Sur la route d'Aldébaran
Résumé éditeur
livré en 4 jours
l’avis des lecteurs
Il est de ces livres dont on est d’accord pour dire qu’ils ne sont pas pour nous, tout en comprenant l’intérêt et pourquoi ils ont plu à tant d’autres personnes. Sur la roue d’Aldébaran était dans cette configuration pour moi.
Je n’ai pas détesté ce livre. Je ne peux même pas dire que je ne l’ai pas aimé. C’est juste le genre de lecture que j’ai trouvé plate, dans le sens qui ne m’a pas emportée avec elle, et où j’ai fini en me disant « ok, passons à autre chose ».
Je pense que c’est du à la combinaison d’un livre où il n’y a pas vraiment d’intrigue à proprement parler (c’est plus le genre de contenu qu’on retrouve habituellement dans une nouvelle, une ligne simple avec un final), le tout en suivant un personnage auquel a du mal à s’identifier. Tout se joue sur l’ambiance donc.
Du coup de quoi ça parle ?
Les humains ont découvert un artefact étrange au fin fond du système solaire. Un espèce de portail qui mène à une galerie d’autres portails, tous reliés à d’autres mondes. Evidemment les hommes envoient une délégation, une équipe de recherche en quelque sorte, pour tenter d’en découvrir les secrets. C’est l’une des personnes de cette délégation qu’on suit.
Evidemment, quand on parle d’artefact alien, de milliers de mondes et d’espèces aussi différentes qu’on puisse imaginer, les choses peuvent très vite dégénérer. Et il semble que ça soit ce qui s’est passé pour l’expédition humaine, car le narrateur s’est retrouvé loin des siens et s’est perdu dans le dédale interminable de grottes qui mène aux différents mondes.
Depuis il court, en permanence, pour essayer de retrouver un contact avec les siens.
Il faut savoir que chaque partie de l’artefact menant à un monde est adapté à ses occupants niveau habitat, atmosphère … La première partie de ce livre est donc un espèce de catalogue de chaque zone que le narrateur traverse et de ce qu’il se résout à faire pour survivre et manger.
Vous comprendrez qu’on est vraiment sur un livre d’ambiance, l’auteur nous plongeant petit à petit dans la folie qui gagne le personnage principal qui n’en peut plus d’être seul et de ne plus avoir d’espoir.
Et c’est la que ça n’a pas vraiment marché avec moi. Je ne suis pas vraiment sensible aux romans d’ambiances, surtout si c’est en mode horreur. Pour comparer c’est le même type d’échec que j’ai eu avec Les Meurtres de Molly Southbourne : je me suis vite détachée de l’ensemble et mon expérience c’est plus rapprochée de l’ennui que de l’intérêt.
Malgré tout je comprend qu’on puisse apprécier ce genre de textes. C’est juste que ça n’est pas pour moi.
Gary erre dans les Cryptes. Gary est le seul humain perdu dans ce labyrinthe de l’espace. Gary est prisonnier dans cet artefact construit bien avant nos civilisations. Gary est un astronaute qui rencontre d’autres représentants d’espèces extra-terrestres, tour à tour menaçants, intrigants, dangereux ou indifférents. Gary veut survivre et retrouver le chemin du retour, tout en parlant à Toto, un personnage imaginaire qui l’accompagne et l’aide à ne pas sombrer.
La narration en flash-back explique peu à peu les raisons de la présence de Gary dans les Cryptes, dont la découverte aux confins du système solaire a amené les puissances terriennes à mettre sur pied une expédition. Quand l’équipe approche de cet objet, elle découvre une « tête de grenouille » géante.
Gary est coincé dans cette tête de grenouille, en réalité des salles et des couloirs qui défient les lois de la physique et qui offrent des atmosphères et des gravités adaptées à certaines espèces, mais pas à d’autres. Gary tente de sympathiser avec ces vagabonds de l’espace, mais il ne sait pas comment communiquer avec des êtres si différents… quand il n’échappe pas de peu à la mort avec des créatures tout droit sorties des pires cauchemars. Amateurs de Lovecraft, vous vous régalerez.
Gary ne manque pas d’un humour caustique, quand il parle à Toto, et à nous autres lecteurs. Le style du récit est une autre qualité de cette novella, contrepied bienvenu à une ambiance inquiétante, voire effrayante. Je me suis beaucoup amusée à la lecture de certains passages.
Si vous appréciez les courtes histoires de science-fiction bien ficelées et bien écrites, si vous attendez un worldbuilding solide et étonnant, si vous aimez avoir peur, si vous aimez les nouvelles « à chute », ou si vous recherchez une prose croustillante, ne vous privez pas !
Attraper un livre dans la collection Une heure lumière du Bélial, c’est l’assurance d’avoir un très bel objet dans les mains, et de passer un bon moment de lecture. Cela ne se dément pas avec Sur la route d’Aldébaran du très british Adrian Tchaikovski.
Depuis des lustres (durée à peu près équivalente au « certain temps » de Fernand Raynaud), Gary Rendell, astronaute et pilote erre seul dans les Cryptes. Bien des années auparavant, un objet massif a été découvert au-delà de l’orbite de Pluton. Des sondes envoyées sur place ont révélé qu’il s’agissait d’un objet artificiel. C’est pour prendre contact et l’explorer que le Don Quichotte avait été envoyé avec à son bord la fine fleur de la science internationale.
Reste à savoir comment Gary s’est retrouvé seul, perdu dans les couloir d’un artefact que personne ne comprend.
Ce qui m’a tout de suite emballé dans cette novella, c’est l’humour, très british donc :
« J’étais aussi un des pilotes, bien que le pilotage spatial représente une de ces disciplines où l’on devrait sérieusement être accompagné d’un chien ; votre boulot consisterait à le nourrir, le sien serait de vous mordre si jamais vous touchez à n’importe quel équipement couteux. »
« Notre vaisseau s’appelait le Don Quichotte. Son nom avait fait l’objet d’un débat […] Cervantès l’avait emporté parce que personne ne détestait son héros et qu’aucun participant n’avait lu son livre. Franchement, nous avons eu de la chance de ne pas voyager à bord du Kermit. »
Un humour qui tourne parfois à l’humour plus noir, voire très noir, tant l’auteur s’amuse à plonger dans la SF horrifique. Il faut « entendre » Gary, qui est devenu complètement timbré, expliquer comment il dépèce tel monstre, ou se nourrit de tel cadavre. C’est archi référencé, dès les premières pages vous avez droit à Donjons et Dragons, le magicien d’Oz, la légende du hollandais volant et Docteur Folamour, et ce n’est qu’un début.
Ajoutons que le rythme ne faiblit jamais et que l’auteur maîtrise sa construction et son suspense à la perfection, avec aller-retours classiques et efficaces entre présent et passé pour finir par comprendre comment on en est arrivés là, et où on va.
Une perle, un bijou d’humour grinçant. Et puisque c’est la période, je ne saurais trop recommander cette superbe collection pour des cadeaux à des lecteurs exigeants mais n’ayant pas le temps de se plonger dans de gros pavés.
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés