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L'île de Peter
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
J’avais beaucoup aimé les deux premiers tomes de cette série mêlant avec brio science fiction, guerre, aventures et occulte. Le troisième tome s’avère d’un bon niveau également mais légèrement en dessous même s’il est différent des deux premiers. Le rythme est beaucoup moins nerveux que dans les 2 premiers et ce tome est plus touffu et apporte quelques informations. Cependant, il reste encore beaucoup de zones d’ombre à approfondir dans le dernier tome.
Ce troisième tome est la suite directe des précédents. Trois factions (Nazis, Saxhäuser et M.Lee) sont clairement définies et veulent s’emparer à tout prix de la technologie extraterrestre se trouvant dans la vallée du petit Zab dans le Kurdistan irakien. Une partie des découvertes de Saxhäuser a été éparpillée mais il reste un vaisseau enseveli sur les lieux du château des millions d’années. Cependant, le chemin pour y aller en pleine guerre mondiale est loin d’être facile, ce qui donne lieu à de nombreuses péripéties dans chacun des camps. Le début du roman est centré sur la préparation des expéditions respectives et est beaucoup plus linéaire que ce à quoi nous avait habitué Stéphane Przybylski. Cela surprend un peu au début mais rend également la lecture plus fluide, ce qui est un bon point étant donné le volume du roman.
Il faudrait que pour le prochain tome (même si ça arriverait un peu tard) l’éditeur pense à joindre en annexe une liste des personnages car dans ce tome ils sont encore plus nombreux que dans les précédents et il est parfois dur de se remémorer qui est qui. Certains personnages prennent de l’importance dans ce tome comme M.Lee mais de nombreux font leur apparition et certains sont plus intéressants que d’autres. C’est peut être un des (petits) défauts de ce tome, le trop grand nombre de personnages dont certains sont vite oubliés alors même que l’auteur leur consacre quelques pages et mis bout à bout, cela fait beaucoup. Heureusement, Saxhäuser revient au centre de l’action dans la seconde partie du roman et on apprend à connaitre les nouveaux venus. Saxhäuser est toujours un personnage très intéressant, qui prend de l’ampleur dans ce tome.
Ce tome s’avère à la fois plus simple par son aspect plus linéaire du moins au début mais aussi plus complexe avec un nombre conséquent d’alliances et de trahisons. La fin du roman apporte des réponses sur les relations des différentes parties et sur qui appartient à quel camp mais également une grosse surprise. Ce tome nous laisse quand même sur notre faim avec cette fin! Et on attend la suite impatiemment.
Ce tome 3 a parfois des airs de déjà vu, avec une grande partie de son action se déroulant dans les mêmes lieux que le premier volume. Cependant, il permet d’en savoir plus sur le château des millions d’années et ce qui s’y cache. Il est dommage que des longueurs et flashbacks inutiles alourdissent un peu le roman qui aurait gagné en homogénéité à être un peu raccourci de quelques passages.
La tétralogie a aussi un aspect occulte indéniable qui lorgne franchement vers la série X-files. M.Lee renvoie clairement à l’homme à la cigarette et « l’homme aux cheveux blancs soigneusement coiffés sur le côté » fait aussi référence à un des personnages de la série. La série traitait du thème du complot avec un comité de personnes au dessus des lois qui cachait de nombreux secrets à l’opinion publique, ces secrets étant liés en grande partie aux extraterrestres. Ce comité ressemble fortement à celui du roman et l’auteur rend hommage à la série par ce biais. D’ailleurs, en lisant le roman, M.Lee a pour moi les traits de l’homme à la cigarette (que l’on voit jeune dans un épisode de la série et qui fumait déjà) et Saxhäuser a les traits de Michael Fassbender qui irait d’ailleurs très bien dans une adaptation!
Le roman arrive à mêler histoire et occulte de façon brillante et la culture historique de l’auteur est impressionnante, il reprend certains faits de la seconde guerre mondiale comme le vol de Rudolf Hess en Écosse ou la mort de Reinhard Heydrich en 1942 en les mêlant au récit. La lecture du roman est plus fluide que les précédents tomes mais ce tome souffre de quelques longueurs qui donnent une impression de peu avancer dans la trame générale. Il me tarde néanmoins de lire le dernier tome de cette très bonne série et d’avoir enfin toutes les réponses aux multiples zones d’ombre encore inexpliquées.
J’ai reçu ce roman dans le cadre de l’abonnement des moutons électriques pour le mois de mai. C’est le premier roman de l’auteur que je lis et j’ai été agréablement surprise. La couverture de Melchior Ascaride met aussi en valeur le roman. En plus, l’auteur fait de jolies dédicaces, comme on s’en est rendu compte aux Imaginales.
Le roman commence par l’apparition d’un personnage un peu étrange habillé comme un marin à New York à notre époque. Qui est-il? D’où vient il exactement? Pourquoi a t’il autant de mal à se repérer dans cette ville qu’il semble connaître? Autant de questions que se pose le lecteur puis Wednesday, policière à New York qui va être amenée par hasard à croiser sa route puis à se rendre sur une île bien étrange. Voilà le début de ce court roman qui dans les pas d’une policière ancrée dans la vie bien réelle nous amène dans un univers de conte. En cela, le roman peut être rapproché de Sombres cités souterraines de Lisa Goldstein paru en début d’année chez les Moutons électriques également. En effet, on y retrouvait également le mélange entre les contes et histoires de notre enfance et la vie quotidienne. Le roman a aussi quelques facettes de Lost, la série avec une île perdue dont on ne peut partir et où le temps ne s’écoule pas de la même manière.
Cependant, l’auteur s’éloigne de ces références pour créer son propre univers en prenant le contre pied de l’histoire connue de Peter Pan qui ne ressemble plus vraiment à celui que l’on connait dans le conte pour enfant. Les personnages connus ont chacun une histoire, un passé qui les a amené sur l’île et ils sont bien différents de ce à quoi on pouvait s’attendre. La narration est d’ailleurs entrecoupée par le récit du passé de 3 personnages importants de l’histoire, ce qui permet de mieux comprendre le fonctionnement de l’île et de voir qu’ils ne sont pas juste des archétypes de conte.
Les autres personnages sont également intéressants. Ils ne sont pas connus dans l’histoire habituelle de Peter Pan: Joab un gangster vaudou et Wednesday, policière qui cherche à faire ses preuves dans un monde d’hommes. Le personnage de Mouche, fidèle second du capitaine, est aussi bien développé. Même si le roman est assez court, ces personnages sont bien développés et apportent tous quelque chose à l’histoire.
La mythologie a aussi une place importante dans le roman, avec l’importance des noms et leurs origines. Les mythes et l’univers du conte s’imbriquent parfaitement pour créer un univers à part, très plaisant. Le rythme du roman est assez rapide et le livre se lit très bien. L’humour est également présent avec du second degré jouant sur le décalage entre les époques et les paradoxes engendrés par les passages entre les différentes périodes temporelles.
Ce court roman d’Alex Nikolavitch est bien écrit, et travaillé. Il se lit très bien et est parfait entre deux gros romans plus consistants. Le mélange de mythologie, de conte avec notre monde est assez détonnant, tout comme le plaisir que prend l’auteur à jouer avec les codes du conte. À noter aussi, la belle couverture de Melchior Ascaride qui donne un beau livre petit format.
On commence à le savoir maintenant ; mon instinct de conservation n’est pas ma plus grande qualité, au contraire. La preuve en est que malgré une période un peu compliquée (euphémisme), j’ai à tout prix voulu tenir la promesse que j’avais à moitié faite à un auteur pour qui j’ai beaucoup d’affection, et que je m’étais complètement faite, ce qui est aussi très important . Et, puisque vous avez deux sous de logique, vous aurez compris que la promesse en question était de ne pas trop tarder à lire L’île de Peter, d’Alex Nikolavitch.
Manque de jugeotte de ma part parce qu’à priori, si j’ai bien suivi, ce roman a sa petite réputation en tant que pourvoyeur de déprime, ou du moins n’est pas connu pour sa capacité à vous mettre du baume au cœur quand vous en avez besoin. Rétrospectivement, j’avoue que je ne comprends pas vraiment mon acharnement à vouloir faire des choses parce que je m’y suis engagé sans réelle obligation alors que les circonstances devraient m’autoriser à revoir mes plans sans trop de culpabilité. Mais que voulez vous, on ne se refait pas.
Et c’est tant mieux, quelque part. Parce que dans les cas un peu tristes où j’aurais dû m’écouter plutôt que mes principes psychorigides, ça me donne une excuse ; et dans les cas comme aujourd’hui, ça me donne une occasion de saluer encore une fois ma chance insolente d’avoir rencontré et trouvé des auteurices comme Alex Nikolavitch qui font quand même des supers bouquins et me permettent de passer d’aussi bons moments de lectures.
Alors oui, L’île de Peter, il faut bien admettre qu’en soi, c’est pas la joie ; on est pas sur un roman feel-good. Mais pour autant, je ne l’ai pas trouvé si déprimant que ça ; et surtout, j’y ai trouvé une mine de réflexions que j’ai trouvé assez passionnantes. J’ai beaucoup aimé ce roman. Et je vais évidemment vous en parler en détails dans la chronique qui vient.
Un étrange personnage aux allures de marin agite les rues du New York de 2017, revendant d’anciens doublons espagnols pour se procurer des herbes dont l’usage potentiel semble aussi mystérieux que celui qui les achète. Sa présence provoque la curiosité avide de King Joab, étrange caïd local qui se lance à sa poursuite, menant à une improbable collision collective avec Wednesday, policière qui tentait elle aussi de le retrouver. De cette rencontre naîtra un voyage aussi soudain qu’inattendu sur une île inconnue, mais pourtant terriblement familière.
En grandissant en tant que lecteur, je me rends compte que j’aime profondément l’idée qu’aucune histoire n’est sacrée, au contraire de la relation entre chaque lecteurice et ses lectures. D’abord parce que ça permet de considérer chaque récit à l’aune de ce que chacun·e en comprend et en retient, en corrélation avec les intentions de l’auteurice ; mais surtout parce que ça permet de prendre du recul sur ces considérations pour trouver de nouvelles choses à exploiter dans ces récits, que ce soit narrativement, thématiquement ou conceptuellement.
Et c’est précisément ce que fait Alex Nikolavitch dans L’île de Peter, ce que j’ai tant aimé. Il y procède à un complet changement de cadre pour interroger la figure du Peter Pan de James Barrie sous une lumière différente de nos habitudes, mais sans totalement la bouleverser, plutôt la nuancer. Il n’est pas exclusivement question de raconter différemment l’histoire du garçon qui ne voulait pas grandir, il est surtout question de la considérer autrement ; de contester le prisme sous lequel cette histoire a pu être racontée auparavant. Ainsi, plutôt que de se concentrer sur la version canonique du conte populaire, tout en la conservant, l’auteur nous invite à considérer les circonstances qui l’entourent, littéralement : ce qui a pu y amener comme ce qui en a découlé, injecter du concret et du réalisme dans le conte, sans pour autant le dénaturer. Il complète plus qu’il n’ajoute, sans en retirer.
Alors forcément, c’est assez déroutant, et ça peut même piquer un peu si on est attaché à la version Disney de l’espiègle enfant qui déteste les adultes et leur monde. Une chance pour moi, ce n’est absolument pas le cas, et, malgré mon amour profond pour une autre relecture du conte, je crois même que je partage avec Alex Nikolavitch une certaine méfiance envers le personnage original, pour ne pas dire pire ; je ne peux pas parler à sa place. Mais en donnant plus volontiers la parole à des points de vue extérieurs, en appréhendant cette fameuse île avec des yeux étrangers ou simplement trop discrets dans notre conception admise de l’histoire, on en change les pivots, certains tenants et aboutissants.
Et personnellement, c’est une démarche que je trouve absolument passionnante, parce qu’elle nous invite à nous poser des questions sur l’histoire qu’on nous a racontée et qu’on a intégrée, avec tout ce qu’elle contient finalement de terriblement ambivalent. Il suffit de peu, en réalité, pour se rendre compte que le tableau qu’on nous a peint contient beaucoup de zones d’ombres extrêmement difficiles à appréhender avec sérénité dès qu’on y projette un peu de lumière. Et de fait, si cette histoire-là peut nous faire douter, que penser de toutes les autres du même acabit ? Il ne s’agit dès lors pas seulement d’attaquer le mythe de Peter Pan et de Neverland, mais bien de s’interroger sur la nature des mythes convoyés par ce qui nous est raconté, autant que leurs fonctions, et de prendre les bonnes habitudes à leur égard ; instaurer une saine méfiance, une sorte de scepticisme narratif.
Alors comme ça, ça peut sonner comme un essai plus qu’une fiction ; mais ce n’est pas le cas du tout. Là où j’ai pu trouver mon plaisir de lecture dans un sous-texte théorique convenant à ma vision des choses et nourrissant avec délice mon esprit critique, j’ai aussi pu trouver un récit touchant et rempli d’excellentes idées ; de même que de personnages superbement complexes et pétris de nuances autant que de contradictions bien humaines. J’ai à cet égard d’autant plus aimé l’aspect choral du roman car il démultiplie les prismes de perception et entremêle les enjeux thématiques du roman avec ses enjeux narratifs sans pour autant verser dans la démonstration pure. J’ai eu plaisir à suivre ces personnages, à les découvrir, à les comprendre et à comprendre les implications de leurs parcours, autant que j’ai eu plaisir à découvrir la réalité alternative d’un monde fantasmé auquel je n’avais jamais réfléchi en profondeur. Mon seul regret à cet égard aura peut-être été que le roman prend quelques raccourcis qui, bien qu’habilement justifiés, m’ont quelque peu frustré quant au manque ponctuel de substance ou d’explications plus précises. Mais comme toujours, une envie de plus non satisfaite est toujours préférable à un clair déficit de l’essentiel ; et je ne me suis pas senti floué, juste gourmand.
Un sacré bon roman, encore une fois. Empreint tout à la fois d’une certaine mélancolie qui m’a rappelé les meilleurs aspects des Canaux du Mitan et l’érudition malicieuse d’Eschatôn, L’île de Peter m’a confirmé – si c’était nécessaire – que les œuvres d’Alex Nikolavitch et moi sommes fait·e·s pour nous entendre. Alors certes, il y a là des singularités d’écriture et des choix qui pourront ne pas parler à d’autres que moi ; je pense particulièrement aux réflexions sur l’influence des archétypes narratifs sur cielles qui les lisent ou en sont spectateurices. Il s’avère que personnellement, lire s’entremêler des considérations narratives et des concepts plus théoriques avec habileté, c’est peut-être un de mes plus grands plaisirs, et cet auteur sait très bien y faire. Ceci explique sans doute cela.
Quatrième de couv’ :
« Tout bien considéré, vous avez eu de la chance dans votre malheur. Vous avez échoué sur cette île-ci, et pas sur celle où les enfants se transforment en ânes, ni celle où les marins deviennent des cochons. Y avez-vous pensé à ça, capitaine ? » Qui est ce vieux marin qui traîne sa dégaine dans les rues de l’East Village à la recherche d’herbes médicinales très particulières et pourquoi Joab, le caïd du quartier, cherche-t-il sa piste dans des vapeurs narcotiques ? Ce sont ces questions auxquelles devra répondre Wednesday, policière à New York, alors qu’elle se retrouve exilée sur une île tropicale étrange et pourtant familière…
Mon avis :
Je rempile avec le Financement participatif des Moutons électriques pour début 2018 donc je vais me dépêcher de finir les titres du premier évènement auquel j’avais participé.
Mon choix s’est tourné vers L’Île de Peter pour le côté réécriture de contes auquel il me faisait penser et sa taille qui me faisait dire qu’en 2 jours ce serait plié….bon il m’a fallu une bonne semaine oups. L’histoire est plus dense que je ne m’y attendais et même si certains côtés étaient plaisants, je reste assez perplexe quand à mon sentiment sur ce bouquin une fois la dernière page tournée.
On démarre donc avec un petit bonhomme étrange qui semble perdu dans une ville qu’il connait sans connaitre, qu’il nomme Nouvelle Amsterdam puis Nouvelle York, on comprend donc qu’il s’agit de New York et que ce petit homme à l’air d’avoir le pouvoir de voyager dans le temps ou quelque chose d’approchant. En tout cas il est attendu par un gangster qui convoite un certain savoir et une jeune flic se trouve embringuée sans le vouloir dans une aventure hors du commun.
Une fois sur la fameuse île où le temps s’est arrêté, j’ai aimé retrouvé les histoires de Mouche, Crochet et Peter. La policière du nom de Wednesday est surnommée Wendy par le gangster Joab (petit clin d’oeil rigolo), lui-même étant celui qui sait le mieux comment manipuler l’île et qui est là pour s’en emparer. Peter, l’enfant aux yeux de vieillard est assez troublant et la réflexion sur ce qu’est la Jeunesse était très intéressante. Le décalage entre l’innocence de Peter ou du moins ce qu’il pense être l’âge de l’innocence et des jeunes à notre époque est assez explosif pour ce petit elfe vert qui a quitté le monde depuis bien trop longtemps et n’a jamais évolué, c’est un sacré choc des civilisations qui le perturbe au plus au point. Un petit clin d’oeil de Clochette et de Lili la tigresse. Sans oublier l’entité qui fait partie intégrante de ce monde imaginaire, le crocodile tic taquant, le monstre terrible qui est le seul à effrayer Crochet.
En bref, je pense être joyeusement passée à côté de cette lecture, ne connaissant que la version Disney il me manquait peut-être certains éléments pour accrocher même si Mouche est finalement le personnage le plus important et intéressant, Wednesday n’a pas eu le moindre intérêt je trouve. Une révision des classiques serait sans doute appréciable avant une telle lecture ^^
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