Flush : une biographie
  • Date de parution 23/05/2024
  • Nombre de pages 144
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073073440
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Biographies, Mémoires Anglo-Saxon Romans étrangers Réédition moins d'1 an

Flush : une biographie

3.84 / 5 (146 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Le visage de Miss Barrett était le visage las d'une malade, privée d'air, de lumière, de liberté. Le sien était le chaud visage coloré d'un petit animal ; débordant de santé et d'énergie. Séparés et pourtant issus du même moule, se pouvait-il que chacun exprimât ce qui sommeillait en l'autre ? Elle aurait pu être - tout cela ; et lui - Mais non. Entre eux s'ouvrait le gouffre le plus profond qui puisse séparer deux créatures. Elle avait le don de la parole. Il en était privé. Elle était une femme ; il était un chien. Étroitement liés, à jamais distincts, ils restaient là à s'observer. "Une biographie fictive emplie de tendresse, qui reflète avec finesse la relation touchante de Miss Barrett et de Flush, son jeune cocker. Entre eux se crée un dialogue silencieux, dépourvu de mots, mais empreint de gestes et de regards affectueux.

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  • Date de parution 23/05/2024
  • Nombre de pages 144
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073073440
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

"Flush", ainsi que le précise son sous-titre, est la biographie d’un chien. Mais pas n’importe quel chien. En effet, Flush est un épagneul cocker, race considérée depuis des siècles comme éminemment noble, dont les représentants "avaient leur place aux côtés du roi". Il voit le jour vers 1842, au sein d’une famille bourgeoise désargentée établie à la campagne, ce qui lui permet de profiter, au cours de ses premiers mois, du grand air et d’une belle liberté de mouvement. Un changement radical de mode de vie survient avec son adoption, à Londres, par Miss Barrett, jeune femme qu’une mystérieuse maladie -probablement d’ordre psychologique- paralyse. Elle passe ainsi la majeure partie de son temps confinée dans sa chambre, sort que va partager Flush qui, hormis les brèves sorties quotidiennes en compagnie de la femme de chambre, doit refouler ses instincts en occupant le sofa posé aux pieds de sa nouvelle maîtresse.

Il y reçoit une éducation urbaine et "civilisatrice", faisant notamment l’apprentissage de la laisse, ou intégrant la stricte hiérarchie sociale des chiens londoniens. Sacrifiant -mais il n’a pas vraiment le choix- au profit de sa maîtresse le soleil, l’air et son courage, il devient un chien d’intérieur. En même temps, un lien très fort se tisse peu à peu avec Miss Barrett, un "compagnonnage de plus en plus profond", au gré de l’instauration de rituels affectueux, qui cimentent sa fidélité. Ce bonheur est bientôt troublé par l’arrivée régulières de lettres qui mettent Miss Barrett en émoi, et la détourne de Flush, envers lequel elle se montre moins attentive.

Ce n’est que le début d’une longue existence au cours de laquelle Flush connaîtra de sombres mésaventures et de grandes joies, partira vivre en Italie où, renouant avec la vie en plein, air il jouira d’une seconde jeunesse, et découvrira une communauté canine bien plus démocratique que celle de son pays d’origine.

Si Virginia Woolf a pris le parti d’une narration à la troisième personne qui assoit la crédibilité du récit, elle traite son héros comme un personnage à part entière, avec une personnalité complexe, détaillant ses réflexions comme ses émotions, ainsi que la manière dont ses expériences et ses rencontres le font évoluer. Les odeurs occupent bien sûr une place prédominante dans sa perception du monde, ainsi qu’une hypersensibilité aux ambiances et aux humeurs qui font de Flush un fin psychologue, à l’inverse des humains qu’il côtoie, dont le manque d’intuition l’épouvante, et c’est prétexte, de la part de l’auteure, à un humour aux accents facétieux. 

C‘est une vie de chien dans toute sa dimension domestique, marquée par la force et l’exclusivité du lien qui attache l'animal à son maître, mais aussi par la solitude que peut induire cette dépendance, cette proximité avec l’humanité ayant profondément modelé la caractère et le comportement canins. Inévitablement, il y est donc aussi question d’humains. A travers la biographie de Flush, Virginia Woolf évoque celle de sa maîtresse, la poétesse Elizabeth Barrett Browning, qui dût se libérer des carcans d’une société victorienne caractérisée par sa rigidité sociale et sa tyrannie patriarcale, et fuir une vie citadine sclérosante qui aurait sans doute fini par lui être fatale…

L’écriture, très élégante mais pour le coup sans rigidité, colle ainsi au contexte du récit comme au propos de l’auteure, qui fait ici le choix d'une narration étonnamment linéaire, et je dois bien avouer que ses habituelles circonvolutions m'ont un peu manqué... J’ai néanmoins pris plaisir à la lecture de ce court texte, notamment pour la manière dont y cohabitent consistance et malice. Virginia Woolf elle-même explique en préface qu’elle l'a écrit pour se reposer de la charge d’émotion procurée par l’écriture de "Les vagues". Je suis donc ravie d’avoir lu ces deux romans à la suite !


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