Éteindre le soleil
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l’avis des lecteurs
C'est un récit très personnel que nous livre Ariane Bois, une belle déclaration d'amour à son père.
Elle décrit l'homme qu'elle admire, son modèle depuis son enfance. Lui, l'homme à la Montand, solaire, généreux, originaire d'une famille de Justes. Son père, ce héros, médecin humanitaire engagé.
Chez eux, le dimanche, il y avait toujours un SDF en invité qui repartait avec un peu d'alcool et de nourriture.
Un père amoureux, une famille rayonnante dans son enfance... jusqu'au premier drame de la vie, le suicide du fils et quelques années plus tard l'accident d'hélico violent de sa mère grand reporter.
Cette famille unie de quatre qui soudainement se réduit à deux, le père et Ariane. Deux êtres fragiles, blessés, tellement proches, indissociables l'un de l'autre jusqu'au jour où une femme, Edith arrive et bouleverse leur équilibre.
Edith qui dès la première rencontre avec Ariane - qu'elle toise et juge silencieuse pendant le repas - annoncera la couleur de leur relation lorsqu'à la fin de celui-ci dira : "Tu sais que je connais ton père depuis plus longtemps que toi." , petite phrase assassine signifiant qu'elle comptait bien se l'approprier, le garder pour elle seule. La guerre est lancée...
C'est le début de l'éloignement, d'une emprise. Non ce n'est pas de la jalousie mais bien le besoin de posséder l'autre, de l'isoler de sa famille et de ses proches.
Ariane décrit magnifiquement son père. L'écriture est très belle, d'une grande finesse et sensibilité. On voit ce qu'elle nous suggère par sa plume aux descriptions superbes. Que d'émotions, c'est bouleversant !
Elle nous décrit l'éloignement imposé à son père malgré la maladie. Comment une personne si solaire parvient à tomber dans le piège et s'enfermer.
Elle raconte pour témoigner à ses enfants mais aussi pour délier la parole et permettre à beaucoup de comprendre ce qu'ils vivent, difficile pour un homme d'admettre , d'aborder ce sujet complexe et douloureux de l'emprise.
Incroyable aussi de voir qu'une femme "âgée, elle a 65 ans au début de la relation puisse être si dépourvue d'empathie et aille jusqu'aux attaques physiques pour "enfermer" l'être soi-disant aimé.
Un témoignage bouleversant indispensable.
Ma note : 9/10
Deux mariages et deux enterrements
Avec ce nouveau récit, Ariane Bois rend hommage à son père douloureusement marqué par deux deuils successifs. Avant que sa relation privilégiée ne vienne s’interrompre avec l’arrivée d’une prédatrice. Fort émouvant, terriblement révoltant.
La belle histoire de la famille Bois va virer au drame. Avec un père ressemblant à Montand, une épouse aventurière et deux beaux enfants, la narratrice et son frère, la vie leur souriait pourtant. Mais le destin va frapper trois fois. D’abord par l’annonce de l’accident survenu sur la banquise où sa mère était partie en expédition. L’hélicoptère russe dans lequel elle avait pris place s’est écrasé. Un choc d’autant plus violent pour la narratrice qu’elle était enceinte de son premier enfant. Une douloureuse épreuve qui va se doubler d’un suicide, celui de son frère qui, pour son père, va creuser le sillon de la culpabilité. Pourquoi n’a-t-il rien vu? Comment a-t-il fait pour ignorer son mal-être? N’aurait-il pas pu éviter ce passage à l’acte?
«Le deuil connait sa propre grammaire, étrangère à celle du monde réel. Ceux qui s’y sont brûlés un jour reconnaîtront ce pas de deux dansé avec la folie.»
Pour ne pas sombrer, il faut alors faire preuve de beaucoup de caractère et pouvoir s’attacher à une indéfectible solidarité familiale. Pour envisager de continuer à vivre, d’avancer, de construire une existence malgré ces deux trous béants, il faut tout à la fois se soutenir et s’ouvrir aux autres. Et se réconforter avec les livres. Après avoir entendu son père lui confier. «C’est ça que j’aurais voulu écrire!» après avoir refermé Martin cet été de Bernard Chambaz «bijou de tact et de sensibilité» qu’elle lui avait offert, elle comprendra qu’il allait mieux, mais aussi qu’il l’encourageait à reprendre elle aussi la plume, à retrouver sa rédaction et l’écriture de reportages et de livres.
De son côté, il cherchera une nouvelle compagne. Qui va prendre les traits d’Édith. Et qui va l’entraîner, sous couvert d’amour, dans une nouvelle spirale infernale.
«Cette femme voulait mon père pour elle toute seule, refusait de le partager avec sa famille, ses petits-enfants, et surtout sa propre fille dont les liens privilégiés avec l’homme qu’elle aimait la dérangeaient et la rendaient même folle, la dernière année. Une affaire de jalousie féminine, mais aussi de grignotage progressif, d’isolement de la victime, de prise de territoire. D’emprise, donc, et de terreur.»
On comprend qu’il ait fallu du temps à Ariane Bois pour écrire cet hommage à un père aujourd’hui disparu, car la colère envers cette personne toxique qui p’a empêchée d’offrir à son père un dpart serein ne s’est pas apaisée. On voudrait croire à ce principe Nietzschéen et dire que tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Mais on se consolera en se disant qu’à son tour la roamcière vient porter une pierre à ce bel édifice d’ouvrages qui aident les lecteurs à surmonter leurs épreuves. Merci Ariane!
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