L'effet sophistique
4.75 / 5
(4 notes des lecteurs Babelio)
Résumé éditeur
La sophistique hante la philosophie. Elle la met hors d'elle.Dès l'aube présocratique, les sophistes, ces "maîtres de la Grèce" dont parle Hegel, sont des professionnels du langage, monnayant leur art de persuader des juges, de retourner une assemblée, de former à la rhétorique et à la démocratie. Ils font oeuvre politique, quand la philosophie veut faire oeuvre de connaissance. Or, ce fait d'histoire, Platon, puis Aristote le transforment en effet de structure : campant à jamais le sophiste en mauvais autre du philosophe, le premier l'expulse hors de la vérité et de la philosophie, le second hors du sens et de l'humanité. Depuis lors, en Occident, de Kant à Heidegger et Apel, comme par le biais d'Arendt, de Perelman et de Lacan, la sophistique fonctionne en opérateur par excellence de délimitation de la philosophie. Deux conceptions du logos s'opposent : l'ontologie, pour laquelle il s'agit de dire, de penser, de démontrer ce qui est ; la logologie, dont les performances, produisant l'énonciation sous l'énoncé, le signifiant sous le signifié, obligent à entendre combien l'être n'est qu'un effet du dire.Prenant appui sur les textes sophistiques eux-mêmes qu'elle traduit ou retraduit, Barbara Cassin modifie la perception traditionnelle de l'Antiquité et, du coup, celle des rapports entre Antiquité et Modernité : elle restaure ce qu'il conviendra désormais d'appeler notre héritage sophistique.
livré en 4 jours
livré en 4 jours
l’avis des lecteurs
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés