Série Journées de lecture Roger Nimier
Journées de lecture Tome 1 : Journées de lecture
Résumé éditeur-
Le mérite des études qui sont réunies dans cet ouvrage, c'est qu'elles n'ont rien de didactique, et Dieu sait qu'elles n'en sont pas moins instructives. Au contraire. Presque toujours, notre jeune critique aborde avec sympathie les écrivains dont il parle sans acrimonie. S'il est quelquefois dur, agressif, c'est au-delà de tout parti pris, en passant. Ce qu'il se propose chez ceux qu'il considère comme ses maîtres ou ses amis, ce n'est ni de les exalter, ni de les abaisser, ni de les louer, ni de les honnir, mais de les comprendre. Il cherche uniquement à saisir le caractère dominant de chacun, son point fort, sans laisser de signaler les faiblesses, s'il y en a. Il a quelquefois de l'humeur. Il donne plus volontiers dans l'humour. Où il excelle, c'est, comme les prospecteurs de bons vins, à dégager et définir le fumet, la saveur d'un ouvrage, pour nous en faire partager le parfum, le goût. Il n'est pas rare de rencontrer des jeunes gens qui aient une connaissance approfondie, minutieuse, et sans lacune de notre littérature, que ce soit celle du passé ou la production contemporaine, dont l'abondance est cependant accablante. Ce qu'on peut admirer chez Roger Nimier, c'est qu'il n'ignore rien des dessous et des arrière-plans historiques, propres à nous éclairer sur les écrivains dont il se propose de nous entretenir, fussent-ils antérieurs de trois générations à la sienne." Marcel Jouhandeau.
Journées de lecture Tome 2 : Journées de lecture
Résumé éditeur-
Les écrivains que nous venons de découvrir nous paraissent adolescents, à plus forte raison vivants." Sous l'invocation de Marcel Proust, le critique de Journées de lecture nous rend présents Stendhal, Cioran ou Céline ("Un classique, un ! ... la littérature française est servie"), comme si le lecteur était toujours l'acteur, sinon l'auteur, du livre qu'il tient entre les mains. Ainsi ces "journées" des années cinquante rejoignent les nôtres. D'autres phrases, elles, mettent en garde : "Dans une mode littéraire, il y a surtout un grand nombre de personnes qui détestent la littérature." Les livres qui importent n'ont pas d'âge. Un tel acte de foi ne vaut que par l'extrême liberté. Roger Nimier n'étant pas de ceux qui chérissent la convention, la littérature est déclarée ville ouverte. "Il n'y a pas de dignité des genres, écrit-il encore. La littérature est une substance maligne qui se glisse partout, sans prévenir, et s'en va comme elle veut." Elle est ici dans l'humour, les fléchettes, la haine de l'ennui. Elle est dans le jugement mesuré comme dans le paradoxe. Nimier peut récrire La Princesse de Clèves avec la plume de Peter Cheyney et Simenon avec celle de Simenon, rêver quelques pages sur la première phrase d'un roman, prolonger via Maupassant la compagnie amicale de Paul Morand, jauger de Gaulle, Pierre Benoit ou Maurice Blanchot. Si certains des cinquante écrivains rassemblés provoquent plus la dispute que l'admiration ou la complicité, ils sont encore de la famille.