Seuls les enfants savent aimer
  • Date de parution 21/02/2019
  • Nombre de pages 171
  • Poids de l’article 100 gr
  • ISBN-13 9782266287760
  • Editeur POCKET
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Biographies, Mémoires

Seuls les enfants savent aimer

3.72 / 5 (319 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Seuls les enfants savent aimer. Seuls les enfants aperçoivent l'amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer. Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l'amour s'en va. Seuls les enfants meurent d'amour. Seuls les enfants jouent leur cœur à chaque instant, à chaque souffle. À chaque seconde le cœur d'un enfant explose. Tu me manques à crever, maman. Jusqu'à quand vas-tu mourir ? " Une émotivité démaquillée qui fait le sel de ses chansons. Cali nous émeut. Une fois de plus. " Sophie Delassein – L'Obs " Cali a le don de nous secouer. " Alice Develey – Le Figaro " La lettre d'amour d'un petit garçon à sa mère. " Le Dauphiné libéré Prix des écrivains chez Gonzague Saint Bris - 2018

Rupture éditeur

Rupture éditeur

  • Date de parution 21/02/2019
  • Nombre de pages 171
  • Poids de l’article 100 gr
  • ISBN-13 9782266287760
  • Editeur POCKET
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

C'est le premier roman de Cali publié en 2018, resté trop longtemps perdu dans ma gargantuseque pile à lire.


Un texte en majeure partie autobiographique, touchant, émouvant.


Bruno a 6 ans lorsque Mireille sa maman disparaît beaucoup trop tôt - à peine 33 ans - emportée par la maladie. Jugé trop jeune, il n'assistera pas à l'enterrement de la maîtresse d'école de Vernet les Bains.


Ce récit, c'est un cri d'amour, de manque d'un petit garçon qui pendant huit mois va s'adresser à celle trop tôt disparue, il va lui raconter sa vie, son quotidien et exprimer son manque, sa colère.


C'est beau, émouvant, ça remue les tripes. L'écriture est touchante, poétique, sensible.


Comment est-il possible de vivre sans amour maternel, sans pouvoir s'accrocher à ses souvenirs matériels car au lendemain de son enterrement tout, absolument tout a été réduit en cendres.


Oh l'amour il est là bien entendu, il a sa famille, son frère, ses soeurs, ses grands-parents mais il ne reverra plus jamais la robe jaune à carrés orange et le sourire de sa maman.


Comment se reconstruire ?


Dans ce roman il raconte le vide, la peur de perdre ses proches, la peur de la mort.


Heureusement la vie est faite de rencontres et il y a un nouveau qui arrive à l'école; Alexandre Jolly, Alex, celui qui devient son ami pour la vie... c'est plus qu'un frère , ils sont liés par un serment.


A la maison, c'est Sandra, sa soeur âgée de 12 ans qui s'occupe de tout, son père se terrant dans le travail et au bistrot pour chasser son chagrin. Bruno ressent cette infinie tristesse.


La vie reprend vaille que vaille, il y a Carol à l'école, Mémé Pilar. Les séparations sont difficiles pour la colo de l'été, c'est toujours la peur au ventre, celle de l'abandon, de la mort.


Un texte que j'ai dévoré, sensible, à fleur de peau, des mots sur les maux de l'enfance. C'est beau.


Ma note : 9.5/10

La vie sans elle

« 7 janvier, six ans, Vernet-les-Bains, enterrement de maman, interdiction d’y aller, ai tout vu de la chambre, volet mal fermé, ne pas pleurer. » Tout est dit, ou presque.

De Bruno Caliciuri, alias Cali, on connaissait l’habileté à associer des paroles fortes à des musiques pop-rock. De Rage, son livre d’entretien avec Didier Varrod, on sait l’origine de ses engagements, de sa famille italienne et espagnole, de son attachement au pays catalan. De la superbe chanson qui donne aussi son titre à ce premier roman Seuls les enfants savent aimer, on comprend que l’amour dont il est ici question est d’autant plus fort qu’il a la pureté d’une grande étendue blanche:

La neige est tombée cette nuit

La neige c’est l’or des tout petits

Et l’école sera fermée

Seuls les enfants savent aimer

À la fenêtre j’ai chaud au ventre

La neige n’a pas été touchée

Dehors la rue qui se tait

Seuls les enfants savent aimer

Je passerai te prendre

Nous irons emmitouflés

Marcher sur la neige les premiers

Seuls les enfants savent aimer

Nous marcherons main dans la main

Nous marcherons vers la forêt

Et mon gant sur ton gant de laine

Nous soufflerons de la fumée

Nous ne parlerons pas

La neige craquera sous nos pas

Tes joues roses tes lèvres gelées

Seuls les enfants savent aimer

Mon ventre brûlera de te serrer trop fort

De là-haut le village

Est une vieille dame qui dort

La neige est tombée cette nuit

La neige c’est l’or des tout petits

Et l’école sera fermée

Seuls les enfants savent aimer

Dès les premières lignes, on comprend que la personne à la fenêtre est un petit garçon de six ans qui vient de perdre sa mère. « 7 janvier, six ans, Vernet-les-Bains, enterrement de maman, interdiction d’y aller, ai tout vu de la chambre, volet mal fermé, ne pas pleurer. » S’il n’y a pas d’école en ce jour, c’est parce que le défunte était l’institutrice de ce petit village des Pyrénées-Orientales, au pied du Canigou.

À la douleur vient s’ajouter la colère, car Bruno n’est pas autorisé à accompagner les autres membres de la famille à l’enterrement, sans doute histoire pour le préserver.

Mais de la chambre où il est consigné, il voit ou devine presque tout de la cérémonie.

Et comprend qu’il lui faudra désormais apprendre à vivre sans la personne la plus importante de sa vie, même s’il lui reste frères et sœur, même s’il lui reste son père,

Même s’il lui reste Octave et tata Marcelle, leur chienne Diane, même s’il lui reste Arlette Buzan, la très bonne amie, son mari René et leurs enfants Bruno, Lili et Domi.

Il a beau les aimer tous, le vide demeure béant.

Il est où est le bonheur, il est où? Bruno en trouve des miettes dans la compagnie de son frère Aldo, de sa sœur Sandra qui, à douze ans, a pris les rênes du ménage «elle sauve comme elle peut notre famille du naufrage». Il y a aussi les repas du dmanche soir chez les Buzan quand il a droit aux câlins d’Arlette. « S’il reste un peu de joie, nous nous pressons pour la goûter autant que possible. »

Il ya enfin Alec, le vrai copain qui souffre avec lui et la belle Carol, sorte de fée qui rayonne dans toute la cour de l’école. Carol qui lui offrira un sourire quand il dansera avec elle une sardane, la traditionnelle danse catalane. Un instant pendant lequel il peut humer goût du bonheur. Comme quand, avec un ballon improvisé, il parvient à marquer entre le pylône électrique et l’escalier, le terrain de rugby improvisé.

Mais l’absence, la douleur, le mal qui le ronge ressurgissent aussi. Dans le regard des élèves, dans les yeux de son père qui a pris l’habitude de faire un détour pa rle bistrot avant de rentrer et qui veut noyer son désespoir avec le père de Franck Guitard, sans savoir que derrière la vitre Aldo, Bruno et Franck étaient les témoins muets et tristes de leur déchéance. « On se tenait là, tendus, le nez collé à la vitre, face au drame. Unis par la peine de nos pères qui se donnaient en spectacle, deux chiens abandonnés par la vie. »

Une appendicite suivie d’une péritonite ne va pas arranger les choses, pas plus que le colonie de vacances, vécue comme une nouvelle épreuve, même si Patricia, la fille du directeur, avec ses longs cheveux roux bouclés «comme du feu en cascade», ses petites tâches de rousseur et sa poitrine généreuse le divertira le temps d’un rêve éveillé.

Au fil des pages, on sent la fragilité du petit garçon, on aimerait le prendre sous notre aile, l’encourager, lui dire que le temps soignera ses blessures. Toutefois, dans cette longue lettre adressée à sa mère, c’est la sensibilité à fleur de peau qui fait preuve de la plus grande lucidité : « Ton enterrement s’éloigne un peu plus chaque jour. Ce que je sens, ce que je ressens, ce sont ces jours qui glissent les uns sur les autres. Chacun efface le précédent. Pourtant je distingue tout avec précision. Je suis toujours derrière ces volets, me demandant si je passerai toute ma vie caché, à regarder la procession. » Un roman fort, une superbe déclaration d’amour. Un premier roman très réussi.

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