Khalil
  • Date de parution 05/09/2019
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 118 gr
  • ISBN-13 9782266291668
  • Editeur POCKET
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romans français

Khalil

3.91 / 5 (1437 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Le deuil sera planétaire, ils le savent. Ils l'espèrent. Ce 13 novembre 2015, ils sont quatre hommes tassés dans une voiture, en direction du Stade de France. Déterminés à semer le chaos. À trouver, dans la mort, du sens à leur vie – eux les paumés, eux les sans-grades. Corseté dans sa ceinture d'explosifs, le jeune Khalil écoute religieusement les sourates que diffuse l'autoradio. Est-ce la foi ou la vengeance qui le guide ? Le destin, peut-être ? Comment, et pourquoi est-il devenu cet homme-là ? Autopsie d'un kamikaze. " Extrêmement puissant, qu'il faut lire. " François Busnel – " La Grande Librairie ", France 5 " Un livre majeur, qui devrait faire date. " Claude Lebrun – L'Humanité

En stock

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  • Date de parution 05/09/2019
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 118 gr
  • ISBN-13 9782266291668
  • Editeur POCKET
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Vendredi 13 novembre 2015. L’air est encore doux pour un soir d’hiver. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d’explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l’acte. Il fait partie du commando qui s’apprête à ensanglanter la capitale.

Qui est Khalil ? Comment en est-il arrivé là ?

Ma lecture

Epigraphe :

Pour accéder à la postérité, nul besoin d’être un héros ou un génie, il suffit de planter un arbre.

C’est une chronique que je vais avoir un peu de mal à rédiger car je suis assez partagée sur cette lecture.

Yasmina Khadra est un romancier à l’écriture fluide et efficace, qui touche, qui émeut, qui peut même faire mal car il peut nous toucher au plus profond de nous. C’est indéniable et il le prouve encore une fois dans ce récit. D’une manière ou d’une autre on ne reste pas indifférent.

Mais je suis plus partagée quant au sujet et à son traitement. Evoquer l’embrigadement d’une jeunesse en parlant uniquement comme cause du manque parental : repères, amour etc….. je ne pense pas que cela soit les seules raisons. Il y a également des événements, des rebondissements qui sont un peu trop faciles (je ne veux rien révéler…..) mais ils sont presque de trop, ce sont des coïncidences extraordinaires !!!

L’islamisme n’est pas l’islam, c’est une idéologie, pas une religion (p55)

Se glisser dans la peau de Khalil, kamikaze, du nord de la France, et partager avec lui ses doutes, ses peurs, les raisons de son embrigadement (en évoquant les réseaux de Molenbeck…..) et ce qui me gêne ce sont les choix fait par l’auteur assez caricaturaux, trop simples, trop évidents, pour expliquer comment son héros en est arrivé à devenir une machine à tuer.

Quelles raisons y aurait-il dans l’insensé. (p50)
Pourquoi faut-il faire croire que lorsque le muezzin appelle à la prière, c’est l’appel à l’agonie qu’il faut entendre ? (p55)

Utiliser l’actualité pour écrire un roman oui pourquoi pas, pour approfondir, pour offrir un autre regard mais dans ce roman l’auteur offre uniquement comme explication le fait que Khalil n’avait pas l’environnement familial qu’il fallait. Ils étaient trois amis et le seul qui n’a pas versé dans le fanatisme c’est celui dont la mère est présente, aimante, surveillant ses sorties, ses études….. Trop simple à mon avis (et d’ailleurs c’est la seule raison qu’il a donnée hier à LGL confirmant ce que j’avais ressenti et qui m’a gêné.

Et lorsqu’on les exhorte de ne pas semer le chaos sur terre, ils rétorquent qu’ils sont les redresseurs de torts, alors que ce sont eux les fauteurs. (p82)

Il propose malgré tout une bonne restitution des manipulations utilisées par ceux qui les pilotent, aux discours bien huilés, convainquants, à leur présence, leurs diverses ramifications, réseaux etc…. On comprend bien à quel point ces bombes humaines sont fragiles et rêvent d’un ailleurs (paradis) où ils seront enfin reconnus pour ce qu’ils sont, leur bravoure à défaut d’avoir eu le sentiment d’exister sur terre.

Je vais peut-être vous paraître un peu directe mais j’ai le sentiment que Yasmina Khadra a joué un peu la facilité : prendre un événement (les attentats à Paris en Novembre 2015) qui nous ont tous marqués, cruels, sanglants, en faire un récit et une vision de l’intérieur, par un de ceux qui ont déclenché le carnage et en faire un livre avec les rebondissements qu’il faut, là où il faut pour déclencher des émotions, parfois de la compassion vis-à-vis de son héros. Il aurait été plus intéressant de faire une fiction et d’offrir un développement moins attendu. Je n’ai rien découvert ni appris sauf ressenti un peu d’agacement.

Je l’ai trouvé indulgent essayant de trouver des circonstances atténuantes au poseur de bombes même s’il est sûr qu’il peut en avoir mais il n’offre pas d’autre explication, d’autres pistes, allant jusqu’à inclure des événements assez improbables qui peuvent faire basculer le lecteur dans la compassion et en faire un récit à suspens.

J’aimerai te réconforter, mais tous les mots sont dérisoires devant une tombe.
— C’est peut-être pour cette raison que le silence est de rigueur dans les cimetières. (p136)

Yasmina Khadra a un indéniable talent de narration, une écriture qui transmet les émotions, les sentiments, il utilise les événements de notre monde mais n’offre pas une vision nouvelle, plus élaborée. J’ai trouvé qu’il tombait un peu dans la facilité, voilà c’est cela, trop facile d’expliquer et de justifier de tels actes.


Quatrième de couverture


Vendredi 13 novembre 2015. L'air est encore doux pour un soir d'hiver. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d'explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l'acte. Il fait partie du commando qui s'apprête à ensanglanter la capitale. Qui est Khalil ? Comment en est-il arrivé là ?


Mon avis


« Il ne s’agit pas de comment ça finit, mais de comment ça commence. »*



Avec un ton très juste, sans fioriture inutile, Yasmina Khadra a pénétré dans l’esprit et l’intimité d’un kamikaze, Khalil. Une prise de risque à la mesure de ce grand écrivain qui a réussi un nouveau roman empreint de vérité, même si elle dérange. Aucun jugement, aucun atermoiement, des faits, rien que des faits … Khalil a grandi en Belgique mais il ne ressent pas de sentiment d’appartenance à ce pays, dans lequel il arrive qu’on lui fasse comprendre qu’il n’est qu’un étranger. Que faire pour « être quelqu’un », pour « exister » ? Lorsque de fréquentations en fréquentations, il se retrouve face à des choix, il ne veut pas perdre la face, il suit le mouvement dans un premier temps, puis, de fil en aiguille, il se construit une nouvelle personnalité, persuadé d’être dans le vrai. Pas ou peu de dilemme, plus il avance, plus tout cela lui apparaît comme la seule solution, qui plus est, la meilleure.

« J’étais sur leur chemin, objet perdu, ils m’ont ramassé et m’ont gardé puisque personne ne m’avait réclamé . »


Avec un doigté remarquable, l’auteur pose des mots précis, choisis avec intelligence sur le cheminement de Khalil qui est en recherche, qui veut donner du sens à sa vie. Lui qui vivait de petits boulots, de petits trafics, lui qui vivotait et ne faisait pas grand-chose, se retrouve avec un idéal, une contenance. Il devient « visible »…. Le récit nous montre l’évolution intérieure de cet homme, mais également sa métamorphose profonde, la modification de ses relations avec la famille, les amis, les voisins …. A travers ses pensées, ses conversations, on le voit changer, devenir un autre, douter, puis revenir vers ses nouveaux frères….

« Je n’étais plus une épave à la dérive- j’étais de nouveau sur mes rails, parfaitement dans mon élément. »

En employant le « je », les paroles et les pensées de Khalil nous percutent de plein fouet. On le sent sur la brèche, de plus en plus versé du côté de la folie, qui pour lui, s’apparente à une forme de bien-être. C’est d’une lucidité terrible tant l’auteur colle au parcours de cet homme, montrant ce qui a pu l’amener à choisir l’inexplicable. Il n’y a plus de discernement dans le quotidien de ce futur kamikaze, seul compte son désir, son besoin d’être et pour cela il est prêt à tout….


Ce récit est une réussite, magnifiquement douloureuse, mais une réussite. L’auteur a pris des risques en choisissant un tel sujet, il le maîtrise à la perfection, ne tombant dans un aucun travers. Son écriture est incisive, précise, poétique de temps à autre,

« La plaine semblait broyer du noir en ce jour sans joie et sans soleil. »


porteuse de sens, profonde, magnifiée par chaque terme employé d’une sobriété toute en retenue, d’une pertinence incroyable. Je ne sais pas comment s’est fait le choix d’un tel thème, comment le récit a été écrit, construit, mais ce dont je suis certaine, c’est que Yasmina Khadra est un excellent explorateur des âmes humaines…..

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