Les enquêtes de Hanne Lagerlind-Schön Tome 4 L'archipel des lärmes
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
Une nuit de février 1944, à Stockholm, une mère de famille est retrouvée morte chez elle, clouée au sol. Trente ans plus tard, plusieurs femmes subissent exactement le même sort. Dans les années 80, le meurtrier récidive mais ce n’est qu’aujourd’hui que des indices refont surface. Britt-Marie, Hanne, Malin… À chaque époque, une femme flic se démène pour enquêter, mais les conséquences de cette traque pourraient s’avérer dévastatrices.
Mon avis
Quatre époques, de 1944 à 2019, chaque fois des femmes attaquées, clouées au sol avec une violence hors du commun. Des familles qui souffrent, qui ne comprennent pas. D’autres mères qui vivent la peur au ventre, se demandant s’il ne va pas leur arriver la même chose. Et puis la police, impuissante, parfois rattrapée par l’actualité (le meurtre d’Olof Palme) et à ce moment-là plus du tout disponible….
A chaque période, des femmes dans l’équipe d’enquêteurs et toujours, malgré l’évolution de la société, des difficultés pour se faire une place. Des supérieurs qui pensent qu’elles doivent obéir, se taire et se contenter de petites tâches subalternes. La parité ce n’est pas encore ça et si elles ont une place, même minuscule, elles dérangent. Elles se doivent de faire encore plus leurs preuves que les hommes, être toujours disponibles, discrètes et surtout ne pas trop donner leur avis. Et si par hasard, elles émettent une opinion contraire à celles des machos du coin, elles ont du mal à se faire entendre, à être respectées…. Pourtant, elles remarquent des similitudes entre les affaires, elles réfléchissent à la méthode utilisée pour entrer dans les appartements des victimes mais elles ne sont pas écoutées …
Camilla Grebe signe là un roman intéressant et original pour plusieurs raisons. Il y a l’étude et les investigations diverses menées par les uns et les autres pour coincer l’assassin des bas-fonds mais surtout il y a la place des femmes dans ce livre. Les enquêtrices qui se battent pour exister professionnellement tout en étant des héroïnes du quotidien (quand on a un mari, un enfant, il faut sans arrêt jongler avec l’emploi du temps). On voit la progression entre 1944 et 2019 et on se dit qu’il y a encore du chemin à faire… Pourquoi ? Parce que quelle que soit la date, on trouve toujours un homme un peu moins ouvert que les autres, méprisant la gente féminine et le lui faisant savoir par des paroles ou des actes déplorables ….
J’ai été d’abord surprise par la construction de ce recueil, et par le fait que je n’avais pas tout de suite les réponses à mes questions. De plus, cette approche « fractionnée » m’interrogeait, je me demandais quel en était l’intérêt. Puis je suis entrée totalement dans l’histoire et j’ai attendu que tout s’éclaire. J’ai vraiment apprécié cette lecture atypique, bien traduite (merci à Anna Postel) avec des personnages féminins originaux, qui ont du courage et qui osent. Ça fait du bien ! L’atmosphère de chaque intervalle temps est bien retranscrite sans anachronisme. Ce nouveau titre de Camilla Grebe est donc excellent !
Un coup de coeur pour ce magnifique polar à la construction très originale. Il clôt le cycle des aventures de Hanne, la profileuse, on y retrouve aussi Manfred et Malin, rencontrés dans Le journal de ma disparition. Il me reste les deux premiers de cette série que je découvrirai sous peu avec plaisir, même si c’est dans le désordre.
En 1944, Elsie est auxiliaire de police, elle travaille avant tout dans un bureau, mais est appelée lors d’intervention si des enfants sont impliqués. Un soir d’hiver, une prostituée est assassinée, Elsie accompagne ses collègues masculins pour s’occuper des petits, mais elle se fait tuer par le criminel lors de sa fuite. Son fiancé Axel est mort à la guerre en 1939 et Elsie a dû confier sa fille Britt-Marie à une famille adoptive.
Trente ans plus tard, Britt-Marie est aussi devenue policière. Elle a très mal vécu le fait d’apprendre son adoption et écrit l’histoire de sa mère. Elle est mariée, a un fils de trois ans et beaucoup de problèmes avec son mari alcoolique. Sa vie professionnelle est difficile aussi, son chef est de la vieille école et il pense que les femmes dans la police ne sont bonnes qu’à dactylographier les rapports, alors qu’elle a une formation de police et aimerait participer aux enquêtes. D’ailleurs l’Assassin des bas-fonds vient de frapper à nouveau, comme en 1944. Deux femmes ont été tuées et clouées au plancher dans un quartier populaire. Deux nouveaux meurtres seront commis dix ans plus tard, mais la police n’a jamais trouvé aucun indice sur ce criminel.
Nous suivons cette enquête passionnante au fil du temps à travers quatre policières qui doivent se battre pour trouver leur place et ne la trouveront d’ailleurs pas toujours. Nous suivons surtout l’évolution de la condition féminine des années 1940 à nos jours, ainsi que celle des familles d’un quartier populaire. Il y a un grand nombre de personnages, tous bien campés, ainsi que le contexte. Le dénouement est complètement inattendu, la narration très originale. Tout est intéressant dans ce livre, qu’il s’agisse de l’enquête, de l’ambiance oppressante quand l’Assassin sévit impunément ou de l’évolution de la société suédoise racontée dans le roman.
Ce polar mérite plus de cinq étoiles si c’était possible. Un grand merci à Netgalley et aux Editions Calman-Lévy pour ce grand coup de coeur.
Je remercie NetGalley et les éditions Calmann-Lévy pour l’envoi de ce roman.
En 1944 à Stockholm, une mère de famille prostituée est sauvagement assassinée par un client. En 1974 puis en 1985, d’autres jeunes mères connaissent le même sort. Au fil des générations, des femmes policières enquêteront sur ces crimes qui resteront longtemps des énigmes. Mystères, tensions, fausses pistes, ambiances réalistes… tous les ingrédients d’un bon polar sont présents dans ce thriller !
Au-delà de l’enquête qui se déroule sur des décennies, l’auteure nous décrit la mutation de la société suédoise sur deux aspects bien particuliers. Le premier est l’évolution de la banlieue de la capitale, avec la classe modeste qui accède à de nouveaux bâtiments modernes dans les années 70, la dégradation des quartiers dans les années 80 puis leur gentrification récente.
Mais le thème que j’ai trouvé le plus intéressant est le long chemin des femmes pour avoir une vraie place dans la police, des années 40 jusqu’à nos jours. Même quand elles ont pu être policières à part entière, certains commissaires ne les cantonnaient qu’aux tâches administratives. Et l’auteure est assez juste quand elle rappelle qu’aujourd’hui, des cheffes peuvent être plus intraitables avec leurs collaboratrices féminines que masculines.
Les protagonistes du roman sont principalement les femmes enquêtant sur ces crimes. Leur travail ainsi que leur vie de famille sont bien rendus par le texte. Camilla Grebe n’oublie pas de nous offrir quelques frissons.
Un bon moment de lecture, et c’est avec plaisir que je lirai d’autres livres de l’auteure.
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