La zone du dehors
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
D’Alain Damasio je n’avais lu que l’indispensable La horde du contrevent. La parenthèse des vacances m’a laissé le temps de m’attaquer à son premier roman, La zone du dehors.
XXI° siècle, les guerres ont ravagé la Terre et une partie des humains est allé s’installer sur des systèmes artificiels dans le système solaire, comme la colonie Cerclon qui a mis en place un « modèle » de Démocratie. Pas de dictature, pas de pouvoir fort apparent, tout est géré, contrôlé, pour le plus grand bien des citoyens, leur confort et leur sécurité. Régulièrement, un système de notation par ses pairs, ses chefs et ses employés remixe les cartes et, au mérite, permet à certains d’accéder à un poste plus élevé, en déclasse d’autres.
Un monde en apparence huilé, sans aspérité, sans accros … mais un monde étouffant pour qui veut respirer un peu hors des normes. C’est le cas de La Volte, un mouvement clandestin qui veut faire prendre conscience aux gens de la liberté dont ils se privent eux-mêmes. A coup de tracs, de tags et de déclarations. Mais l’arrivée de nouveaux moyens de contrôle et de traçage fait exploser le mouvement et pousse les plus actifs à passer à la vitesse supérieure, à une véritable guérilla contre le gouvernement en place. Sans savoir jusqu’à quel point, dans Cerclon et même dans la Zone du Dehors, tout est contrôlé, même la contestation.
Voilà un roman qui a, à mon humble avis, les défauts de ses qualités.
Les qualités, outre de transposer notre situation de terriens du monde capitaliste riche ailleurs (mais pas très loin quand même, on est juste dans la banlieue de Saturne), c’est l’exhaustivité et la qualité de l’analyse de notre aliénation acceptée et auto-imposée. Analyse qui se double d’un sens de l’anticipation assez bluffant quand on voit qu’il y a 15 à 20 ans déjà, l’auteur prévoyait ce phénomène assez récent qui nous voit tous devenir noteurs et notés, d’un hôtel, d’un taxi, d’un client, d’un loueur etc …
Autre qualité, l’auteur va très loin dans la mise à plat de tout ce qui entoure l’action révolutionnaire (ou volutionnaire ici), avec ses impacts, ses dilemmes, ses conséquences prévues et imprévues.
Tout cela est très intéressant mais, car il y a un mais, cela donne beaucoup de discours, de cours, de réflexions très élaborées et reproduites in extenso, comme si l’auteur cherchait plus à convaincre le lecteur que ses personnages. Et tout cela nuit au rythme du récit, très souvent ralenti, pour ne pas dire arrêté, et même à la construction des personnages qui sont davantage les incarnations des idées de l’auteur que de vrais personnages de chair et de sang.
Les changements de rythmes sont d’autant plus marquants, et gênants, que dans les scènes d’actions on retrouve le souffle et la puissance d’évocation dont il fera preuve plus tard dans La horde du contrevent.
Pour résumer, si vous venez chercher une réflexion sur, comme le dit l’auteur dans la postface « comprendre, en occident […] pourquoi et comment se révolter », vous gagnerez en prime de beaux moments de littérature. Si vous recherchez le souffle et la puissance de La horde du contrevent, vous allez souffrir des longueurs et être déçus.
Et pour ceux qui n’auraient pas lu La horde du contrevent, c’est à faire, toutes affaires cessantes.
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