Série L'identité de la France (Braudel) Fernand Braudel
L'identité de la France (Braudel) Tome 1 : Espace et histoire
Résumé éditeur-
Je le dis une fois pour toutes : j'aime la France avec la même passion, exigeante et compliquée, que Jules Michelet. Sans distinguer entre ses vertus et ses défauts, entre ce que je préfère et ce que j'accepte moins facilement. Mais cette passion n'interviendra guère dans les pages de cet ouvrage. Je la tiendrai soigneusement à l'écart. Il se peut qu'elle ruse avec moi, qu'elle me surprenne, aussi bien la surveillerai-je de près. Peut-être un tel effort me sera-t-il facilité par mes travaux antérieurs. Dans mes ouvrages sur la Méditerranée ou sur le capitalisme, j'ai aperçu la France de loin, parfois de très loin, comme une réalité, mais au milieu d'autres, pareille à d'autres. J'arrive ainsi tard dans ce cercle tout proche de moi, si j'y arrive avec un plaisir évident : l'historien, en effet, n'est de plain-pied qu'avec l'histoire de son propre pays, il en comprend presque d'instinct les détours, les méandres, les originalités, les faiblesses. Jamais, si érudit soit-il, il ne possède de tels atouts quand il se loge chez autrui. Ainsi, je n'ai pas mangé mon pain blanc en premier, il m'en reste pour mes vieux jours." Au soir de sa vie, le grand historien nous livre avec rigueur et passion les clefs de l'histoire de France : il en observe, fasciné, l'extrême diversité ; analyse les mouvements profonds et silencieux qui traversent l'espace ; situe les enjeux de son milieu géographique et de sa position européenne ; révèle les poids énormes des origines lointaines, des techniques et des traditions qui ont modelé son paysage.
L'identité de la France (Braudel) Tome 2 : Les hommes et les choses I
Résumé éditeur-
Les deux volumes formant le second volet de L'Identité de la France - Les hommes et les choses - s'organisent autour de deux thèmes, étudiés dans la longue durée : la démographie et l'économie. Le premier volume, en décrivant l'évolution du nombre des hommes, fait apparaître une série de France successives, différentes et semblables, heureuses ou tourmentées, au gré des fluctuations qui ont, au fil dessiècles, agité les masses vivantes de notre histoire. Cette relecture systématique du passé de la France est menée de la Préhistoire jusqu'à nos jours. Avancées et reculs, essors et rechutes se sont succédé de la Gaule celtique au milieu du XIVesiècle, jusqu'au cataclysme démographique de la Peste noire et de la guerre de Cent Ans qui, de 1350 à 1450 environ, fit disparaître la moitié ou plus de la population. Jamais plus, malgré les famines - fréquentes encore jusqu'au XVIIIesiècle-, malgré les guerres, la France ne connaîtra de catastrophe comparable. Une ère démographique nouvelle assure désormais une montée de la population, plus ou moins hâtive, plus ou moins régulière, mais ininterrompue depuis cinqsiècles. Les problèmes de la France d'aujourd'hui ont d'autres noms : la dénatalité, générale en Europe mais amorcée chez nous beaucoup plus tôt que chez nos voisins - une originalité à expliquer-, et l'immigration, problème brûlant.
L'identité de la France (Braudel) Tome 3 : Les hommes et les choses II
Résumé éditeur-
Les deux volumes formant le second volet de L'Identité de la France - Les hommes et les choses - s'organisent autour de deux thèmes, étudiés dans la longue durée : la démographie et l'économie. Le second volume s'intéresse à la longue primauté de l'"économie paysanne" en France - forme d'économie globale où la vie rurale est encore dominante par rapport à d'autres activités, industrielles et commerciales. Tous les pays d'Europe ont vécu, dessiècles durant, en "économie paysanne" et tous s'en sont dégagés plus ou moins vite. La France plus lentement que quelques autres. Cette économie de la France d'hier est d'abord présentée dans son infrastructure : la vie rurale elle-même, avec son poids démographique, les rythmes que lui impose la nature, la lente évolution de ses techniques, le rôle des nouvelles cultures importées du Nouveau Monde, la place respective de l'élevage, de la vigne, des céréales, de la forêt... Le second chapitre est consacré aux superstructures, plus sujettes au changement et aux ruptures, et montre comment les villes, l'avènement de la grande industrie, le commerce, les progrès des moyens de transport, le développement du crédit et du capitalisme modernes ont été les instruments d'une déformation progressive de l'économie paysanne. Jusqu'à l'irruption d'une autre économie, et à l'émergence d'une autre France à travers les turbulences, les changements et les violences de la contemporanéité.