Ce que je sais de Vera Candida
Résumé éditeur
livré en 5 jours
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l’avis des lecteurs
Prêter des livres est un art délicat, dont la principale difficulté consiste à choisir le bon titre en fonction de l'emprunteur.
Pour les lecteurs qui nous ressemblent, c'est facile. Mais mon entourage compte peu de ces livrovores qui comme moi peuvent indifféremment dévorer romans ou nouvelles, polars ou récits de science-fiction, textes glauques ou drôles, tristes ou romanesques. La plupart des lecteurs que je connais ont une nette préférence pour un genre en particulier, et les rares fois où j'ai tenté de les initier à une autre forme de littérature n'ont pas été vraiment concluantes.
Je ne prêterai donc plus "Marelle" à un fan de Coben, et éviterai dorénavant de faire lire Peace à quelqu'un qui a pour lire de chevet le dernier Barbara Constantine...
Là où cela devient vraiment périlleux, c'est lorsque j'ai affaire à l'un de ces lecteurs occasionnels, qui voient dans la lecture une distraction qui ne doit pas nécessiter trop d'efforts.
Je pourrais choisir la facilité, et leur conseiller d'acheter le dernier titre de X... ou de Y...*, mais je pars du principe que la littérature, si elle peut être ludique, doit rester de qualité, et que quitte à se distraire, autant le faire avec un roman bien écrit...
J'essaie alors de trouver une histoire assez romanesque pour éviter l'ennui, mais pas trop compliquée...
... un sujet qui sorte assez de l'ordinaire pour que ma "victime" ait le le sentiment d'avoir découvert quelque chose d'inhabituel, sans que cela lui paraisse trop farfelu...
... avec des personnages attachants, mais pas trop ordinaires...
... avec une écriture simple, mais pas simpliste.
La prochaine fois que je devrai prêter un roman à ce type de lecteur, sans doute opterai-je pour "Ce que je sais de Vera Candida", de Véronique Ovaldé.
Ça se lit presque sans y penser, au fil du style tout en fluidité de l'auteure. Ses héroïnes ont juste ce qu'il faut d'originalité, et son histoire juste ce qu'il faut de drame et de rebondissements. On y assiste enfin à quelques manifestations du surnaturel, mais pas suffisamment pour décourager les éventuels adeptes du crédible et du terre-à-terre...
Il m'a personnellement manqué, en revanche, un peu de cette acidité qui m'avait conquise dans "Les hommes en général me plaisent beaucoup" ou "Déloger l'animal", cette cruauté qui arrive en douce et vous prend par surprise...
Dans "Vera Candida" aussi, il y a bien de la cruauté, puisqu'il y est question de la façon dont les hommes profitent de la faiblesse des femmes, de la solitude -et parfois le mépris- subis par celles qui revendiquent, envers et contre tout, leur indépendance. Mais j'ai trouvé qu'elle n'y était pas traitée de la même façon que dans les précédents romans de l'auteure, qu'elle était presque accessoire, servant de faire-valoir à l'aspect romanesque du récit. Ce qui, ici, est mis en avant, c'est la façon dont les héroïnes prennent leur destin en main. Plutôt que de disséquer la profondeur de leurs blessures, ou d'en analyser leurs conséquences, Véronique Ovaldé préfère s'attarder sur la relation d'actes et d'événements.
Une lecture agréable, donc, et un titre de plus à ranger sur mon étagère de "livres à prêter à ceux qui considèrent que lire ne doit pas demander d'efforts"...
Dans une petite ville imaginaire d’Amérique du Sud vit Rose Bustamente. C’est une prostituée. Elle ne sait bien que « baiser ». Dans sa petite cabane elle accueille les hommes du village, s’éxécutant avec douceur. Jamais elle n’est tombée enceinte. Son ventre est sec.
Un jour, un certain Jéronimo débarque sur l’île. Il a beaucoup d’argent et se fait construire une immense villa aux 132 marches. Il tente d’amadouer Rose et de l’attirer jusqu’à chez lui. Rose se laisse finalement convaincre et fait avec cet homme ce qu’elle a toujours su faire: baiser. Oui mais voilà, Rose tombe enceinte pour la 1ère fois de sa vie. Elle accouche d’une petite Violette (à moitié demeurée) qui a son tour accouchera à 15 ans d’une petite Vera Candida.
Vera Candida, enceinte également à 15 ans, décide de quitter son île natale afin d’enrayer la fatalité qui pèse sur les femmes de sa famille……..
Ce que je sais de Vera Candida peut se lire comme un conte envoûtant. C’est un roman assez petit (293 pages) qui se lit rapidement.
J’ai été totalement charmée par la prose de l’auteur. Avec des phrases et des mots très simples elle construit une histoire captivante. Il ne se passe pourtant pas grand chose sur l’île de Vatapuna. Les habitants tentent de mener une existence décente loin du tumulte des grandes villes.
Rose Bustamente est la première femme avec laquelle nous faisons connaissance. Elle le dit elle-même, elle est pute. C’est son métier. Elle s’acquitte de sa tâche avec talent ce qui rassure les femmes du village. Elles savent que leurs hommes n’iront pas plus loin que la cabane de Rose. A 40 ans Rose décide d’arrêter et devient pêcheuse de poissons volants. Un monde poétique et libre s’ouvre à elle jusqu’au jour où elle rencontre Jéronimo. Ce personnage est le plus mystérieux du roman. Son passé est très trouble. Il fera de Rose son esclave sexuelle et la mettra enceinte.
Rose donne naissance à une petite fille: Violette. Seulement la fillette est marquée par l’atavisme. Simplette, alcoolique, elle a tôt fait de suivre les traces de sa mère. Elle sera pute elle aussi mais pour le plaisir. Elle ne se fait pas payer. A 15 ans elle tombe enceinte d’une petite Vera Candida. L’histoire s’arrête rapidement sur Violette pour se consacrer sur Vera.
Les 3/4 du roman sont donc dédiés à Vera Candida. Elle lutte contre ce lourd héritage que ses ancêtres lui ont légué. Elle va fuir Vatapuna pour le continent. Commence alors pour Vera Candida une longue route qui la mènera à la liberté et à l’indépendance. C’est une jeune fille courageuse et mutique qui affronte la vie avec bravoure. Elle paraît forte à l’extérieur mais son coeur n’est que ruines. On la suit avec plaisir au fil de ses rencontres.
L’ambiance créé par Véronique Ovaldé est magique. On a l’impression que l’auteur, telle une conteuse, nous murmure ses mots au creux de l’oreille. J’ai beaucoup aimé ce côté conte initiatique.
J’avais hâte de lire ce magnifique roman qui est pour moi mon coup de cœur du mois de juillet 2011.
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