Série Oeuvres en prose complètes Guillaume Apollinaire

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Oeuvres en prose complètes Tome 1 : Oeuvres en prose complètes

Résumé éditeur

On trouvera dans ce volume : 1°) Dans l'ordre chronologique de leur publication, les grandes oeuvres en prose, de L'Enchanteur pourrissant à la posthume Femme assise ; les contes écartés du Poète assassiné sont donnés à la suite de ce recueil ; une section a été réservée aux contes retrouvés dans des revues et des journaux. 2°) Les titres de la série "L'Histoire romanesque" : La Fin de Babylone, Les Trois Don Juan et le fragment manuscrit retrouvé de La Femme blanche des Hohenzollern ; nous avons écarté La Rome des Borgia, parue dans la même collection, qu'Apollinaire a bien signée, mais qu'il n'a jamais reconnue comme sienne. 3°) Quelques fragments ou projets manuscrits. Dans une dernière section ont été rassemblés quelques textes d'une nature différente. D'abord des essais dramatiques. Ensuite, deux scénarios de films, l'un à peine ébauché, le second d'une écriture cinématographique déjà élaborée.

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Oeuvres en prose complètes Tome 2 : Oeuvres en prose complètes

Résumé éditeur

Si Apollinaire poète ne parvient pas à faire oublier le conteur et le romancier, il faut bien constater que le critique d'art et le critique littéraire ont été rarement pris en considération. C'est ce que ce volume - qui rassemble les écrits sur l'art et sur la littérature - voudrait rectifier. Apollinaire multiplie ici les pseudonymes. Se donner tant d'êtres, s'accorder à tant de masques, c'est jouer Pessoa avant la lettre : devenant autre, Apollinaire se met dans des ailleurs qui vont lui permettre de multiplier les points de vue. L'anecdote - qu'il élève au rang de genre littéraire - va l'aider à théoriser. Car ce qui donne une unité à ces oeuvres si diverses - pour ainsi dire occasionnelles - c'est l'imaginaire de l'homme, comme le notent Pierre Caizergues et Michel Décaudin dans leur préface : "Indiscrétions et potins, marqués au sceau de son humour, informations saisies au vol dans une conversation ou rapportées par des amis, anecdotes tirées du vécu ou de son insatiable curiosité livresque s'accumulent dans un ensemble d'allure hétéroclite, mais où le propos de l'écrivain et son univers imaginaire restent fondamentalement les mêmes." Ce que théorise au fond Apollinaire, c'est la fin de la mimésis : la beauté moderne doit être fondée sur une invention et sur une liberté sans limites de l'imaginaire. Exit la nature. Par là, il devance - avec Rimbaud - tout ce que le XXᵉ siècle croira découvrir. Les autres achevaient un monde ; ces deux-là inventent le suivant. Le nôtre encore ?

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Oeuvres en prose complètes Tome 3 : Oeuvres en prose complètes

Résumé éditeur

Avec ce volume s'achève la publication dans la Pléiade des Œuvres en prose complètes d'Apollinaire. Un index - qui porte sur les trois volumes - et une bibliographie générale permettront aux lecteurs de retrouver, dans le foisonnement des textes, ce que furent les vies minuscules du Mal-Aimé, journal du dehors qui s'attache à l'anecdote parce qu'elle fixe - un temps bref - la vie qui coule. À flâner entre les deux rives de la vie et de la mort, Apollinaire fait revenir ces riens qui trament nos existences : "Tout fumeur fume une cigarette au moins trois fois par heure pendant sept heures chaque jour [...]. Chaque cigarette exige une manipulation d'au moins une minute et demie, ce qui fait quatre minutes et demie par heure, soit trente et une minutes et demie par jour." Fumée destinée à un dieu absent, fragments de vie où se perd l'homme, échos des voix assourdies d'un théâtre qu'on ne joue plus, chroniques de peintures oubliées, qui cependant représentaient un monde. Mais il y a le corps, et c'est l'Enfer, qu'Apollinaire fréquente avec assiduité à la Bibliothèque Nationale. Si les diables peuvent être amoureux, c'est bien la preuve que l'amour est satanique. D'où ce parcours, comme une cure, des Onze mille verges, liste à la Leporello de ses propres fantasmes qu'il mettra en scène dans les Exploits d'un Jeune Don Juan.