Ilaria - Ou la conquête de la désobéissance
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Le tour d’Italie avec mon père
C’est en se mettant dans la peau d’une fillette de huit ans que Gabriella Zalapì nous revient. Avec « Ilaria » l’autrice raconte la cavale d’un père avec sa fille à travers l’Italie des années 1980. Un roman d’apprentissage, une leçon d’émancipation.
Les parents d’Ilaria se sont séparés. Et malgré leur arrangement, l’heure des retrouvailles avec les enfants s’accompagne souvent de récriminations et de cris. Mais cette fois, c’est bien différent. Arrivé à Genève où son ex-épouse demeure, Fulvio, le père, embarque Ilaria et la conduit en Italie. Nous sommes en 1980, sa fille a huit ans et ne se doute pas qu’elle est victime d’un enlèvement. Elle découvre Turin puis Milan, Genova, Brescia, Alessandria et la Côte Adriatique, Trieste, Bologne tout au long d’un voyage qui n’en finit pas. Il faut dire que son père aime conduire, quelquefois même jusque tard dans la nuit. Les arrêts servent à faire quelques courses, à manger, à dormir et, de temps en temps, à se détendre et profiter d’une aire de jeu. Pour passer le temps en voiture, ils s’inventent des jeux, décodent les plaques minéralogiques, s’imaginent comment décorer leur maison… Si, au fil des jours, ils sont de plus en plus intimes, un sentiment d’ennui commence à s’installer. « Je veux aller à l’école, jouer, voir mes copines, aller aux anniversaires, aux cours de gym. Je veux faire des flic-flac, des roulades, m’entrainer à la poutre et faire comme Nadia Comaneci. Je veux rentrer. Puis l’idée de quitter Papa me glace. Je ne peux pas le laisser seul. »
S’il se défend d’avoir kidnappé sa petite Princesse, son père reste vague quant à l’issue de leur road-trip. D’autant qu’il a trouvé une combine pour se renflouer. Après avoir entendu un homme raconter comment il avait pu récupérer sa montre oubliée dans le train, il va écumer les bureaux des objets trouvés des chemins de fer italiens et se faire remettre des tas d’objets, valises, bracelets, montres, sous des noms d’emprunt. Le coup semble imparable.
Les semaines puis les mois passent. Ilaria est inscrite dans un pensionnat, mais n’y fera pas long feu. Son père a repris la route, après Rome il descend vers Naples puis en Calabre. Près du détroit de Messine, ils seront victimes d’un accident et, sur les conseils d’un médecin, séjourner à Scilla pour leur convalescence.
Gabriella Zalapì a trouvé le ton juste pour raconter cette cavale, n’oubliant pas d’égrener les nouvelles transmises par l’autoradio, l’attentat de Bologne, la chape de plomb que font peser les brigades rouges sur le pays. Après Antonia (2019) et Willibald (2022), ce troisième opus nous mène à « la conquête de la désobéissance », comme le souligne le sous-titre du roman. Et c’est toujours avec ce même style épuré, ces phrases qui disent le ressenti avec justesse et qui laissent au lecteur un large espace de réflexion. Ilaria ne parlera, par exemple, jamais d’enlèvement pendant les deux années qu’elle passera finalement avec son père. Tout simplement parce qu’elle ne ressent pas la chose comme ça. Car elle comprend combien son père est malheureux de cette séparation et devine que sa mère ne supporte plus cet homme. Alors, petit à petit, elle se dit qu’il lui faudra peut-être tracer son propre destin. Un roman initiatique sur fond de crise du couple qui, une fois encore, frappe au cœur !
Signalons la rencontre & lecture organisée par la Maison de la Poésie à Paris le 9 octobre à 19h. Entretien mené par Sophie Joubert.
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