Série Recherches logiques Edmund Husserl
Recherches logiques Tome 2 : Recherches logiques
Résumé éditeur-
La Théorie des touts et des parties (Recherche III) et L'idée de la grammaire pure (Recherche IV) complètent la théorie de l'abstraction idéatrice et de la signification exposée dans les deux premières recherches. L'objet de la phénoménologie, ce ne sont jamais des faits de nature, mais des essences. Il y a des possibilités et des impossibilités essentielles, a priori de l'organisation du champ de conscience et du réel, comme de celle de l'expression signifiante et du discours. Jetant les bases d'une « ontologie » phénoménologique, les Recherches III et IV annoncent les Idées directrices pour une phénoménologie (1913) et Logique formelle et logique transcendantale (1929).La Recherche V forme la clef de voûte de l'édifice. Consacrée aux « vécus intentionnels » et à « leurs contenus », elle propose la théorie phénoménologique de la conscience définie par sa structure intentionnelle. Husserl y précise ce qui le rapproche et ce qui le distingue de la psychologie descriptive de Brentano ou du néokantien Natorp. Il écarte toutefois l'hypothèse d'un « moi pur » que, par la suite, il jugera nécessaire de rétablir.Loin d'alourdir l'exposé, ces références offrent l'intérêt de montrer à l'oeuvre et sur le vif l'édification d'une vision originale. Quoique prise encore dans la gangue d'un langage désormais caduc, elle soumet à la critique la notion classique de représentation. En établissant des distinctions aussi fondamentales, Husserl propose, pour exprimer ce qui n'était pas encore exactement exprimable, une nouvelle terminologie, en particulier celle de la corrélation entre « noèse » et « noème ».
Recherches logiques Tome 3 : Eléments d'une élucidation phénoménologique de la connaissance
Résumé éditeur-
Au moment de sa réédition, Husserl avait pensé remanier profondément la Recherche VI pour la rendre conforme à sa plus récente conception de la phénoménologie transcendantale. La guerre et des préoccupations nouvelles l'en ayant empêché, cette sixième Recherche n'a été rééditée qu'en 1921, à peu près identique à l'édition originale. Son intérêt primordial tient à la nouvelle formulation que la phénoménologie y impose à la « théorie de la connaissance » et à la vérité comprise comme adaequatio rei et intellectus. Ce problème, que Logique formelle et logique transcendantale reprendra, est réinterprété ici comme la relation entre l'intention vide et l'intention remplie par la donnée, dans l'évidence intuitive, de son objet, suivant différents degrés de connaissance, qui vont de la simple identification de l'objet perçu à la plénitude de sa présence intuitive.
Recherches logiques Tome 1 : Prolégomènes à la logique pure
Résumé éditeur-
Présenter la phénoménologie en sa naissance même, tel est l'intérêt des Recherches logiques de 1900/1. « Ouvrage inaugural, Werk des Durchbruchs », c'est ainsi que Husserl les qualifie en 1913, dans la préface à leur seconde édition. Inaugural, mais non périmé et jamais renié, bien que la « phénoménologie transcendantale », avec la théorie des « réductions », ait rétrospectivement modifié le texte d'origine. La présente traduction fait donc état en annexe de la première version des variantes de la première édition. Elle permet ainsi de saisir à sa source l'oeuvre qui suscita, dans la philosophie contemporaine et à travers le monde entier, un véritable nouveau départ. Aujourd'hui, l'on sera particulièrement attentif, dans les Recherches logiques, à la problématique qui n'a jamais cessé de préoccuper Husserl jusqu'à la fin de sa vie : le conflit et, tout à la fois, la profonde connexion entre l'objectivité de la science et l'exigence d'une fondation subjective de la vérité. Comprendre le vécu, non comme un simple fait, mais comme une structure, telle est la conversion révolutionnaire qui détache de la psychologie, tout en préservant la primauté de la description des actes de conscience sur l'arbitraire spéculatif. Le tome premier des Recherches logiques, intitulé Prolégomènes à la logique pure, prélude à l'ensemble en établissant, contre les conceptions dominantes de l'époque — psychologisme, relativisme, pragmatisme —, l'idéalité des objets de la science, de la logique, et de leurs lois. Husserl y réfute le relativisme et y analyse les conditions de l'accord entre les consciences. Cette question reste au centre des controverses actuelles autour du fondement de la vérité sur un simple consensus.