Série La question de Palestine Henry Laurens

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La question de Palestine Tome 1 : L'invetion de la Terre saint, 1799-1921

Résumé éditeur

En 1799, l'armée de Napoléon Bonaparte entre en Palestine. C'est le débat d'une redécouverte de la Terre sainte, qui dés lors s'ouvre progressivement aux Occidentaux. Les Puissances vont aller jusqu'à se faire la guerre pour établir leur protectorat sur les Lieux saints, les archéologues font des rouilles pour démontrer la véracité du texte biblique aria à mal par la critique historique, La petite Palestine devient ainsi un enjeu de luttes politiques et de confits scientifiques. Elle-même se transforme considérablement durant un long XIXe siècle marqué par les reformes modernisatrices de l'Empire ottoman. Société levantine, elle découvre au début du XXe siècle les premières formes de nationalisme. De l'opposition entre science et religion naît historicisation du texte sacre qui fait du peuple juif un acteur de ]'Histoire. A partir de l880, au moment cor le libéralisme européen s'épuise, la montée des différentes formes d'antisémitisme génère l'expression d'un nationalisme dont la forme la plus radicale sera le sionisme. Ce livre rapporte comment, grâce aux " israélites " français, la pre mière colonisation juive a été possible. Dès les années 1900, le sionisme commence à se heurter au nationalisme arabe palestinien. Durant la Grande Guerre, Français et Anglais mènent une politique hésitante et contradictoire destinée à leur assurer le soutien des mondes ,juif et musulman dont la force véritable est surestimée. De 1919 à 1922, les Britanniques obtiennent bien un. mandat sur la Palestine, mais, au moment où la charte dudit mandat est: ratifie par la Société des nations (juillet I922), la contradiction des engagement pris est patente en dépit d'une savante construction politique. De 1799 à 1922, la vieille Terre sainte des religions devient la Terre sainte ces nations. Plus le monde est censé se désenchanter, plus la sacralité de cette région se renforce pour devenir la cause de nouvelles violences.

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La question de Palestine Tome 2 : Une mission sacrée de civilisation, 1922-1947

Résumé éditeur

Il n'existe aucun équivalent dans aucune langue de l'entreprise exceptionnelle que représente la trilogie de Henry Laurens sur les origines du conflit israélo-arabe, dont voici le deuxième volume. C'est précisément durant le mandat britannique (1922-1947) que s'est noué l'antagonisme qui ensanglante le Proche-Orient : premières véritables implantations juives, achats de terres, dissolution de l'Empire ottoman, rôle prépondérant du pétrole dans l'économie de la région... Jérusalem est plus que jamais un symbole. En 1917, la déclaration Balfour promet la création d'un « foyer national juif ». La guerre mondiale réduit très fortement l'immigation juive. Même après les abominations de la Shoah, la création d'un État d'Israël mettra du temps à se réaliser. Ni les Arabes ni les Juifs ne peuvent se montrer satisfaits des vingt-cinq années du mandat.Agrégé d'histoire, arabisant, professeur à l'INALCO (Langues-O) et depuis 2001 directeur du Centre d'études sur le Proche-Orient à Beyrouth, Henry Laurens est spécialiste du Moyen-Orient.

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La question de Palestine Tome 3 : L'accomplissement des prophéties, 1947-1967

Résumé éditeur

Ouverte dès le XIXe siècle, la question de Palestine a pris un caractère particulièrement aigu après la Seconde Guerre mondiale. En dépit des apparences et des idées reçues, ce n’est pas la Shoah qui a accéléré le dessein des Juifs de fonder un « foyer national », mais plutôt le déclin de la puissance européenne, en particulier de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient. Durant le conflit et juste après, ce sont en effet le Liban, la Syrie, l’Irak, la Jordanie qui se trouvent débarrassés des mandats confiés en 1919 par la SDN à la France et à l’Angleterre, et quelques années plus tard, l’Égypte elle-même acquiert son indépendance. Pour les sionistes, le moment est venu. La création d’Israël est décidée à l’arraché à l’ONU. Mais les pays arabes, estimant que ce nouvel État, créé à leurs dépens, n’a été voulu par les Européens que pour se racheter de la destruction des Juifs d’Europe, ne s’inclineront jamais devant le partage de la Palestine. Incursions des uns dans le territoire des autres, sabotages, luttes pour la terre et pour l’eau douce, rancoeurs et haines, jeu des grandes puissances et des puissances déclinantes empêcheront jusqu’à nos jours qu’une issue soit trouvée. Quant aux souffrances des Palestiniens, elles seront bien longues à être prises en compte.À lire la minutieuse chronique dressée dans ce nouveau volume (1947- 1967) par Henry Laurens, on se convainc que la culture du conflit est devenue comme une seconde nature de ces contrées : indépendant depuis quelques jours, Israël doit faire face à un conflit ouvert ; en 1956, alors que le problème à résoudre pour les Européens est de répondre à Nasser après la nationalisation du canal de Suez, Israël fait partie d’une improbable coalition anglofrançaise ; en 1967, comme aucune frontière ne semble intangible et comme Américains et Soviétiques se révèlent incapables – ou peu désireux – de calmer le jeu en lieu et place des Européens, Israël s’estime contraint d’attaquer de nouveau ses voisins. À chaque guerre Israël se renforce, à chaque fois, l’humiliation vient nourrir la haine.L’histoire n’a pas pour rôle de renvoyer les protagonistes de ce sempiternel conflit dos à dos – et pourtant une bonne part des torts sont partagés –, mais elle peut apporter une irremplaçable contribution en montrant comment on en est arrivé là. Des décideurs de bonne volonté pourraient toujours en faire leur miel…

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La question de Palestine Tome 4 : Le rameau d'olivier et le fusil du combattant, 1967-1982

5 juin 1967-4 juin 1982 est une étape décisive de la question de Palestine, le moment où le conflit israélo-arabe connaît son apogée pour ensuite tendre à se transformer en conflit israélo-palestinien. L’occupation par Israël de la totalité de la Palestine mandataire remet en avant la dimension première du conflit, l’opposition des deux peuples. La révolution palestinienne contrecarre les projets des États arabes au risque d’une confrontation armée. La guerre de 1973 restaure l’honneur des États arabes et ouvre un processus de paix bien ambigu tandis que le Liban bascule dans une guerre civile qui attire à elle Israéliens et Palestiniens. Ce tome IV de la question de Palestine restaure le caractère unique de chacune des séquences historiques de cette période tumultueuse, les rendant pour la première fois intelligibles. C’est la première synthèse de ce genre issue d’un enseignement de plusieurs années au Collège de France. La description des événements permet de comprendre les mécanismes politiques du Moyen-Orient contemporain et l’évolution des sociétés, ainsi que les règles qui régissent les relations internationales dans cette région du monde.

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La question de Palestine Tome 5 : La paix impossible, 1982-2001

Juin 1982-janvier 2001 : si cette vingtaine d’années est marquée, en Israël et dans les territoires palestiniens, par de nombreuses violences, elle voit aussi la mise en place de ce qu’on appelle depuis le processus de paix.Se confrontent ici deux logiques : la situation sur le terrain et les initiatives diplomatiques. Henry Laurens propose une chronique détaillée de la première comme des secondes, tout en exposant les évolutions politiques internes aux différentes parties impliquées – l’Autorité palestinienne et Israël, mais aussi les États-Unis, la Syrie, l’Égypte. Il explique avec clarté les avancées, les revirements, les blocages et les principaux points d’achoppement, rendant intelligibles des notions et des événements qui paraissent parfois obscurs aux non-spécialistes. En se plaçant au plus près des acteurs, il montre toute l’importance du facteur humain dans des négociations qui concernent des peuples et des territoires.Dans cet ouvrage sans équivalent, issu d’un enseignement de plusieurs années au Collège de France, Henry Laurens poursuit sa grande synthèse historique d’un conflit qui trouve ses origines à la fin du XVIIIe siècle.Tout en exposant les évolutions politiques internes aux différentes parties impliquées – l’Autorité palestinienne et Israël, mais aussi les États-Unis, la Syrie, l’Égypte… –, Henry Laurens retrace minutieusement les discussions bilatérales ou multilatérales, de sommet en sommet. Il explique avec une grande clarté les avancées, les revirements, les blocages et les principaux points d’achoppement (le retour des réfugiés, la question de Jérusalem, les frontières de 1967…).En se plaçant au plus près des acteurs, il montre combien le facteur humain peut avoir de l’importance dans des négociations qui tournent autour de peuples et de territoires.