Série Victor Hugo : Théâtre complet - La Pléiade Victor Hugo
Victor Hugo : Théâtre complet - La Pléiade Tome 1 : Théâtre complet
Résumé éditeur-
Si on le prend à l'origine qu'est-ce, en vrai, que le romantisme sinon la manifestation d'un état de crise dont le siège se trouve toujours dans le fond même de notre esprit ?Oui, cet esprit est ainsi fait qu'il supporte avec peine le malaise de vivre sans cesse sous la coupe de la raison. Car il se sait plein de ressources qu'il tient pour autrement fécondes : l'or qu'il puise dans son instinct, autrement dit dans ce monde vraiment abyssal qu'est l'inconscient. Quand l'asphyxie produite par cet état de choses est devenue intolérable, on peut dire que le romantisme a vu enfin venir son heure. Il n'attend plus pour exploser que l'étincelle que la moindre occasion fait naître. Par sa révolte, le romantisme signifie au monde rationnel son intention de défendre jusqu'à l'exhaustion ce qu'il tient pour le suc de la personne humaine : savoir la musique intérieure que nous donne le sens du sacré. [...] Il se trouve que Victor Hugo s'est fait, en France, l'incarnation de cette force irrépressible que représente le romantisme. Inspirateur d'un coup de force dont l'objectif était de doter le théâtre d'un genre qui fût, au plus haut point, digne de la Révolution : voilà son titre de gloire véritable. De toutes les oeuvres que cette époque vit éclore, il n'en subsiste presque aucune dont on garde le vivant souvenir. Sauf celles, il faut le reconnaître, dont il est l'auteur. Cette survivance, il va sans dire que Hugo la doit beaucoup moins à ses vertus de dramaturge qu'à son seul génie oratoire. Il n'y a donc pas lieu de séparer ses drames de son oeuvre poétique. Le meilleur de son théâtre n'est autre chose qu'un magasin de morceaux de bravoure dont le lyrisme fait tous les frais. Sorti du livre, le théâtre de Hugo est donc contraint d'y rentrer. On ne saurait mieux se soumettre à sa destinée." Roland Purnal.
Victor Hugo : Théâtre complet - La Pléiade Tome 2 : Théâtre complet
Résumé éditeur-
Si on le prend à l'origine qu'est-ce, en vrai, que le romantisme sinon la manifestation d'un état de crise dont le siège se trouve toujours dans le fond même de notre esprit ?Oui, cet esprit est ainsi fait qu'il supporte avec peine le malaise de vivre sans cesse sous la coupe de la raison. Car il se sait plein de ressources qu'il tient pour autrement fécondes : l'or qu'il puise dans son instinct, autrement dit dans ce monde vraiment abyssal qu'est l'inconscient. Quand l'asphyxie produite par cet état de choses est devenue intolérable, on peut dire que le romantisme a vu enfin venir son heure. Il n'attend plus pour exploser que l'étincelle que la moindre occasion fait naître. Par sa révolte, le romantisme signifie au monde rationnel son intention de défendre jusqu'à l'exhaustion ce qu'il tient pour le suc de la personne humaine : savoir la musique intérieure que nous donne le sens du sacré. [...] Il se trouve que Victor Hugo s'est fait, en France, l'incarnation de cette force irrépressible que représente le romantisme. Inspirateur d'un coup de force dont l'objectif était de doter le théâtre d'un genre qui fût, au plus haut point, digne de la Révolution : voilà son titre de gloire véritable. De toutes les oeuvres que cette époque vit éclore, il n'en subsiste presque aucune dont on garde le vivant souvenir. Sauf celles, il faut le reconnaître, dont il est l'auteur. Cette survivance, il va sans dire que Hugo la doit beaucoup moins à ses vertus de dramaturge qu'à son seul génie oratoire. Il n'y a donc pas lieu de séparer ses drames de son oeuvre poétique. Le meilleur de son théâtre n'est autre chose qu'un magasin de morceaux de bravoure dont le lyrisme fait tous les frais. Sorti du livre, le théâtre de Hugo est donc contraint d'y rentrer. On ne saurait mieux se soumettre à sa destinée." Roland Purnal.