
Les Merveilles
Résumé éditeur
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
Ce récit commence en 1982, on fait connaissance avec Elba, quinze ans, née à l’asile où sa mère a été internée car elle avait fauté. Internement abusif bien sûr. Elba a grandi avec elle dans ce lieu puis est allée à l’école des bonnes sœurs avant de revenir (en se faisant passer pour malade mentale) afin de retrouver sa mère. C’est elle qui s’exprime dans la première partie de ce roman. Le phrasé est brut avec des phrases courtes, qui choquent, qui percutent. C’est même un peu « cru ». Elle décrit le monde des fêlés, le monde à moitié avec les calmes et les agités. Certains ne devraient pas être là, les soins ne sont pas forcément adaptés. On « soigne » à coups de cachets, de sangles, d’électro chocs, parfois …. Écouter les malades ? Non, pas besoin …
Cette première partie n’est pas simple à lire, parce qu’elle renvoie des images de traitements injustes et violents pour les personnes hospitalisés. C’est révoltant car souvent les médecins ne vérifient pas le diagnostic énoncé. On peut se retrouver à l’asile parce qu’on dérange en n’étant pas d’accord avec sa famille….brrrr…. Malgré tout, j’ai eu le sentiment d’une présentation assez édulcoré du lieu et de ses habitants. Comme si l’auteur tenait à les rendre tous attachants.
Deuxième partie, 2019, c’est Fausto Meraviglia, maintenant âgé qui partage ses pensées. Il était « le jeunot », le médecin qui a débarqué à l’asile et qui, tenant compte de la loi 180 (de 1978) a voulu changer les méthodes en offrant aux patients « une ouverture sur l’extérieur ». Il raconte ses combats, ses déceptions, les difficultés rencontrées … Et on découvre cinquante ans après ce qu’il pense de tout ça.
Nous continuons cette lecture avec les années 1988 et 1989 et une dernière partie sur la journée du 31 décembre 2019.
J’ai été emballée lorsque j’ai lu « Le choix » de Viola Ardone et j’attendais beaucoup de ce nouveau titre. Je suis plus mitigée. Peut-être que j’attendais trop ou que le thème général de la folie n’était pas pour moi. Mais je ne regrette en rien ma lecture. La relation que la mère d’Elba tisse avec sa fille est merveilleuse, délicate et vaut à elle seule le détour.
L’écriture de l’auteur (merci à la traductrice) est poétique, pleine d’humanité. La lire c’est un plaisir. Elle ose aborder des sujets qui n’ont rien d’évident. Elle bouscule le lecteur, elle nous oblige à aller plus loin, à nous questionner sur tout ce qu’elle évoque.
Je découvre l'écriture de Viola Ardone - traduite par Laura Brignon - avec ce roman qui nous plonge dans un thème difficile, celui de la folie, de la frontière entre folie et raison.
Nous sommes à Naples, dans un asile en 1982. Elba est une adolescente, elle est née ici dans ce qu'elle nomme le monde-à-moitié. Sa mère lui a donné le nom d'un fleuve de chez elle, originaire d'Allemagne de l'est, car seuls les fleuves circulent librement disait-elle. Elle a été internée enceinte, Elba est née, elle est restée, elle se souvient des jeux inventés avec sa mère. On l'a envoyée chez les bonnes soeurs pour étudier pendant 5 ans, elle a voulu revenir auprès de sa maman, son arbre, ses racines, mais à son retour on lui a dit qu'elle était morte. Convaincue du contraire, elle a voulu rester ici. Elle consigne tout dans un carnet, son journal des maladies du "mental", les diagnostics des nouveaux patients qu'elle partage avec le docteur Colavolpe qui règne en maître dans le monde-à-moitié imposant des traitements abusifs comme les électrochocs, l'isolement, c'est sa façon d'agir.
Heureusement Elba a créé son monde, et son franc parler, elle a beaucoup d'humour, ce qui apporte de la légèreté au sujet traité.
Un jour arrive un jeune médecin qui a une approche révolutionnaire, c'est Fausto Maraviglia qui sera la seconde voix de ce roman. Il incarne l'espoir pour les patients, ce sera la figure paternelle pour Elba qu'il veut sauver. Un changement de cap pour la psychiatrie, il écoute les patients, les considère comme des êtres humains, psychothérapie individuelle et de groupe, psychanalyse, une autre manière d'appréhender les choses et l'espoir de sauver des gens.
On va suivre les deux personnages durant plusieurs décennies, c'est magnifiquement écrit, de manière poétique avec des touches d'humour qui font du bien.
Un très joli livre sur un sujet difficile, la frontière entre la folie et la raison, les maltraitances institutionnelles, le deuil, le féminisme et la liberté.
Tant qu'il y aura des hommes il y aura des asiles, parce que la folie, c'est profondément humain.
Une très belle découverte.
Ma note : 9.5/10
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés