Les longueurs
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
"Tu es fermée comme une outre, me dit maman. Toute floue, Lili. Et puis fuyante. Il se passe quelque chose, dis-moi. On t'a fait un sale coup ? Je peux t'aider ? Je te dépose au collège ?" Outre noire. Peinture. Soulages. Cours d'art plastique avec Mme Peynat en salle 2B. Concentre-toi, Lili. Trouve la solution. Il y a toujours une voie de réchappe. Les mamans savent, à peu près. D'instinct, elles devinent. À peu près. La mienne sait que dans sa fille quelque chose ne marche plus.
Mon avis
Georges, « Mondjo », c’est le meilleur ami de la Maman d’Alice. Il rend service, il est plus présent que le père « PP » (papa parti) qui s’est installé aux Etats-Unis, avec Kate, une femme plus jeune que lui. Mondjo est prof d’escalade et Alice, est douée. Alors il l’emmène en compétitions, en cours et s’occupe d’elle quand sa mère est retenue par son travail.
Parfois, Alice devient Anna. Ça c’est quand Mondjo l’initie aux gouzgouz, des chatouilles avec les ongles, dans le dos, pour rire, parce qu’ils sont bien tous les deux. Et puis, au fil du temps, il va plus loin, il insiste, la situation dérape et il murmure.
« Un secret magnifique que tout enfant partage avec un adulte…C’est le secret de la vie, ta maman a vécu ça, chaque personne a un grand amour dans sa vie, qui le forme. C’est normal. »
Normal ? Le mot est lâché. L’emprise est en place, le prédateur a pris le dessus : secret, normal, quand tu seras grande, on se mariera, mais si tu le dis… le chantage prend le relais …. Anna écoute, flattée, troublée, se parlant à elle-même quand les gouzgouz vont trop loin. Est-ce interdit ? Non, puisqu’il dit que c’est NORMAL. Elle cherche à se rassurer. Elle a sept ans, elle n’a pas eu de prévention, elle ne sait pas… Elle ne dit pas oui, elle n’a pas le choix, il est là, il agit et elle subit …
Le temps passe, elle grandit, il devient plus exigeant. Elle s’interroge sur ce qu’ils font. Elle refuse le shopping avec sa mère, pas de jupe, pas de pull échancré, devenir transparente, se faire oublier, dormir chez une copine … Elle n’est plus la même en classe, ses camarades s’interrogent … Elle a envie d’ailleurs.
« Je n’ai la liberté de rien, même pas celle de m’enfuir. »
Mais Mondjo s’incruste, il est là, tout le temps ou presque et décide.
L’écriture de l’auteur ne fait pas dans le pathos, ni la surenchère, les faits racontés par Alice/ Anna. Ce qu’elle ressent, ce qu’elle pense avec parfois des retours en arrière. Chaque phrase est un coup de poing, nous mettant face à une terrible réalité.
Ce livre devrait être présent dans tous les CDI de collège, de lycée. Il est puissant car l’auteur met des mots sur l’impensable, l’horreur du pédophile. J’ai été effarée par la façon dont il manipule Alice, les mots qu’il emploie pour présenter les faits et les faire accepter. La pression qu’il met sur les épaules de cette fillette puis adolescente est inadmissible, révoltante !
On peut penser : mais la mère ne voit rien ? Quand on lit tout ce que ces « Mondjos » font pour passer sous les radars, on réalise qu’ils peuvent passer inaperçus d’où l’importance de la prévention.
Combien de jeunes ont eu leur enfance, leur innocence, volées, violées par des prédateurs sexuels, dangereux ? Combien de traumatismes impunis ? Combien de cris étouffés ?
C’est important que des romans comme celui-ci existent.
C’est un coup de cœur douloureux pour le sujet évoqué mais un coup de cœur car ce récit est très bien rédigé, construit, présenté.
Quatrième de couverture
"Tu es fermée comme une outre, me dit maman. Toute floue, Lili. Et puis fuyante. Il se passe quelque chose, dis-moi. On t'a fait un sale coup ? Je peux t'aider ? Je te dépose au collège ?" Outre noire. Peinture. Soulages. Cours d'art plastique avec Mme Peynat en salle 2B. Concentre-toi, Lili. Trouve la solution. Il y a toujours une voie de réchappe. Les mamans savent, à peu près. D'instinct, elles devinent. À peu près. La mienne sait que dans sa fille quelque chose ne marche plus.
Mon avis
Georges, « Mondjo », c’est le meilleur ami de la Maman d’Alice. Il rend service, il est plus présent que le père « PP » (papa parti) qui s’est installé aux Etats-Unis, avec Kate, une femme plus jeune que lui. Mondjo est prof d’escalade et Alice, est douée. Alors il l’emmène en compétitions, en cours et s’occupe d’elle quand sa mère est retenue par son travail.
Parfois, Alice devient Anna. Ça c’est quand Mondjo l’initie aux gouzgouz, des chatouilles avec les ongles, dans le dos, pour rire, parce qu’ils sont bien tous les deux. Et puis, au fil du temps, il va plus loin, il insiste, la situation dérape et il murmure.
« Un secret magnifique que tout enfant partage avec un adulte…C’est le secret de la vie, ta maman a vécu ça, chaque personne a un grand amour dans sa vie, qui le forme. C’est normal. »
Normal ? Le mot est lâché. L’emprise est en place, le prédateur a pris le dessus : secret, normal, quand tu seras grande, on se mariera, mais si tu le dis… le chantage prend le relais …. Anna écoute, flattée, troublée, se parlant à elle-même quand les gouzgouz vont trop loin. Est-ce interdit ? Non, puisqu’il dit que c’est NORMAL. Elle cherche à se rassurer. Elle a sept ans, elle n’a pas eu de prévention, elle ne sait pas… Elle ne dit pas oui, elle n’a pas le choix, il est là, il agit et elle subit …
Le temps passe, elle grandit, il devient plus exigeant. Elle s’interroge sur ce qu’ils font. Elle refuse le shopping avec sa mère, pas de jupe, pas de pull échancré, devenir transparente, se faire oublier, dormir chez une copine … Elle n’est plus la même en classe, ses camarades s’interrogent … Elle a envie d’ailleurs.
« Je n’ai la liberté de rien, même pas celle de m’enfuir. »
Mais Mondjo s’incruste, il est là, tout le temps ou presque et décide.
L’écriture de l’auteur ne fait pas dans le pathos, ni la surenchère, les faits racontés par Alice/ Anna. Ce qu’elle ressent, ce qu’elle pense avec parfois des retours en arrière. Chaque phrase est un coup de poing, nous mettant face à une terrible réalité.
Ce livre devrait être présent dans tous les CDI de collège, de lycée. Il est puissant car l’auteur met des mots sur l’impensable, l’horreur du pédophile. J’ai été effarée par la façon dont il manipule Alice, les mots qu’il emploie pour présenter les faits et les faire accepter. La pression qu’il met sur les épaules de cette fillette puis adolescente est inadmissible, révoltante !
On peut penser : mais la mère ne voit rien ? Quand on lit tout ce que ces « Mondjos » font pour passer sous les radars, on réalise qu’ils peuvent passer inaperçus d’où l’importance de la prévention.
Combien de jeunes ont eu leur enfance, leur innocence, volées, violées par des prédateurs sexuels, dangereux ? Combien de traumatismes impunis ? Combien de cris étouffés ?
C’est important que des romans comme celui-ci existent.
C’est un coup de cœur douloureux pour le sujet évoqué mais un coup de cœur car ce récit est très bien rédigé, construit, présenté.
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