
Les Voyageurs Tome 1 L'espace d'un an
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
J’avais beaucoup aimé Apprendre, si par bonheur. Alors quand l’Atalante a sorti l’édition collector de L’espace d’un an, je me suis jetée dessus. Ce n’est pas tous les jours que je lis de la SF qui me plait et qui me parle. J’ai donc intégré cette lecture dans deux challenges : le ABC de l’imaginaire (lettre C) et le Pumpkin Autumn Challenge, menu Automne rayonnant et catégorie Le don des Merrywick (Bienveillance, amour, aider son prochain). Et ça collait parfaitement. L’espace d’un an est le premier volume de la saga des Voyageurs, qui en compte 4. Si la lecture a été bonne, elle n’a pas non plus été aussi merveilleuse que je le souhaitais.
De la SF humaine et transhumaniste
Becky Chambers est connue pour sa SF, dite bienveillante et positive. Je dirais plutôt humaniste, et transhumaniste.
La panoplie de personnages qu’elle nous présente est remarquable. Chacun est riche d’un passé dense, d’une profondeur intense et d’une complexité intéressante. L’espace d’un an est une SF très psychologique faisant cohabiter ensemble des individus que rien ne rassemble a priori, et ce dans un huis-clos pour un an. La diversité des personnages, tant humains que post-humains et non humains, binaires et non binaires, singuliers ou pluriels… est au cœur du récit. Comment vivre ensemble, lorsqu’on a des cultures, des pratiques et des valeurs différentes et venant de planètes qui n’ont rien en commun ? Comment dialoguer et se comprendre ?
Cela engendre des dialogues très justes, mais aussi des moments très émouvants, et aussi très rigolos. Becky Chambers parvient alors à traduire l’incroyable complexité des rapports entre vivants. Dans L’espace d’un an, les décors SF sont au service du récit centré sur les personnages. Ceux-ci ne servent plus une histoire et un paquet d’événements, ils sont l’histoire racontée. Becky Chambers redonne aux personnages toute leur place.
Finalement, la SF est ici un prétexte pour transposer dans l’espace et le futur des considérations très actuelles et nous permettre ainsi de prendre du recul sur notre présent. L’espace d’un an reflète la diversité de notre société aujourd’hui, et l’absurdité de la peur de l’inconnu ou de l’intolérance. Leçon de vie donc, mais aussi de philosophie, avec cette question : qu’est-ce qui nous définit en tant qu’humain ?
C’est beau mais c’est long
Alors oui, L’espace d’un an est un texte chaleureux dans le sens où il fait chaud au cœur. Il fait vibrer, espérer, il émeut. Malgré tout, ça ne m’a pas émerveillée non plus.
Pourquoi ?
Parce que j’ai trouvé le texte long
Si L’espace d’un an déconstruit à sa manière le schéma narratif traditionnel, à mon sens il ne propose pas quelque chose de passionnant ni de captivant sur la durée. En effet, il manque selon moi de suspense, d’événements perturbateurs quand même, bref de rythme. J’ai conscience que cette sorte de torpeur dans laquelle on est plongé retranscrit à la perfection cet espace d’un an que vivent les personnages. On lit un peu au même rythme qu’eux, où les jours s’enchaînent de manière réaliste, sans forcément une foule d’actions qui se bousculent. Malgré tout, je me suis un peu ennuyée du fait de cette impression de redite sur 500 pages. En cela, j’ai largement préféré Apprendre, si par bonheur, car l’autrice selon moi va là à l’essentiel et ne délaye pas son propos. Son message est le même, et pourtant plus percutant.
Parce que j’ai trouvé l’écriture et le fond un peu bisounours
Ensuite, parce que l’écriture ne m’a pas ébouriffée. Alors oui, j’ai adoré les trouvailles de langage pour nommer tout un ensemble d’objets inconnus. La traduction a dû donner pas mal de fil à retordre à Marie Surgers, d’autant qu’elle nous offre un texte fluide à lire, très bien relu. Le texte est d’une douceur incroyable, les mots se suivent avec l’impression d’une caresse. Nul accroc dans le récit, nulle brusquerie. La bienveillance et le respect d’autrui se lit dans le langage et le rythme du récit. Mais là encore, j’aurais aimé quelque chose de plus rebondi, pepsi, avec quelques acrobaties marquantes. La simplicité voulue du langage est tout à fait cohérente, mais là encore, à l’image du fond, ça m’a semblé assez mou. Alors peut-être que je suis quelqu’un de cynique en pensant que ce genre de récits, véhiculant des messages d’amour, de tolérance et de bienveillance, sonne un peu (beaucoup) bisounours à mes oreilles. Et l’écriture tout en douceur a amplifié mon ressenti.
De ce fait, j’ai lu ce texte avec un certain détachement, qui certes m’a fait un peu chaud au cœur par moments, mais qui, une fois terminé, m’a donné envie de retrouver quelque chose de plus réaliste, même si moins optimiste et plus violent.
L’espace d’un an est le premier volume de la saga des Voyageurs, de Becky Chambers. C’est une lecture qui fait chaud au cœur, qui redonne un peu confiance en l’humain. J’ai souri, j’ai été émue, parfois et j’ai globalement apprécié le voyage. Malgré tout, je n’ai pas spécialement envie de me jeter sur le tome suivant. Je le lirai, bien sûr, mais avec moins de précipitation. Car j’ai trouvé que le format roman n’était pas idéal, ayant largement préféré le côté percutant d’Apprendre, si par bonheur, mixant novella et nouvelles. Percutant, direct, marquant : ce qui m’a manqué ici. Un propos certes fort optimiste et joli, mais trop délayé pour être pleinement efficace et manquant selon moi de réalisme pour y croire pleinement.
L’espace d’un an est le premier roman de Becky Chambers. Il a été écrit en 2014 et publié en France en août 2016, aux éditions l’Atalante dans leur collection La Dentelle du cygne. L’illustration de couverture est signée Clémence Haller. Depuis, deux autres romans sont parus dans le même univers :
Libration
en 2017 et
Archives de l’exode
en 2019. Les trois forment la série Les Voyageurs. Les deux premiers romans ont obtenu le prix Julia Verlanger en 2017. La série a également eu le prix Hugo de la meilleure série littéraire en 2019.
Le roman est un space-opera assez classique au niveau de l’univers mais original par l’approche qu’a choisi son autrice. En effet, il ne faut pas s’attendre à des combats, ni aux ingrédients traditionnels du genre. Cela fait une partie de son charme mais peut décontenancer pas mal de lecteurs. Le récit est en effet une tranche de vie à bord d’un vaisseau spatial, le Voyageur, dont le travail est de creuser des tunnels dans l’espace. Ces tunnels sont destinés aux voyages spatiaux et les rendent plus rapides. Dans d’autres romans de space opera de tels tunnels s’appelleraient « trou de ver »…
Tout commence par l’arrivée de Rosemary, une humaine, à bord du Voyageur. Elle a été embauchée en tant que greffière pour s’occuper de tout ce qui a trait à l’administratif et offrir ainsi plus de possibilités et de meilleurs contrats à l’équipage du vaisseau. Mais Rosemary a caché des éléments de son passé aux membres de l’équipage. L’engagement de la greffière permet au Voyageur d’obtenir un excellent contrat pour le compte de l’union galactique: ils doivent construire un tunnel reliant l’Union à une race extraterrestre qui jusque là n’en faisait pas partie. Le problème est que c’est une race assez agressive. L’équipage accepte le contrat et les voilà parti pour un long voyage.
Voici à peu près l’intrigue du roman et pas plus, il nous raconte le voyage du vaisseau vers sa mission et les relations entre les divers membres d’équipage. On s’attend à des péripéties liées à la mission, à un plus de rebondissements. Mais rien n’arrive vraiment. Pourtant, on ne s’ennuie pas et on prend plaisir à suivre ce voyage, même si quelques rebondissements n’auraient pas été de refus. Par quel miracle l’autrice réussit elle cela? Surtout grâce à ses personnages et son inventivité pour créer des races extraterrestres originales et développer leurs manières de vivre et leurs mœurs. En effet, l’autrice a surtout mis l’accent sur les personnages qui composent son récit, sur les liens entre eux malgré leurs énormes différences. Au point qu’au cours de la lecture, on a l’impression de faire partie du Voyageur, de connaitre ses occupants depuis longtemps, d’être familier avec eux.
Les différents membres d’équipage appartiennent à des espèces très variées appartenant toutes à l’union galactique. Au sein de cette union, les différents peuples vivent en paix, en ayant des relations saines, prônant la tolérance. Dans l’équipage du Voyageur, en plus des humains, on trouve une Aandriske, une espèce à plumes qui naît dans des œufs, un docteur et cuisinier Grum, espèce dotée de plusieurs bras, ou une paire de Sianats ayant deux esprits dans un corps. Chaque membre de l’équipage a droit à son histoire indépendante du reste, ce qui fait que le roman ressemble un peu à un assemblage de nouvelles mises bout à bout. Au travers de toutes ces espèces si différentes de la notre, l’autrice montre que les particularités ne doivent pas être sources de conflits entre les races, elle prône la paix entre les différentes espèces et des valeurs humanistes. Les thématiques sont ainsi dans ce roman plus importantes que l’intrigue.
L’espace d’un an est ainsi un roman un peu déconcertant par sa structure proche d’un fix-up de nouvelles, son intrigue très simple et sa tonalité résolument positive. Mais c’est aussi un roman très plaisant à lire, qui prône l’ouverture d’esprit, la tolérance et la paix. La justesse avec laquelle Becky Chambers dépeint ses personnages et des races extraterrestres originales est vraiment appréciable. Je suis curieuse de me pencher sur les autres romans de cet univers.
Première chronique.
Elle aurait pu être compliquée à écrire. Elle ne le sera sans doute pas. Certains ouvrages, à la lecture comme à la retransmission, font office d’évidence. Il faut savoir que je suis un gros lecteur. je dévore des pavés d’une taille qui pourrait en rebuter plus d’un sans le moindre souci, pour peu que l’étincelle s’embrase, m’embrasant d’un feu aussi rapide qu’intense. 432 pages, c’est loin d’être quelque chose de difficile. Et le feu a pris très très vite en ce qui concerne ce livre.
Seulement voilà, mon cerveau est un colocataire capricieux et tyrannique. Alors que j’en étais arrivé à la page 300, il a décidé que je serais désormais incapable de lire, sans explication rationnelle, et ce pour une durée indéterminée. Il fait ça parfois. Le salaud. Trois semaines de diète littéraire forcée, à juste devoir regarder de loin un bouquin qui m’a instantanément séduit, en l’espace de quelques pages. Alors on essaie de lire quelques lignes, en se disant que ça va relancer la machine, mais non, en trois lignes, on se perd, on ne comprend pas ce qui est écrit, on rage, on réessaie, on rage encore, et on laisse tomber, en se disant que ça reviendra.
Et puis c’est revenu, comme ça, et en une petite soirée, c’était plié. J’ai fini, et je vais pouvoir vous partager mon amour pour un roman qui encapsule à la perfection la puissance de la grande Science-Fiction, celle qui vous balance un gros uppercut en pleine face et qui vous rappelle pourquoi la Littérature c’est si beau, si bon.
Alors. De quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’une histoire somme toute très simple. Nous sommes embarqués en même temps que Rosemary, simple humaine originaire de Mars qui décide de fuir sa planète natale et d’aller vivre dans le Voyageur, vaisseau tunnelier, missionné pour creuser des trous de vers à travers l’Espace pour le compte de l’Union Galactique. En gros.
Elle y rencontre un équipage hétéroclite. Très hétéroclite. Un capitaine humain, une pilote reptilienne (mais faut pas le dire c’est espéciste), un cuistot-infirmier mâle anciennement femelle doté de 6 mains-pieds et d’autant de cordes vocales, d’un mécano un peu barré, d’une autre mécano encore plus barrée, d’un ingénieur pas très sociable, d’un navigateur velu avec des tatouages rituels partout qui en fait sont deux et d’une IA très sensible.
Ça pourrait sembler beaucoup à assimiler. Pas du tout.
Et bien entendu, c’est d’abord là que le roman trouve sa plus grande force. Ses personnages sont absolument fabuleux, et je pèse mes mots. Un terme que j’aime à (trop) utiliser lorsqu’il s’agit de personnages est celui de souffle. Ceux là en ont à revendre. Des kilo-tonnes. Tous ont leurs motivations claires, leurs affects particuliers, distillés avec une maîtrise absolument incroyable au fur et à mesure que l’intrigue se noue et se dénoue, tout au long des dialogues ciselés que nous livre Becky Chambers. Drôles, émouvants, touchants, profonds, philosophiques, jamais assez d’adjectifs pour les décrire avec suffisamment de précision. Le seul mot qui me viendrait capable de résumer ma pensée serait « juste ». Tout sonne juste.
(Très grosse pensée à la traductrice Marie Surgers au passage. Travail de titan abattu avec une très grande classe.)
L’intrigue est loin d’être en reste, mais je n’en dévoilerai rien puisque bien qu’accrocheuse dans son ensemble, elle n’est somme toute qu’accessoire à un plus gros travail de psychologie et de réflexion sur ce que nous pouvons être en tant qu’êtres humains, mais plus encore en tant qu’êtres pensants, à l’échelle de nos sociétés et de la galaxie toute entière, du règne vivant lui même. Il aurait été aisé de tomber dans beaucoup de poncifs, mais le naturel est saisissant. Tout s’emboîte sans accrocs, tout fait sens, tout s’enchaîne avec une fluidité, une tendresse qui réchauffe le cœur, nous rend meilleur.e.s et donne foi en quelque chose de plus fort que nous, un Amour universel, transcendant. Raison pour laquelle je ne livrerai pas non plus de détails supplémentaires sur les personnages, car ils méritent tous sans aucune exception d’être rencontrés et découverts, avec le maximum de détails aptes à vous surprendre et à vous séduire.
Alors on pourrait croire que j’en fais beaucoup, peut être trop. Certes. On m’a déjà reproché d’être parfois trop bon public. Je n’en ai cure. Vous aurez l’occasion de vous rendre compte que je tâche d’extraire des textes que je lis ce qu’ils ont de meilleur à donner. Si je n’y trouve rien, alors je le dis. Mais lorsque le meilleur est omniprésent, il faut savoir plier un genou et rendre hommage. Ce que je fais ici ; sans hésitation ni remords. J’aurais sans doute l’occasion d’être plus nuancé dans le futur, mais pour le moment, je me contenterais de saluer ce roman pour ce qu’il est : un authentique et rare chef d’oeuvre.
Pour conclure, je vais encore parler de moi (ce ne sera pas trop régulier normalement, pas d’inquiétude). Mais il faut savoir que je suis absolument incapable de lire sans écouter de la musique, ne demandez pas pourquoi. J’ai une explication mais elle est sans intérêt. Toujours est il que je suis également un gros consommateur de musique, et que de ce fait, différents artistes, groupes et morceaux un peu aléatoires accompagnent chacune de mes lectures. Soit parce que la lecture en question coïncide avec la découverte d’un titre ou d’un album que j’aurais écouté en boucle en parallèle de ladite lecture, soit parce que cette dernière m’aura évoqué un morceau de ma playlist habituelle. Je joindrai donc à la fin [EDIT : au début] de chacune de mes chroniques une ou plusieurs pistes musicales, en accord avec mon humeur, par l’atmosphère ou une certaine concordance entre la musique et le texte.
Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richissimes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l’espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la galaxie : des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d’autres humains. La pilote, couverte d’écailles et de plumes multicolores, a choisi de se couper de ses semblables ; le médecin et cuistot occupe ses six mains à réconforter les gens pour oublier la tragédie qui a condamné son espèce à mort ; le capitaine humain, pacifiste, aime une alien dont le vaisseau approvisionne les militaires en zone de combat ; l’IA du bord hésite à se transférer dans un corps de chair et de sang…
Les tribulations du Voyageur, parti pour un trajet d’un an jusqu’à une planète lointaine, composent la tapisserie chaleureuse d’une famille unie par des liens plus fondamentaux que le sang ou les lois : l’amour sous toutes ses formes.
Mon avis:
Une lecture vraiment très sympathique et atypique, tout en douceur !
Le résumé présente vraiment bien le livre, on suis une galerie de personnages tous très différents et à travers la petite nouvelle on apprends à les connaitre et à les comprendre en dépit de leurs grosses différences.
J’ai beaucoup aimé la construction du monde et le background, on voit bien que l’auteur à vraiment bien réfléchis à tout et que cela lui permet de parler de plein de problèmes et surtout de relativiser par rapport aux nôtres. En fait ça me faisait bien penser à Star Wars ou Mass Effect, avec un nombre incalculable d’espèces en tout genre et de toutes les formes, extrêmement varié.
Cela donner un effet de grandeur, et d’immensité, un monde dans lequel l’humain est vraiment tout petit par rapport aux autres.
En dehors du voyage vers leur destination et tout les risques qu’ils comporte il n’y a pas vraiment d’histoire principale. En fait on suis plus une série d’épisode qui vont nous permettre de mieux découvrir les différents personnages de par leur différences, leur passé, leur philosophie… Mais jamais de façon plein d’action ou de danger. Bon certes ce n’est pas non plus « il ne se passe rien » mais chaque épisode permet de mettre en valeur une partie importante des différences races et façon de vivre ensemble.
Du coup on a une intrigue totalement portée par ses personnages. Tout repose la dessus.
Du coup il m’a manqué un petit quelque chose quand même pour faire un lien global. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée, ça non, mais j’aurais aimé avoir vraiment un scénario plus global, plus lié en quelque sorte. Sur le coup je n’ai pas vraiment ressentit ça mais en y réfléchissant après j’ai ressentit le tout comme si on avait un liste de personnages et qu’on les passait tous les uns à la suite des autres histoire de tous leur donner leur moment sous les feux de la rampe. Ce qui est un peu dommage même si ça parait logique sur un oneshot comme ça.
En gros ce livre est une grosse fresque sur l’importance des différences entre les être et l’importance de s’accepter et de ne pas juger. On les suis out au long du voyage, dans la vie de tous les jours, discutant et travaillant.
C’est vrai que c’est énormément basé sur le sentimental, mais pas le coté romance, le coté « nous sommes tous une belle famille bien unie ». Une célébration de l’amitié et de la tolérance sous toutes ses formes.
Dans l’ensemble j’ai passé un excellent moment. Finalement la succession de petits épisodes n’est pas mal pour le rythme qui du coup n’a pas de temps morts. Par contre ça manquait peut être un peu d’action pour moi (mais je chipote).
En fait ce livre m’a reposé, il n’y a pas de stress, pas de danger, on est juste bien avec nos personnages et on veut toujours en savoir plus sur eux.
17/20
Dernier pavé, de la SF cette fois, L’espace d’un an de Becky Chambers.
Rosemary est une jeune femme sans expérience qui fuit sa famille, richissime et corrompue jusqu’à l’os. Une des grandes familles de Mars. Grace à une fausse identité elle se fait engager comme greffière-archiviste, à bord du vaisseau de Ashby, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l’espace, ces tunnels qui permettent de s’affranchir des années lumières.
Voici l’équipage : deux tech, Kizzy et Jenks, humains comme le capitaine ; l’IA bord Lovey ; le misanthrope et pénible Corbin, spécialiste carburant ; le cuistot / médecin le docteur Miam, un extraterrestre Grum, vraie papa poule de l’équipage avec ses six bras et ses recettes délicieuses ; Sissix, la pilote, une Aandriske, avec ses plumes, ses griffes et son besoin permanent de câlins ; et le mystérieux Ohan, paire sianate, seule espèce capable de se diriger quand ils creusent. La nouvelle famille de Rosemary.
Une famille avec laquelle elle va découvrir l’univers, aimer, trembler, pour le meilleur et pour le pire.
Je ne vais pas vous dire que c’est le chef d’œuvre de la SF qu’il faut absolument découvrir. Et ma culture SF est bien trop limitée (pour ne pas dire quasi nulle) pour savoir décortiquer les influences de l’auteur, ou trier ce roman dans un des multiples sous-genre (la SF a l’air encore plus forte que le polar ou le PS pour créer des courants).
Je dirais même que le procédé narratif est presque trop facile et trop simple : au gré du voyage, des rencontres et des discussions avec les uns et les autres Rosemary va avoir des échanges avec les différentes espèces présentes, connaitre leur histoire, leur « sociologie » … Un procédé et une intrigue assez légers. Donc ça devrait finir par être lassant ou agaçant. Et cela le sera peut-être pour certains.
A ma grande surprise, malgré tout, j’ai pris un très grand plaisir à lire ce roman. Pour l’écriture, légère et drôle. Pour l’humanisme et l’optimisme tendre du récit (et oui de temps en temps ça fait du bien). Pour sa façon de laisser les pires horreurs hors champ : elles sont évoquées, mais n’interviennent pas directement dans le récit. Pour la jolie inventivité dans la description des différentes espèces extraterrestres. Et surtout parce qu’on lit très souvent avec le sourire.
Un bon roman, pas génial, mais qui fait passer un très bon moment et qu’on referme content.
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