en dire trop ? Ah, c’est très dur ! Mais je tiens à conserver la surprise intacte car, de mon côté, elle a largement contribué au coup de cœur !
Ce que je peux vous révéler, c’est que l’auteure s’appuie sur des faits historiques peu connus du grand public pour étayer son récit. Pour lui donner corps. Et, surtout, pour prouver que l’homme oublie bien vite les erreurs du passé.
Un indice ? Dans QI, l’héroïne lutte contre le programme « Famille idéale » au sens large. Or, que fait-on de ceux qui ne rentrent pas dans les normes ? Des homosexuels ? Des personnes handicapées ? En bref, des marginaux ?
Je ne vous offrirai néanmoins pas de réponses, Christina Dalcher le fera bien mieux que moi !
Mais QI, c’est aussi l’histoire d’une mère
Peut-être aurais-je dû commencer cette chronique en évoquant le récit lui-même, et pas ses messages cachés, cependant ces deux aspects sont aussi importants l’un que l’autre. C’est en créant des personnages attachants, directement touchés par le programme « Famille idéale », que Christina Dalcher parvient à nous embarquer.
Révoltée, je l’ai été, alors qu’il ne s’agissait pas de mon enfant. Imaginez donc ce qu’une mère pourrait ressentir à l’idée d’être séparée de sa fille la majorité du temps, simplement parce qu’elle n’a pas réussi le test de QI. Vous y êtes ? Alors, vous voilà au début du livre et, croyez-mois, une fois le nez dedans, c’est impossible de s’arrêter. Pour preuve, je l’ai dévoré en une journée, tant il est addictif. Crédible. Effrayant.
En un mot : magistral !
Les défauts de Vox gommés
Si vous avez lu ma chronique de Vox, vous savez qu’en dépit de mon coup de cœur, j’avais relevé deux ou trois bémols, notamment la fin précipitée et quelques facilités scénaristiques. Heureusement, QI échappe complètement à ces défauts. J’ai même été étonnée par la puissance du dénouement, tant il prend aux tripes.
Certes, l’on pourrait trouver l’antagoniste un peu trop déterminé, toutefois l’Histoire nous a prouvé qu’un tel comportement était possible, alors… Qu’attendez-vous pour vous lancer dans ce roman ? Vous n’en ressortirez pas indemne !
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