Folies-fantômes. Mémoires imaginaires

« Par une matinée ensoleillée de février, j’ai reçu un livre envoyé de Buenos Aires. J’ai immédiatement reconnu la provenance grâce au papier qui l’enveloppait, à la ficelle et au timbre qui représentait un de nos héros argentins. L’envoi était toutefois anonyme. J’ai inspecté chaque page pour déceler un signe qui dévoilerait l’énigmatique expéditeur. » Ainsi commencent ces mémoires imaginaires, délires fracassants. Comment un metteur en scène hanté par la magie, le rire, l’angoisse transmuée en rêverie pourrait-il raconter sa vie ? En la construisant comme une longue nuit lumineuse, faite de nostalgie, habitée par des monstres amicaux, accompagnée de rires, d’émerveillements et de terreurs. Entre le voyage aérien qui le conduisit, via Paris, à Rome, à la découverte de l’inoubliable troupe théâtrale de D’Origlia-Palmi, qui officiait près du Vatican, et le retour dans une Buenos Aires encore toute imprégnée des souvenirs de l’enfance, la vie défile, avec de soudaines résurgences de tendresse et de pénibles réminiscences, avec d’innombrables personnages stupéfiants de fantaisie, d’arrogance, de liberté, de poésie. Hommage aux compagnons de rêve, au théâtre bien sûr, mais aussi au pouvoir de l’imagination, ce roman prolonge en littérature une œuvre commencée sur les planches.