
Dans les profondeurs du temps
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Dans les profondeurs du temps d’Adrian Tchaikovsky (Children of ruin en VO) est la suite directe de Dans la toile du temps (Children of Time en VO). Dans la toile du temps a obtenu le prix Arthur C. Clarke en 2016. Le roman est paru dans la collection Lunes d’encre chez Denoël avec toujours une traduction de Henry-Luc Planchat.
Le roman reprend beaucoup d’éléments du premier volume, et sa lecture est indispensable pour la bonne compréhension de celui-ci. Il risque d’y avoir des spoilers sur le premier tome dans cette chronique. Le premier tome nous avait présenté des créatures à 8 pattes qui évoluaient de manière très significative grâce à un virus mis au point par une scientifique. Les araignées sont toujours au rendez vous de ce roman mais elles ne sont pas seules. Dans notre futur, mais dans le passé par rapport à Dans la toile du temps, des missions sont parties dans l’espace pour terraformer des planètes en vue de l’établissement d’humains. Une de ses missions arrive dans un système avec deux mondes possibles à terraformer. Un de ces mondes s’avère abriter déjà la vie, ce qui va changer la donne prévue par les scientifiques. Surtout que dans le même temps, les communications avec la Terre sont coupées laissant présager du pire. Un des hommes de l’équipe décide de se livrer à des expériences sur des poulpes (là aussi il y a plein de pattes) qui vont eux aussi évoluer à leur manière.
Le roman suit un autre fil narratif qui se déroule à la fin de Dans la toile du temps, soit des millénaires plus tard. Nos copines les araignées se lancent dans la conquête de l’espace avec leurs amis humains et arrivent dans le système où se trouvent les deux mondes et les poulpes. Et là c’est le drame! Enfin surtout le conflit qui menace entre araignées et humains d’un côté contre poulpes de l’autre. Mais une autre menace plane sur tout ce petit monde.
L’auteur reprend le mode de l’alternance pour la narration, mais cette fois entre présent et passé et pour de plus longues parties que dans le précédent tome. Cette narration permet de lever le voile peu à peu sur ce qui s’est produit dans le passé, de mieux cerner l’évolution des poulpes et d’obtenir quelques éléments sur le nouvel élément mis en place dans l’univers. Néanmoins, le roman n’est pas d’un abord facile et j’ai eu un peu de mal à vraiment entrer dedans, certainement par manque de quelque chose à quoi me raccrocher. Puis, peu à peu, tout se met en place et devient plus clair. Certaines longueurs sont aussi présentes. Les personnages sont plus nombreux et moins attachants également.
Néanmoins, la toile de fond, les concepts et l’histoire sont vraiment d’une qualité exceptionnelle. Adrian Tchaikovsky maitrise son sujet, il nous offre un univers d’une grande cohérence tout en l’élargissant et en imbriquant les époques et les différents endroits. Son intrigue est brillamment menée jusqu’à la toute fin, arrivant, sur la base d’un schéma semblable au premier tome, à le dépasser largement par la suite. L’auteur introduit également une dimension horrifique dans une des trames, on se croirait presque dans Alien tellement c’est angoissant.
Tout comme dans le précédent opus, les problèmes de communication sont au centre du récit. Les araignées et les humains sont arrivés à se comprendre mais il leur faut maintenant se faire comprendre et inversement des poulpes. Là encore, l’auteur connait bien son sujet et nous offre des poulpes très convaincants. C’est passionnant à suivre et vraiment bien amené, prenant en compte toutes les différences entre ces créatures, qu’elles soient d’ordre social ou physique.
Dans les profondeurs du temps est ainsi une excellente suite au premier tome avec une narration brillante et des thématiques passionnantes. Des longueurs sont à souligner mais la nouvelle perspective mise en place amène sont lot de questionnements. C’est dodu, mais très riche et passionnant!
Si le premier tome imaginait des araignées devenues une véritable espèce sapiente sur une planète terraformée, grâce à un virus développé par les humains pour accélérer l’évolution, cet opus décrit un scénario similaire avec des pieuvres. Senkovi, scientifique passionné de ces céphalopodes, injecte volontairement ce virus à ses pieuvres, pour son propre plaisir.
Le roman alterne le passé et le présent. Le passé est le même temps que celui du roman précédent : des expéditions scientifiques explorent la galaxie pour terraformer des planètes, en prévision de colonisations humaines. Un vaisseau arrive dans un système où deux planètes sont intéressantes : une planète chaude, Nod, mais trop chargée en métaux toxiques, et une planète glacée, Damas. Pendant que l’équipe « réchauffe Damas » pour faire fondre la glace et créer des océans (grâce à des procédés qui utilisent les rayons du soleil pour libérer l’eau dans la glace et générer une atmosphère emprisonnant la chaleur), elle s’installe sur Nod. Senkovi, resté en orbite autour de Damas, s’occupe de ses pieuvres et décide de pousser leur éveil intellectuel avec un jeu de stratégie virtuel. Pendant ce temps sur Nod où patientent les autres scientifiques, rien ne va se passer comme prévu.
Dans le présent (soit des milliers d’années plus tard), le lecteur retrouve avec plaisir les humains et les araignées de Kern. Et oui, deux générations après le premier volume, les voici à la recherche de planètes qui auraient été terraformées dans l’espoir de trouver d’autres espèces sapientes. Ils arrivent dans le système des planètes Damas et Nod.
Concernant les pieuvres, l’auteur (qui a une formation de zoologue) a imaginé comment une telle espèce pouvait acquérir une intelligence du même niveau que la nôtre, et ce qu’elle serait (et la société ainsi créée) en extrapolant à partir de leur biologie et de leur comportement si particuliers. Le résultat est… étonnant et fascinant. Je ne vais pas vous divulgâcher, simplement vous dire que ça vaut le détour. J’ajoute que c’est l’occasion de scènes qu’on pourrait voir dans des films d’horreur, et la tension monte assez vite tant on a peur pour nos espèces préférées (humains, araignées et pieuvres).
La difficulté de communication interespèce est mise en exergue, conséquence non seulement de différences physiques (comme vu avec les araignées), mais aussi de divergences de vision du monde et de comportement. Pauvre Helena (humaine) et Portia (araignée) qui tentent de comprendre Paul (pieuvre) !
Le scénario mêle à la fois l’histoire de l’espèce des pieuvres sur Damas, et la rencontre avec les humains et les araignées et… autre chose. En effet, Adrien Tchaikovsky a imaginé une autre espèce, qui représente la conscience collective (une seule conscience pour des milliards d’individus). Si cette idée est déjà rencontrée en science-fiction, ici l’auteur puise dans la biologie pour nous faire une proposition franchement flippante. Vous découvrirez à la lecture !
Toujours est-il qu’on s’attache à plusieurs personnages, même ceux qui sont des solitaires dans l’âme comme Senkovi, à la fois geek avec ses pieuvres, inconscient des risques qu’il prend et demi-démiurge.
À noter : j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs (déjà le cas dans le premier tome). Ce récit aurait pu être plus ramassé sans rien perdre de son intérêt. On pourra trouver aussi quelques facilités dans le scénario (en deux générations, les humains et les araignées de Kern ont développé des implants pour communiquer entre eux ?).
En conclusion : si on n’a pas la surprise du premier tome avec l’idée d’une évolution accélérée d’une espèce, ici l’accent est mis sur les confrontations avec les autres espèces sapientes, liées surtout aux difficultés de communication. Ce roman est plaisant à lire pour découvrir ses pieuvres si impulsives, et l’autre espèce que j’évoque plus haut
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