
La séquestrée (Le papier peint jaune)
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l’avis des lecteurs
Avec ce texte d’une quarantaine de pages, l’auteure évoque, en relatant une séquestration au sens propre, un enfermement plus subtil, social et psychologique, liée à la condition féminine.
La narratrice, jeune épouse d’un médecin, est récemment devenue mère. Son mari, à qui elle a exprimé un mal-être, l’emmène dans une maison de location à la campagne, et lui préconise repos et bon air, l’obligeant à garder le lit la majeure partie du temps. Il lui interdit de réfléchir, de lire ou d’écrire. Or, elle sent instinctivement qu’un travail stimulant, que le mouvement lui seraient salutaires. Elle ne contredit pourtant pas ce mari qu’elle-même dit attentif, prévenant, et auquel son double statut d’homme et de médecin confère une incontestable autorité. L’aliénation et la domination sont ainsi dissimulées sous les apparences d’une sollicitude omnisciente qui les rend d’autant plus difficiles à combattre.
Elle relate, en cachette, les journées passées dans la chambre où on la cantonne, et où elle se prend d’une obsession de plus en plus morbide pour les dessins du papier peint, y imaginant des mouvements, des regards, rédigeant le journal d’une plongée dans la démence alimentée par l’inaction et l’enfermement.
Bien sûr, comme évoqué en préambule, la prison que constitue la chambre jaune (titre original de la nouvelle, modifié lors de sa réédition) n’est que le symbole de celle, immatérielle, que représente l’injonction faite aux femmes d’investir les rôles de mère et d’épouse parfaites auxquels la société patriarcale aimerait les cantonner.
L’écriture hypnotique, les détails concrets par lesquels se manifeste la bascule dans la folie frappent, mais j’ai malheureusement trouvé que la brièveté du texte nuit à son intensité. Il est sans doute d’ailleurs révélateur que la postface de la présente édition, signée de la traductrice, soit plus longue que la nouvelle elle-même. Diane de Margerie la replace dans le contexte de l’époque (la fin du XIXème siècle) et la met en lien avec le parcours de l’auteure, qui connut elle-même un épisode dépressif, et fit le constat que malgré la naissance du féminisme, il restait encore beaucoup de chemin à parcourir pour que les femmes puissent accéder à la maitrise de leur propre vie.
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