Je suis la bête
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
"Je suis la bête" est de ces romans dans lesquels l’entrée est abrupte : le lecteur y est accueilli par une écriture logorrhéique et répétitive -et, il faut bien l’avouer, déjà agaçante-, diffusant un contenu hargneux, désespéré et compulsif.
La narration, à la troisième personne, porte la parole de Mimì, qui pleure Michele, son fils adolescent qui vient de se suicider. Il lui faut un coupable, et une rumeur évoque une jeune fille qui aurait repoussé les avances timides et sans doute balourdes du garçon… Avec la mort du jeune homme, le temps est venu du grand "basta" : Mimì veut tout envoyer promener, faire éclater sa rage et tout dévaster autour de lui.
Puis le récit change de point de vue, investit le "je" de Veli, enfermé on ne sait pour quelle raison dans la chambre d’une maison inhabitée où on le charge ponctuellement de s’occuper de prisonniers, quidams séquestrés là par la mafia locale pour les terroriser, parfois les torturer un peu. Le jeune homme divague, sa conscience se délite, part en morceaux. Il faut dire que cela fait quatre-vingt-quatorze jours qu’il subit cet enfermement, se nourrissant d’un régime exclusif de pommes et de Würstel qu’on lui distribue avec parcimonie, et qu’il doit partager avec ses codétenus occasionnels. Il s’exprime envers un tu que l’on comprend être la fille de Mimì, Arianna, dont le tour viendra de prendre aussi la parole, pour dire l’amour qu’elle porte à Veli, le dégoût qu’elle éprouve envers Carmine, l’homme de main décérébré et repoussant de son père à qui ce dernier l’a promise, et sa tristesse enfin, face à la passivité de sa mère qui laisse faire.
Nicole enfin, coupable selon Mimì de la mort de Michele, victime ébahie aux yeux du lecteur, complète la narration polyphonique.
Au fil du récit, l’intrigue fait les liens entre ces différents personnages, révèle d’évidentes références à la tragédie antique (l’inceste, l’amour interdit, la vengeance) adaptée à la sauce mafieuse, Mimì, à la tête de la Sacra, faisant régner terreur et cruauté.
Avec son écriture abrupte, enragée, "Je suis la bête" aurait pu être un texte fort, mais il est en réalité surtout pénible, l’effet "litanie" donnant l’impression que ça tourne en boucle et laissant transparaître les ficelles stylistiques. Et puis à force de surenchère et de complaisance dans la violence et le sanglant, le récit perd en crédibilité.
Une déception.
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