Hard Rescue
  • Date de parution 12/01/2017
  • Nombre de pages 1200
  • Poids de l’article 565 gr
  • ISBN-13 9782266263610
  • Editeur POCKET
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Conspiration, espionnage,militaire

Hard Rescue Tome 2 Mausolée

4.14 / 5 (91 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Il y a très longtemps, en terre étrangère. Un puissant monarque et son vieux général préparent l'ultime phase d'un plan terrifiant. À la clé, la mort de milliers d'innocents. 1978. États-Unis. En échouant son navire à l'embouchure d'un fleuve côtier de l'Oregon, un jeune marin imbibé fait bien malgré lui une stupéfiante découverte ; parce que tout le monde le croirait fou, il préfère garder le silence. De nos jours. Pour Caleb McKay et son équipe, l'heure de l'action a sonné. Le milliardaire Kendall Kjölsrud leur propose un nouveau contrat hors norme : rien moins que la quête du plus grand trésor archéologique de l'Histoire. Au même instant, au cœur de l'Asie, un tyran aussi illuminé que sanguinaire met ses troupes en ordre de bataille. Tandis que gronde la menace d'une crise internationale sans précédent, une course contre la montre s'engage des deux côtés du Pacifique – avec la folie et la mort toujours en embuscade.

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  • Date de parution 12/01/2017
  • Nombre de pages 1200
  • Poids de l’article 565 gr
  • ISBN-13 9782266263610
  • Editeur POCKET
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Encore un ouvrage pour lequel j’ai mis un temps assez coupable à enfin me mettre. Après ma découverte enthousiaste de Point Zéro et toute la confiance que son auteur avait su m’inspirer, je n’aurais logiquement pas dû autant craindre sa pagination excédant joyeusement le millier de pages ; et pourtant. J’avais beau être certain que ce serait bien, voire très bien, j’avais encore chevillée au corps cette crainte que cette occurrence soit déjà celle de trop pour une série de techno-thrillers annoncée comme dense et exigeante dès sa première itération. Parce que la littérature a ce truc singulier à mes yeux faisant que la qualité, aussi présente et constante soit-elle, se dilue toujours cruellement dans un volume trop conséquent, malgré l’aide que peut fournir le talent et un découpage opportun. Bref, j’ai traîné, parce que d’autres ouvrages plus courts ou plus alléchants sur le moment n’ont cessé de se présenter à moi dans l’intervalle. Et puis des vacances un peu longues et pas mal de transport : je me suis dit que le timing était parfait pour prendre un peu mon temps et déguster de nouvelles aventures de Caleb McKay et sa joyeuse bande de spécialistes.

Disons-le tout de go : ça ne s’est pas exactement passé de la même manière que la première fois. À cet égard, l’enjeu de cette chronique pour moi va être de déterminer exactement si c’est Antoine Tracqui qui est à blâmer – quoique marginalement – ou si depuis ma prime lecture de Point Zéro, j’ai simplement changé de prisme. Ou si c’est un mélange des deux ou encore autre chose. Voyons ça.

Deux ans se sont écoulés depuis les premières aventures de Caleb McKay et ses collègues de la Hard Rescues ; tout le monde est plus ou moins en vacances ou en retraite anticipée, histoire de récupérer ou simplement de mettre le traumatisme derrière soi. En ce qui concerne notre héros, c’est bien pire, puisque les séquelles de cette incroyable histoire empirent de jour en jour. Jusqu’au moment où l’ineffable Kendall Kjölsrud ressort encore une fois de nulle part avec des promesses incroyables, dont celle de ne rien cacher à ses ami·e·s quant à la nouvelle péripétie à laquelle il les convie. Et personne n’est au bout de ses surprises.

C’est rigolo, parce qu’en relisant ma chronique du tome précédent histoire de me réimprégner de mes impressions d’alors autant que pour m’y confronter un peu, je me suis surpris à y trouver à peu de choses près tout ce dont je voulais parler ici à propos de sa suite ; le plus souvent dans un sens contraire. Et c’est là que se pose une première question essentielle : qu’est ce qui a changé entre ma découverte et cette deuxième exploration du travail d’Antoine Tracqui, pour que mon enthousiasme complet d’alors soit réduit aujourd’hui à une appréciation franche, certes, mais somme toute tiède ?

Première hypothèse : j’ai tout simplement profondément changé en tant que lecteur. Après tout, ça fait presque 4 ans tout rond maintenant. Il s’en passe des choses, dans un tel intervalle de temps ; j’ai découvert un paquet de choses, sur moi comme sur les possibilités offertes par la littérature, en terme de structures ou de construction d’intrigues et de personnages, entre autres. À cet égard, l’étalage technique en note de bas de pages, que je trouvais enrichissant il y a 4 ans, peut-être que maintenant, je le trouve plus lourd et superflu qu’autre chose ; il a beau démontrer exactement la même exigence et le même enthousiasme qu’à l’époque, il n’est plus aussi communicatif à mes yeux, désormais. Tout comme j’ai pu apprécier la multiplicité des points de vue ou l’usage d’une certaine ironie dramatique dans le flux du récit ; je trouve aujourd’hui que la densité des informations venant de la perspective des antagonistes ou une certaine distance avec les événements racontés confine par moment à une forme de cynisme que je n’arrive plus autant à goûter.

Mais alors, la deuxième hypothèse : peut-être, plus simplement, que le cuistot est toujours bon, mais qu’à trop vouloir améliorer sa recette, son zèle l’amené à la rendre trop riche. Il est également possible que le problème soit alors plutôt qu’en ayant à cœur de fournir des enjeux supérieurs à son lectorat, par peur de le lasser ou pour avoir de nouveaux jouets avec lesquels s’amuser, l’auteur se soit un peu perdu en chemin, manquant d’une certaine forme de retenue. On se retrouverait alors avec la même qualité d’écriture globale, de recherche et d’extrapolation scientifico-géo-politique, mais avec les potards poussés un tout petit peu trop loin pour qu’on goûte complètement à l’intrigue. Des antagonistes assez crédibles dans leurs origines et dans leur construction d’ensemble, somme toute gâchés par des exagérations et besoins de spectaculaires confinant au caricatural, par exemple. En gros, pour tout le roman ou presque, un squelette toujours aussi cool dans ses hypothèses de départ, jouant avec décomplexion mais sérieux avec le tissu historique, versant dans l’exceptionnel sans pour autant complètement tomber dans l’absurde ; commettant juste ponctuellement des erreurs de jugement qui viennent rendre le tout un peu moins jouissif que possible. Plus d’une fois je me suis dis que quelques coupes franches dans les explications techniques et les notes de bas de page, ou un peu plus de sobriété dans les enjeux, n’auraient pu être que bénéfique à une histoire vraiment sympathique se perdant un peu trop régulièrement dans son désir d’exhaustivité et de sensationnel.

Mais finalement, en essayant d’être aussi lucide que possible, je me dis que c’est simplement un mélange des deux. Je ne peux pas dire qu’Antoine Tracqui ait complètement raté son coup, au contraire : je suis allé au bout de ces 1186 pages avec un réel plaisir et une curiosité sans cesse renouvelée, là où des romans bien plus courts n’avaient pas su me tenir en haleine pour 10% seulement de ce volume : à mes yeux, ce n’est rien d’autre qu’une réussite. Pour autant, force est de constater que j’ai quand même un peu soufflé et levé les yeux à intervalles réguliers. Je crains qu’à vouloir surpasser son premier roman, fort de ce qu’il en considérait comme les atouts, l’auteur en ait par moment un peu trop fait ; tout comme je crains également que ma propre tolérance à certains aspects de son écriture ait baissée, en raison de mon affutage personnel au feu de toutes mes lectures des dernières années. Ce qui au final donne un mélange plaisant, mais quelque peu indigeste, surtout en considérant son épilogue, me laissant personnellement très circonspect quant à la conclusion qui s’annonce avec Lune de Glace ; car annonçant à demi-mot des événements que je ne peux pas réellement anticiper avec plaisir ou autre chose qu’une certaine méfiance. J’ai le sentiment un peu fâcheux que mon impression d’une gradation des enjeux et de leurs circonstances n’en était qu’à ses débuts ; poussant à l’avenir la trilogie Hard Rescues dans ses retranchements, augmentant encore les occurrences un peu trop caricaturales ou simplistes.

Mais il est trop tôt pour me prononcer à cet égard. Demeure que malgré mes griefs et mes questionnements, j’ai quand même pas mal apprécié ce nouveau voyage en compagnie de Caleb McKay et consorts. Mausolée est encore une fois un efficace techno-thriller, jouant admirablement des recherches poussées et de la passion évidente de leur auteur pour manipuler le tissu de la réalité avec juste ce qu’il faut d’imagination pour être divertissant sans perdre en réalisme. Si je regrette personnellement quelques poussées de sensationnalisme poussant parfois le récit dans de regrettables ornières caricaturales, l’essentiel demeure sur l’ensemble et donne envie d’aller au bout du bout de l’aventure, ne fut-ce que par pure curiosité : ce qui prouve bien que le travail a été fait et bien fait.

Lune de Glace, donc. Un jour.


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