De Duns Scot à Suarez, tome 4
Résumé éditeur
Et puis ça s’arrête à tout bout de champ, une vache, mireson image dans les flaques avant que de faire halte pourde bon au ruisseau. Elle a posé son mufle. C’est comme çaque je l’aime, la tête penchée sur l’eau. Comme c’est facilealors de scruter son habit, les grandes taches sur sa robedont certaines ont l’exact tracé d’un continent, peut-êtrebien l’Afrique, il me faudra vérifier. Et puis quel calme soudain.Du fouet de sa queue, elle chasse méthodiquement lesmouches (car c’est l’été), indifférente aussi bien à son refletsur l’eau qu’à la danse des libellules au-dessus des menthes.Une perle blanche brille au bout d’un trayon. Ce qu’ellepeut boire tout de même ! Cependant que je pense au lait,si précieux (quoique d’utilité contestée actuellement, maisque ne conteste-t-on pas ?) et tellement nécessaire en despériodes (ou des pays) où l’on ne mange pas toujours à safaim. Buffon, déjà : « Sans le boeuf, les pauvres et les richesauraient beaucoup de peine à vivre. » Et je ne parle pas dubeurre, ni du fromage. Pas plus que de la bouse, encore queChaissac y eût recours pour quelques-unes de ses compositions.Plus prosaïquement je songe aux femmes mongoles,un panier à l’épaule, j’ai vu ça en septembre, ramassant sur lasteppe les bouses sèches, unique combustible pour alimenterle petit poêle trônant au centre de la yourte.Pascal Commère
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