La cour des mirages
  • Date de parution 06/01/2022
  • Nombre de pages 847
  • Poids de l’article 1055 gr
  • ISBN-13 9791037505712
  • Editeur ARENES
  • Format 221 x 157 mm
  • Edition Grand format
Policier historique Thriller Romans noirs France Policier humoristique

La cour des mirages

4.13 / 5 (209 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

« L’œuvre d’un écrivain en lévitation, un punk de la plume animé d’une sainte colère et d’un total désespoir tirant chaque ligne de ces pages vers le précipice et la folie. »MARIANNEJuin 2012. Cible des purges anti-sarkozystes, la commandante Laurence Verhaeghen profite d’un accord passé avec une cellule socialiste pour retrouver son collègue Gabriel Prigent, en pleine dépression depuis la disparition de sa fille. Pour leur retour à la PJ, ils écopent d’une enquête sur un ancien cadre politique qui va rapidement se transformer en descente aux enfers hallucinée dans un monde qui mêle pédocriminalité, prostitution de luxe et évasion fiscale.Benjamin Dierstein est né à Lannion. Enfant des cités HLM bretonnes, biberonné à Ellroy, Peckinpah et Cimino, il dirige actuellement le label de musiques électroniques Tripalium Corp.Troisième opus de la trilogie Échos des années grises

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  • Date de parution 06/01/2022
  • Nombre de pages 847
  • Poids de l’article 1055 gr
  • ISBN-13 9791037505712
  • Editeur ARENES
  • Format 221 x 157 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Débutant en mars 2011 avec La Sirène Qui Fume, la trilogie de la PJ Parisienne de Benjamin Dierstein s'inscrit donc dans un contexte historique où l'on observe la lutte acharnée pour le pouvoir entre une droite fragilisée par les affaires et une gauche en quête du graal présidentiel, avant de se poursuivre en octobre 2011 avec La Défaite Des Idoles pour s'achever en avril 2013 avec La Cour Des Mirages qui clôture cette série dantesque. Entre une violence exacerbée s'implémentant parfaitement dans la reconstitution minutieuse d'une actualité au service du récit, on découvrira au travers de cette institution policière, une série aux accents politiques chargée d'énergie qui prend l'allure d'un hard-boiled historique mettant en scène trois policiers explosifs et jusqu'au-boutistes que sont le capitaine Gabriel Prigent miné par la disparition de sa fille, le lieutenant Christian Kertesz amoureux fou d'une call-girl déjantée et la capitaine Laurence Verhaegen rongée par l'ambition. Outre l'aspect politique, on observait avec La Sirène Qui Fume, les aspects peu reluisants de la prostitution "haut de gamme" employant des jeunes filles mineures au travers de la dualité entre Prigent et Kertesz, tandis que l'on abordait avec La Défaites Des Idoles la thématique des financements de partis politiques alimentés notamment par le truchement du pouvoir libyen en pleine déliquescence, ceci par le prisme de l'affrontement entre Kertesz et Verhagen. Pour clôturer cette trilogie, La Cour Des Mirages nous donne l'occasion de nous plonger dans l'univers sordide des réseaux pédophiles par l'entremise d'une enquête conjointe entre Verhaegen et Prigent qui n'a toujours pas renoncé à savoir ce qu'il est advenu de sa fille disparue.

Juin 2012, François Hollande est au pouvoir et la droite déchante, tandis que les purges s'enchainent au sein du ministère de l'Intérieur, à commencer par la commandante Laurence Verhaegen qui doit quitter la DCRI. Mutée à la brigade criminelle du 36, elle retrouve le capitaine Gabriel Prigent qui a réintégré le service après un internement d'une année en HP. Deux flics déchus et brisés qui vont hériter d'une enquête sensible où un ancien haut cadre politique a assassiné sa femme et son fils avant de se suicider. Mais bien vite les investigations vont les conduire dans les méandres de réseaux puissants évoluant dans le milieu de la pédophilie et de la prostitution de luxe tout en combinant des montages financiers occultes afin de favoriser l'évasion fiscale. Taraudés par leurs obsessions respectives, Verhaegen et Prigent vont s'enfoncer dans les arcanes d'une organisation criminelle sordide bien implantée dans les hautes sphères du monde politique qui a tout intérêt à ce que leur enquête n'aboutisse pas. Un plongée en enfer, sans retour, dans un univers impitoyable de barbarie.

La Cour Des Mirages désigne ces bacchanales infernales des années 70 où adultes, hommes et femmes, se côtoient en abusant d'enfants enlevés pour l'occasion, ceci sous l'égide d'un inquiétant maître des lieux déclamant quelques textes philosophiques, d'où son surnom Le Philosophe. L'un des enjeux du livre consiste donc à découvrir l'identité de cet individu captieux et des complices qui l'accompagnent pour alimenter les geôles de son domaine avec de très jeunes enfants. L'autre enjeu de l'ouvrage se focalise sur la fille de Gabriel Prigent dont on suit les détails de son enlèvement en guise d'introduction tout en se demandant si son père va enfin découvrir, six ans plus tard, ce qu'il lui est advenu. Marqué par l'affaire de La Sirène Qui Fume on retrouve donc un flic obèse, plus ou moins brisé qui carbure aux antidépresseurs mais qui retrouve un regain de vigueur avec une enquête qui le conduit sur les traces d'un réseau pédophile pouvant avoir un lien avec l'enlèvement de son enfant. Pour cadrer ce flic borderline, la capitaine Laurence Verhaegen va l'accompagner dans cette quête dantesque tout en rendant compte aux nouvelles officines en place de l'avancée des investigations. Mais déchue de son grade de commandante, isolée de par ses accointances avec les anciens hauts fonctionnaires sarkozystes, cette policière va s'impliquer dans les méandres d'une enquête éprouvante qui va remettre en question toutes ses certitudes. Dans cet ouvrage à la fois brillant et explosif, Benjamin Dierstein passe donc en revue tous les aspects de la pédophilie en mettant en scène victimes et prédateurs qui se côtoient dans ces rapports biaisés, abjects qui deviennent parfois insoutenables au gré d'une écriture sèche, dépourvue d'effets de style qui ne font que renforcer la sauvagerie de scènes éprouvantes. Pour autant, il n'y a pas d'excès dans cette intrigue maîtrisée qui se rapporte toujours à la rigueur de l'actualité de l'époque en évoquant notamment les aléas de l'affaire Matzneff ou la mise en lumière des écrits de Daniel Cohn-Bendit afin de mettre en perspective les contours de cette enquête terrifiante de réalisme qui s'achèvera d'une manière abrupte afin de clouer le lecteur sur place en ne lui laissant aucune bride d'espoir quant au devenir des protagonistes et à l'avenir de ces réseaux pédophiles qui semblent toujours renaître de leurs cendres. Un roman époustouflant qui clôture magistralement cette trilogie dantesque.

Je continue avec les sorties francophones de ce début d’année, La cour des mirages de Benjamin Dierstein.

2012. François Hollande bat Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle. Branle-bas de combat chez les grands flics, dans les services secrets, les ministères, les préfectures. Chasse aux UMP, place aux PS. Les dossiers à cacher et à sortir changent de couleur, les anciens protégés deviennent des cibles. C’est le cas de Laurence Verhaeghen, proche de l’UMP et du syndicat de droite de la police qui va devoir revenir à la criminelle de Paris et faire une croix sur ses ambitions. Elle y retrouve un ancien collègue, Gabriel Prigent, en chute libre depuis la disparition de sa fille 6 ans auparavant.

La découverte d’une famille massacrée, père, mère et fils, la gamine ayant disparu, va plonger leur équipe dans l’horreur. Et cela va aller en empirant quand ils découvrent des images pédophiles, et que leur enquête croise celles sur les évasions fiscales des différents responsables politiques, de gauche comme de droite.

S’il y avait un petit, tout petit, reproche à faire à ce roman, c’est qu’il aurait peut-être pu être resserré et que l’accumulation des horreurs décrites, au fur et à mesure des découvertes des flics et des recherches de Prigent sur internet amène le lecteur très proche d’un point de saturation. Point au-delà duquel il peut soit décider que trop c’est trop, et arrêter, soit finir par se détacher face à l’accumulation. De mon point de vue, l’auteur flirte avec cette limite. C’est passé pour moi, ça peut coincer pour d’autres.

Ceci étant dit, si j’avais reproché au précédent roman un manque de tension et une suite de scènes avec un fil narratif parfois lâche, cette fois je suis servi. De la tension il y en a, et la narration est absolument impeccable. On peut même dire que le lecteur en prend plein la tête. Horreurs en cascade, entrecoupées des infos (réelles) sur le affaires de corruption du quinquennat Sarko passé et l’arrivée des nouvelles affaires de celui de Hollande (Cahuzac en tête), sans oublier ce cher DSK. Assaisonnez ça à la rage et à la folie montante des deux flics que le lecteur ressent dans sa chair, et des références à James Ellroy et David Peace ne seraient pas usurpées.

On se fait méchamment secouer et pourtant, comme la tension est à son comble, on ne peut pas le lâcher. Vous êtes avertis, et même si c’est un cliché, cette fois il s’applique vraiment, âmes sensibles s’abstenir. Et pas de happy end, au cas où il faille le préciser.

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