Série La roue rouge Alexandre Soljenitsyne

La roue rouge Tome 1 : Mars 17
Résumé éditeur-
Les journées de 1917 qui «ébranlèrent le monde» ne furent pas, comme on l'a longtemps répété à la suite de John Reed, celles d'Octobre, c'est-à-dire celles du coup d'État bolchévique. Ce furent celles dites de Février - insurrection spontanée, emeute populaire, révolution totale. Le lundi 12 mars au matin (le décalage de dates est dû à l'emploi, dans la Russie tsariste, du calendrier julien), une compagnie se mutine, à l'instigation d'un adjudant-chef, dans l'une des casernes de Pétrograd. Dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16, Nicolas II signe son abdication. Soljénitsyne, qui a déjà montré le pays entrant dans la guerre (Août 14, « Premier noeud »), puis attendant dans une immobilité trompeuse l'arrivée de la tempête (Novembre 16, «Deuxième noeud»), suit maintenant pas à pas le déroulement de la révolution. Le présent volume ouvre le «Troisième riceud», intitulé Mars 17, et couvre cinq journées: les quatre premières, du jeudi 8 au dimanche 11 mars, voient la montée de l'agitation; au cours de la cinquième, celle du lundi 12 mars, l'émeute éclate et se propage, irrésistible, comme du feu dans la paille. Au fur et à mesure que l'avalanche grossit, que les événements se précipitent, le récit se fait plus rapide et plus haché. Des chapitres brefs, tourbillonnants, nous mènent partout: chez le tsar à la Stavka, auprès de l'impératrice dans les neiges de Tsarskoïe Sélo, dans les palais endormis ou bouillonnants de Pétrograd, dans ses ministères, ses casernes et surtout dans ses rues. Dense, scrupuleusement documenté, riche de points de vue contradictoires, le livre est avant tout mouvement: celui de la roue de l'Histoire dans sa course accélérée.

La roue rouge Tome 2 : Mars 17
Résumé éditeur-
Mardi 13, mercredi 14, jeudi 15 mars 1917: jours 2, 3 et 4 de la révolution russe. Le premier tome de Mars dix-sept décrivait la montée de l'agitation à Pétrograd, puis le déclenchement de la mutinerie au matin du 12 mars l'émeute courant les rues, le gouvernement paralysé. Le présent volume s'ouvre au lendemain de l'émeute et se termine dans la nuit qui suit l'abdication de Nicolas II. Il montre les deux pièges qui se referment peu à peu sur le tsar: l'un matériel, bâti à l'aventure par quelque imposteurs audacieux pour empêcher le train impérial de gagner Tsarskoï-Sélo; l'autre moral, mûri de longue date au sein de la société et monté, dan un brouillard de désinformation, par le propre chef d'état-major du Souverain pour lui présenter l'abdication comme la seule issue possible. Ainsi voit-on se combiner, pour renverser la dynastie, l'improvisation révolutionnaire et le profond divorce entre le tsar et la société: " Le trône est à la merci d'une chiquenaude ", prévenait l'un des personnages de Novembre seize. Inconscient, engourdi, prisonnier d'habitudes dérisoires, Nicolas se laisse passivement réduire à l'impuissance. Mais à partir du moment où i abandonne tout pour n'être plus qu'un objet entre les mains des nouveau) maîtres du pays, il acquiert dans la solitude et l'humiliation une grandeur shakespearienne. Le souverain déchu qui sanglote dans le noir, au dernier chapitre du livre, est un Roi Lear chrétien. A Pétrograd, cependant, une autre tragédie se noue. A l'heure même oi ils triomphent, recueillant l'abdication du tsar et constituant un nouveau gouvernement, les libéraux sentent le sol se dérober sous leurs pieds. L chaos et l'anarchie croissent inexorablement. Encourageant et utilisant 1 sauvagerie qui se déchaîne, l'extrême gauche pousse méthodiquement se pions sur l'échiquier. Le Soviet des Députés ouvriers et soldats étouffe dejà le Gouvernement Provisoire qui vient de naître. Haine et barbarie, mais aussi effusion d'une joie innocente et fraternelle trahison rampante et fière fidélité inutile; lâcheté, froid calcul, mais aussi folle audace et enivrement du succès. Tout ce que roule une révolution est là, ressuscité par un récit puissant, dense et tendu qui tient le lecteur en haleine

La roue rouge Tome 4 : Mars 17
Résumé éditeur-
Avec le tome 4 de Mars 17 s'achève la troisième partie, ou « noeud », de la grande oeuvre romanesque consacrée par Soljénitsyne à la révolution russe. Ce troisième « noeud » suit pas à pas le déroulement de la révolution dite « de février » et constitue le coeur de La Roue rouge.Prix Nobel de littérature, réinstallé en Russie après un exil de vingt ans, l'auteur du Premier cercle et du Pavillon des cancéreux, après avoir bouclé ses deux entreprises littéraires géantes, l'Archipel du goulag et La Roue rouge (cinq tomes sur huit déjà publiés en France) et tout en poursuivant la rédaction de ses mémoires (deux volets publiés, sans doute encore deux à venir), a renoué depuis peu avec le genre court -, notamment avec Deux récits de guerre.

La roue rouge Tome 1 : Avril 17
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Après la révolution de février-mars, le calme est partiellement revenu en Russie. Le pays a un gouvernement qui, pour la poursuite de la guerre et la fidélité envers les Alliés, s’inscrit dans la continuité de l’ancien régime.Voici venu le mois d’avril, qu’aucun bouleversement majeur ne paraît devoir troubler. Peut-on, en effet, accorder quelque importance au retour d’émigration fût-ce avec la complicité de l’ennemi allemand d’un obscur Lénine ? Il conviendrait pourtant de prendre la chose au sérieux, car l’homme est un concentré d’énergie et de volonté.Le Gouvernement Provisoire ne tardera pas à l’apprendre à ses dépens. En quelques jours, la tonalité change dans les rues de la capitale. Le rouge, dominante du mois de mars, vire imperceptiblement au sombre : ténébreux sont les cortèges d’ouvriers partisans de Lénine, qui, fusil à la bretelle, sèment la violence et l’effroi.Manifestations pacifiques de soutien au gouvernement, activisme du Soviet des Députés ouvriers et soldats qui s’érige en second pouvoir, fusillades à Pétrograd, décomposition du front, soif paysanne d’un partage immédiat de la terre, démagogie bolchévique : une mécanique s’enclenche, repoussant dans l’ombre les histoires individuelles, incapables de résister à la roue de l’Histoire. Bientôt, elle y rejettera aussi les grandes figures ministres, chefs militaires… qui occupent encore le devant de la scène.Organisé en deux volumes (le premier s’étend du 25 avril au 5 mai, le second suit le fil des événements jusqu’au 20 mai), Avril dix-sept est le dernier« nœud » de cette Roue rouge dans laquelle Alexandre Soljénitsyne prend à bras-le-corps la révolution russe. Tel n’était pas le projet initial de l’auteur, qui comptait poursuivre son récit bien après la révolution. Mais la patiente mise en place, des années durant, des fragments de l’histoire russe à l’aube du xxe siècle a fait surgir cette évidence : dès le mois d’avril les jeux étaient faits et le pays allait tout droit vers le coup d’Etat d’Octobre. L’écrivain interrompt donc là son récit, mais le deuxième volume d’Avril, à paraître, sera complété par un résumé des « nœuds » non écrits.

La roue rouge Tome 2 : Avril 17
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Voici le dernier volume du grand cycle romanesque de Soljénitsyne sur la révolution russe, laRoue rouge.Avec Avril dix-sept s’ouvre le deuxième acte après la révolution de Février : « Le gouvernement du peuple ». Il couvre la période du 12 avril au 5 mai du calendrier julien (du 25 avril au 18 mai dans le calendrier grégorien).Le tome 1 s’arrêtait sur la victoire du peuple raisonnable de Pétrograd, uni pour soutenir le Gouvernement Provisoire après les affrontements sanglants provoqués dans les rues par des colonnes d’ouvriers armés. Le tome 2, qui s’ouvre le 23 avril (6 mai), montre la paralysie progressive et la décomposition de ce Gouvernement Provisoire, incapable de prendre le pays en main pour l’empêcher de glisser dans le chaos. En arrêtant là son récit, après quatre nœuds sur les vingt projetés, l’auteur explique : « Dès avril, le coup d’Etat d’Octobre se profile comme inéluctable. »Le résumé des seize nœuds non écrits constitue la seconde partie de ce dernier volume de la Rouerouge. Récit nerveux, saisissant.La première partie, qui forme l’essentiel du livre, est rédigée avec le souci de polyphonie et la force d’évocation habituels. Nous sommes tour à tour ce soldat, ce jeune officier, ce paysan, ce ministre. L’enthousiasme, l’amertume ou la perplexité se communiquent à nous. Il en ressort une extraordinaire leçon de politique, mais aussi une leçon de vie. Que faire dans les grands bouleversements de l’Histoire quand tout est emporté comme par une avalanche, quand la bonne volonté est bafouée et la raison impuissante, et qu’on assiste au naufrage de tout ce qu’on aurait voulu sauver ? Faut-il plier pour survivre ?